- Le Pacha (film, 1968)
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Le Pacha
Données clés Réalisation Georges Lautner Scénario Georges Lautner
Michel Audiard
Albert Simonin
d'après le roman "Pouce"
de Jean DelionActeurs principaux Jean Gabin
Dany Carrel
Jean Gaven
André Pousse
Maurice Garrel
Louis SeignerPays d’origine France;
Italie
Sortie 1968 Durée 82 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Pacha est un film franco-italien réalisé par Georges Lautner, sorti en 1968.
Sommaire
Synopsis
L'inspecteur de police Albert Gouvion est chargé de convoyer une importante collection de bijoux d'une valeur inestimable. Mais un dangereux truand, Marcel Lurat, dit Quinquin et ses complices font sauter le fourgon blindé au bazooka avant de s'emparer du butin. Ce dernier va même jusqu'à tuer ses complices, ainsi que Gouvion, dont la mort a fait penser au départ à un accident, alors qu'il s'occupait de son arme. Le commissaire divisionnaire Louis Joss, collègue et ami de Gouvion, veut le venger et faire le ménage dans le milieu parisien, avec l'aide de la maîtresse de Gouvion, Nathalie, jeune serveuse dans une boîte de nuit et réalise que son vieil ami, qui avait le don de s'attirer les ennuis, s'est mêlé par faiblesse au milieu des gangsters grâce à cette dernière...
Fiche technique
- Titre : Le Pacha
- Réalisation : Georges Lautner
- Scénario : Michel Audiard, Georges Lautner et Albert Simonin, d'après le roman de Jean Delion: "Pouce"
- Assistants réalisateur : François Audiard, Robin Davis, Paul Nuyttens, Alain Pacchiotti, Yves Rivard, Claude Vital
- Production : Gafer, Gaumont International, Rizzoli Films (Rome)
- Chef de production : Robert Sussfeld, Armand Tabuteau
- Directeur de production : Roger De Broin
- Producteur délégué : Alain Poiré
- Secrétaire de production : Christian Gallo
- Secrétaire d'édition : Annie Maurel
- Musique : Serge Gainsbourg, dont la chanson Requiem pour un con avec Michel Colombier
- Images : Maurice Fellous
- Opérateur : Yves Rodallec et Alain Boisnard, pour la seconde équipe, assistés de Roland Dantigny et André Marquette
- Son : Jean Rieul
- Montage : Michelle David, assistée de Monique André et Mireille Joly
- Décors : Jean d'Eaubonne, assisté de Raymond Gabutti
- Coiffures : Alex Archambault
- Maquillage : Monique Archambault
- Chorégraphie : Rita Renoir
- Effets spéciaux : Jacques Martin, Pierre Roudex
- Cascades : Rémy Julienne
- Maître d'armes : Henri Cogan
- Pays d'origine : France, Italie
- Tournage : décembre 1967 - février 1968
- Box-office France : 2 050 211 entrées
- Distribution : Gaumont
- Format : Couleurs - 1,65:1 - Mono - 35 mm
- Genre : Policier
- Durée : 82 minutes
- Date de sortie : 14 mars 1968 (France)
Distribution
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- Jean Gabin : le Commissaire divisionnaire Louis Joss, dit le Pacha
- Dany Carrel : Nathalie Villars, la sœur de Léon, serveuse au "Hippie's"
- Jean Gaven : Marc, un inspecteur
- André Pousse : Marcel Lurat, dit Quinquin, le tueur
- Louis Arbessier : le directeur de chez Boucheron
- Gérard Buhr : Arsène "le serrurier", un complice de Quinquin
- Robert Dalban : l'inspecteur Albert Gouvion, amant de Nathalie
- Maurice Garrel : Léon Brunet, le receleur
- Pierre Koulak : Abdel Schmil dit "Le Coréen"
- Pierre Leproux : Druber, le gardien de la bijouterie
- Frédéric de Pasquale : Alfred, un inspecteur
- André Weber : Émile Vergnes, dit "Le Gênois", guitariste et malfrat
- Yves Arcanel : un inspecteur de la Police Judiciaire
- Maurice Auzel : un homme de la bande à Émile
- Yves Barsacq : le médecin légiste
- Félix Marten : Ernest, un petit malfrat
- Noëlle Adam : Violette, une serveuse au "Hippie's"
- Marianne Comtell : Odile, une serveuse au "Hippie's"
- Germaine Delbat : Madame Druber
- Dominique Zardi : Horst Weiss, un homme de Quinquin, dit Horst de Hambourg
- Louis Seigner : Paul, le directeur de la police et ami de Joss
- Henri Déus : Léon Villars, le frère de Nathalie, dit "Léon de Lyon"
- Carmen Aul : une strip-teaseuse
- Rita Réaumur : une strip-teaseuse
- Béatrice Delfe : une auxiliaire de police
- Serge Sauvion : l'inspecteur René
- Michel Charrel : un consommateur chez Marcel
- Christian Bertola : Donadieu
- Pascal Fardoulis : un de la bande d'Emile
- Hervé Jolly : un de la bande d'Emile
- Jean Luisi : un de la bande d'Emile
- Georges Ranga : un de la bande d'Emile
- Pippo Merisi : un de la bande d'Emile
- Michel Carnoy : Malevin
- Henri Cogan : Riton
- Michel Duplaix : un inspecteur de la P.J
- Raoul Saint-Yves : le chef de gare de Troyes
- Philippe Valauris : un inspecteur de la P.J
- Léon Zitrone : dans son propre rôle
- Serge Gainsbourg : dans son propre rôle
- Henri Gourdan : un dessinateur à la P.J
- Gérald Bruneau : un hippie
- Marcel Bernier : le chauffeur de Brunet
- Jean Martin : un homme de la bande à Quinquin
- Yves Gabrielli : un homme de la bande à Quinquin
- Adrien Cayla-Legrand : un policier à l'enterrement
- Jean Sylvère : l'officier de police Marquet
- Rémy Julienne : un motard
- Claude Orengo : figuration
- Bernard Garret
- Pontel
- Henri Attal
Production
Le Pacha marque l'unique collaboration entre Jean Gabin et Georges Lautner. En 1963, Gabin était pressenti pour tourner dans Les Tontons flingueurs, réalisé par Lautner. L'acteur voulait imposer son équipe de techniciens pour le film, ce que Lautner refusa, car il ne travaillait qu'avec l'équipe de ses débuts. Finalement, le rôle fut attribué à Lino Ventura. Le film marque la réconciliation entre Gabin et le dialoguiste Michel Audiard, après une brouille.
