- Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques
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Le Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques (LRBA) est situé sur le site DGA Vernon de la Direction générale de l'armement[1].
Centre d'Expertise, le LRBA est :
- site pilote pour les systèmes de navigation,
- site référent pour les systèmes de missiles.
Il contribue à ce titre aux grands projets de défense, en assistant à la maîtrise d'ouvrage les directions de programme militaire, et en contribuant à la conception de l'outil de défense pour ces deux domaines d'expertise[2] :
- la cohérence de la chaîne globale de précision,
- la cohérence performances/emplois des systèmes de missiles.
Ses domaines de compétence couvrent :
- les performances des systèmes de navigation,
- la radionavigation (GPS, Galileo),
- la géolocalisation,
- les performances des systèmes hybridés (inertie + GPS + vision + ...),
- la visée stellaire,
- les techniques de recalages et les filtres de navigation,
- les performances de l'alignement des centrales inertielles,
- les nouvelles technologies de la navigation (senseurs et centrales),
- les performances des systèmes de missiles,
- l'architecture systèmes
- les missiles stratégiques, composante balistiques et aéroportée,
- les systèmes de missiles de croisière et de missiles tactiques,
- l'hypervitesse, la propulsion par statoréacteur et superstatoréacteur,
- les systèmes de préparation de missions de missiles,
- la fonction de guidage,
- les performances guidage pilotage des aéronefs autopilotés,
- la sûreté de fonctionnement,
- les profils de vie et les environnements opérationnels,
- les chaînes fonctionnelles des missiles.
La cohérence de ces activités lui permet de contribuer directement à la rédaction des Spécifications Techniques de Besoins pour les appels d'offres de la DGA au profit de l'équipement des forces militaires.
Histoire
Le LRBA est créé le 17 mai 1946 peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce laboratoire de recherche rassemble à l'origine les spécialistes allemands du missile balistique V2 que l'armée française a embauché avec un double objectif : d'une part permettre à la recherche et l'industrie française d'acquérir les connaissances qui lui faisaient complétement défaut dans le domaine de la propulsion par moteur-fusée, le guidage et le pilotage des fusées, d'autre part développer de nouveaux engins extrapolés à partir des réalisations allemandes. Installés avec femmes et enfants dans une cité provisoire construite pour la circonstance à l'écart de la ville pour éviter tout contact avec une population hostile, plus d'une centaine de spécialistes allemands travaillent avec un encadrement français très léger d'abord sur une super fusée V2 puis, après abandon de ce projet, sur le missile anti-aérien Parca destiné à contrer la menace des bombardiers soviétiques à long rayon d'action. Les installations, dans un premier temps rudimentaires, sont construites sur un terrain militaire comprenant un champ de tir et des usines de munitions Brandt nationalisés le 1er janvier 1937 sous le nom d'Atelier de chargement de Vernon (AVN). Parmi ces spécialistes figurent Heinz Bringer, inventeur du moteur Viking des fusées Ariane, Helmut Habermann spécialiste des paliers magnétiques et Otto Müller spécialiste du guidage.
C'est en 1960 que se fait sentir le besoin d'un banc d'essai pour propulseurs à liquides à forte poussée, jusqu'à 100 tonnes, alors que les installations de l'époque ne permettent pas l'expérimentation au-delà de 30 tonnes de poussée. De novembre 1960 à août 1961, les études et projets aboutissent à la passation de marchés. Le gros œuvre et la mise en place de la tour d'essai s'achèvent en mai 1962, suivis des travaux d'aménagements jusqu'en février 1963. Enfin, c'est le 9 mars 1963 que sont inaugurées les installations avec l'expérimentation du moteur du premier étage de la fusée Diamant. Pour la petite histoire, c'est le général Lavaud, délégué ministériel à l'Armement, qui appuya sur le bouton déclenchant la séquence automatisée de mise à feu durant laquelle le moteur délivra sa pleine puissance de 28 tonnes de poussée durant 90 secondes[3].
Le LRBA a contribué à l'aventure spatiale française et a notamment largement participé au succès du lancement de la fusée Diamant le 26 novembre 1965 faisant de la France la troisième puissance spatiale mondiale[4].
Les activités industrielles relatives à la propulsion fusée du LRBA ont donné naissance en 1971 à la SEP Vernon devenue SNECMA puis intégrée au groupe Safran, les activités recherches dans le domaine du guidage et de la navigation restant dans le giron du ministère de la défense.
Les activités industrielles relatives aux paliers magnétiques du LRBA ont donné naissance en 1976 à la Société de Mécanique magnétique (S2M) à Vernon devenue SKF Magnetics en 2007.
Cet établissement militaire fait partie de la Direction générale de l'armement.
Des études sont actuellement menées sur le projet Galileo, le GPS, les missiles tactiques et balistiques, les systèmes de navigation…
Les activités du LRBA seront transférées au CELAR à Bruz d'ici 2012.
Références
- DGA
- DGA - Missiles navigation
- Jacques Tiziou, « Vernon : vers les 100 tonnes de poussée », dans Air et Cosmos, no 1, 25 mars 1963, p. 16 (ISSN 1240-3113)
- "Des V-2 à la fusée Ariane : 60 ans de recherche spatiale à Vernon" Pour en savoir plus,
Liens externes
Catégories :- Défense et sécurité en France
- Laboratoire de physique
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