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Lamellé-collé
Le lamellé-collé ou bois lamellé est un procédé de fabrication consistant à coller des lamelles, généralement de bois, avec le fil du matériau dans le même sens. Son intérêt est la fabrication d'une pièce de grande dimension ou de formes particulières qui n'aurait pu être obtenue par utilisation du même matériau sans transformation. Ces pièces fabriquées gardent les propriétés mécaniques du matériau utilisé.
Sommaire
Caractéristiques du matériau
En charpente, Le lamellé-collé est constitué de lamelles de bois, souvent du sapin, du douglas ou du pin sylvestre d'une épaisseur de 33 mm à 45 mm. La masse volumique du bois lamellé-collé se situe entre 350 et 500 kg/m3. Les résistances mécaniques des classes les plus courantes de Bois lamellé collé vont de 20 à 32 MPa pour la résistance en flexion, de 13,6 à 22,5 MPa pour la résistance en traction et de 21 à 29 MPa pour la résistance en compression[1].
Historique
L'idée d'assembler plusieurs morceaux de bois revient à Philibert Delorme, architecte, qui en 1548 entreprit de concevoir des arcs en bois composés de plusieurs sections de bois solidarisées par un clavetage bois. Au XIXème siècle, le colonel Emy compose un empilement de planches cintrées et serrées par des colliers de métal, ce qui permet d'améliorer la portée des arcs[1].
L'idée est à nouveau améliorée en 1890 par Otto Hetzer, un charpentier Allemand qui y introduit de la colle à la caséine pour aboutir à la charpente lamellé-collé. Le brevet de ce nouveau matériau est déposé en Allemagne, en France et en Suisse de 1906 à 1907. Les premiers tests de résistance furent quant à eux réalisés dès 1910[1].
Au Japon, cette technique d'assemblage de matériaux est utiisée depuis le XIIe siècle pour la mise en œuvre de leur arc composite: yumi. c'est un assemblage de bambou et bois collés.
Fabrication
Les lamelles sont d'abord séchées et purgées de leur défaut, puis collées bout à bout pour obtenir la longueur désirée : c'est ce qui s'appelle l'aboutage. Ensuite, on met de la colle sur les poutres obtenues, puis on les superpose dans le sens de la fibre du bois et on les serre. Après rabotage, on peut appliquer des traitements ou des finitions au bois lamellé afin d'obtenir la résistance et l'apparence voulue[1].
Champs d'application
Cette technique est usitée en particulier en charpente,
En agencement, des plans de travail sont réalisés en lamellé collé d'essence de bois identique ou varié pour jouer sur la teinte ou l'aspect du bois.
En menuiserie, dans le domaine du parquet par exemple, le lamellé collé assemble des lames de bambou pour constituer des lames de parquet. Cette technique permet l'utilisation du bambou dans des domaines qui lui seraient normallement interdit.
Pour la fabrication d'objets plus petits ou demandant une grande homogénéité du matériau bois ou pour l'assemblage de matériaux disparates (carbone-bois, corne-bois...) afin d'améliorer les qualités mécaniques d’un objet. En particulier dans le matériel sportif: l'archerie, ski, raquettes…
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) BLC comme Bois lamellé collé : site élaboré par Syndicat National des Constructeurs et Fournisseurs de Charpentes en bois lamellé collé (SNCCBLC).
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