Script
Une des plus célèbres répliques écrites par Audiard est dite ici par Jean Gabin à Robert Dalban : « Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner ».
Tournage
Le tournage s'est déroulé à Beaurains-lès-Noyon et Duvy, dans l'Oise et dans les studios de Saint-Maurice.
Casting
À noter, les apparitions de Serge Sauvion, l'acteur doublant Peter Falk dans la version française de la série policière Columbo dans le rôle de l'inspecteur René, ainsi que celles du chanteur Serge Gainsbourg (lui-même), du cascadeur Rémy Julienne (un motard) et du journaliste Léon Zitrone (le commentateur hippique).
Problèmes avec la censure
Une fois le montage bouclé, le film est présenté le 5 mars 1968 à la commission de censure, qui est ulcérée par la violence du film : pas seulement par le fait que le personnage d'André Pousse tue ses complices, mais parce que le personnage de Gabin, un commissaire divisionnaire, tabasse un suspect dans un bistrot et tue, sans sommation, le personnage de Pousse. Pour la commission, il est impossible de montrer dans les salles de cinéma une telle vision de la police, mais Lautner ne se laisse pas démonter pour autant et se lance dans des discussions très poussées avec les producteurs et les censeurs pour soutenir son film. N'ayant pas obtenu gain de cause, il va organiser des rencontres radiophoniques faisant venir des jeunes qui racontent comment ils ont été maltraités par la police lors des interrogatoires. Au terme de cet affrontement, la censure va accepter de laisser passer un seul et unique coup de poing et de laisser la fin telle qu'elle est. Satisfait, Lautner révise le montage de son film en supprimant deux coups de poing de Gabin¹ (les deux derniers qui envoient le suspect s'effondrer en sang à travers une vitre, la séquence est néanmoins visible dans la bande annonce de l'époque)[1]. Sur l'affiche promotionnelle du film, il est affiché Interdit aux moins de 18 ans.
¹À noter que l'on ne s'est visiblement donné aucune peine pour dissimuler cette coupure qui fait volontairement "tache" au milieu d'un film aux images particulièrement soignées.
Divers
Dans le film :
- à la 17e minute, dans la scène du commissariat, on peut apercevoir, parmi les photos des criminels de l'attaque du fourgon, les photos de Michel Audiard (cinquième photo en haut du mur de droite) et Georges Lautner (première photo de la seconde rangée de photos en bas à gauche)
- durant la 9e minute, le véhicule (un Renault Galion) visé par un lance-roquette ne possède pas la même plaque d'immatriculation durant un passage (573 LJ 45, Loiret) qu'une fois touché (573 LJ 75, Paris)
- Lorsque Quinquin tue Léon, un de ses complices et frère de Nathalie, il tire à travers la portière de la voiture conduite par Léon. Ensuite, lorsqu'il pousse cette voiture (une Simca Beaulieu) dans un lac gelé, on voit clairement que la portière de la voiture est intacte et également qu'elle n'a pas de moteur.
Neuf ans après Le Pacha, Audiard et Lautner adapteront au cinéma un autre roman de Laborde : Mort d'un pourri.
Répliques cultes
- « La mort de Louis XVI aussi ! » (Joss répondant à un inpecteur qui parle de "regrettable accident" après la découverte du corps d'Albert Gouvion).
- « J'évoque, je balance pas ! » (Nathalie à Joss).
- « On n'emmène pas des saucisses quand on va à Francfort. » (Quinquin, à Nathalie).
- « T'aurais pu dire des roses quant on va sur la Loire ! » (réponse de Nathalie à Quinquin).
- « Plus de non-lieu ni de remise de peine : je vais organiser la Saint Barthélémy du mitan. » (Joss au directeur de la police).
Notes et références
- Le Pacha sur La Bande à Lautner. Consulté le 16 octobre 2009.
Lien externe
- Le Pacha sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (fr) Le Pacha sur AlloCiné
- (fr) Le Pacha sur Bibliothèque du Film
- (fr) Le Pacha sur La Bande à Lautner
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