La neuville-d'aumont

La neuville-d'aumont

La Neuville-d'Aumont

La Neuville-d'Aumont
Carte de localisation de La Neuville-d'Aumont
Pays France France
Région Picardie
Département Oise
Arrondissement Beauvais
Canton Noailles
Code Insee 60453
Code postal 60790
Maire
Mandat en cours
André Alluyn
2001 - 2008
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Thelle
Latitude
Longitude
49° 18′ 36″ Nord
       2° 05′ 59″ Est
/ 49.31, 2.09972222222
Altitude 150 m (mini) – 232 m (maxi)
Superficie 4,75 km²
Population sans
doubles comptes
243 hab.
(1999)
Densité 51 hab./km²

La Neuville-d'Aumont est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.

Sommaire

Géographie

La Neuville-d'Aumont, petit village de l'Oise situé a 18km au sud de Beauvais et 10km au nord de Méru, est composé de trois localités : Le Bois de Molle, Aumont et la Neuville d'Aumont. Petite anecdote, on peut y apercevoir la tour Eiffel (certains jours de beau temps ou la nuit) pourtant située à un peu plus de 50 km du village.

Histoire

En premier fut Aumont

Sources : F. Taupinard dans “bulletins Archéologiques de la région de Méru"

Aumont s'est écrit autrefois, sur les titres de propriétés ou sur les tombes, Omont, Osmont, Osuns, Olmont, Oulmont, Osmundus.

Il a pris sa forme actuelle vers la fin du 15ème siècle. Depuis, on a dit aussi Aulmont, et même Haut le Mont. Un détournement bien approprié à la géographie du lieu, puisque le mot, viendrait, dit-on de Osmund, nom d'un personnage d'origine germanique; ce nom a pu être importé, soit par les envahisseurs barbares du Vème siècle, soit sous une forme dérivée, telle qu'Oamundr, par les Normands, au IXème siècle.

Si nous disposons sur Aumont et sur La Neuville des informations historiques depuis le Moyen-Âge, c'est parce que de Aumont est issue une famille de petits seigneurs, très certainement pauvres, qui vont prendre possession des terres environnantes, s'appropriant les pouvoirs de commander la population des villages alentours, c'est à dire les rustres, les pauvres, désarmés donc inutiles au combat. En fait, ce sont les circonstances, l'effondrement des structures de l'état Carolingien, et le climat d'insécurité résultant des invasions normandes qui amèneront la montée de petits pouvoirs locaux tels que celui d'Aumont. Ils feront construire des châteaux-forts, ou plutôt des maisons-fortes : dans un enclos délimité d'une enceinte défensive, souvent une simple palissade de bois, un logis, construit en matériau du pays, accompagné d'une grange, d'une écurie, un colombier, et peut-être d'une chapelle.

Aumont aurait eu une vocation guerrière, de par sa situation géographique et au vue de la morphologie de l'endroit : un promontoire escarpé et étroit, d'où l'on pouvait observer les mouvements dans la vallée, séparée par des "goulées". Aumont aurait eu aussi sa légende, celle d'une puissante forteresse dévastée...

Mais aucun élément tangible ne peut étayer cette hypothèse. La tradition locale, (inspirée de cette légende ?) en fait aussi un château du Moyen-âge : lui a existé.

Le château était situé au lieu dit “le Bois des Prés”, entre Aumont et La Neuville. On ne connait pas au juste l'époque de sa destruction que l'on rapporte sans preuve au temps de la Ligue. En effet, sous celle-ci, en 1590, Le Conseil de l'Hôtel de Ville de Beauvais décida de faire main-basse sur tous les châteaux des environs, et de les renverser de fond en comble, parce qu'ils étaient des repères où se cachaient les ennemis de la bonne cause : Silly, Tillard, Mouy, Mello, La Neuville en Hez, Litz, Troissereux, Esches, Méru ...On suppose, mais sans en avoir la certitude, qu'il en aurait été de même avec Aumont. Il est probable, de plus, (d'après Graves) que cette forteresse fut délaissée lorsqu'elle cessa d'appartenir à la maison d'Aumont.

Vers 1830, il n'en restait que quelques caves, des puits comblés et les vestiges des fossés. Toujours d'après Graves, une tradition locale voulait que les cloches de La Neuville aient été jetées dans un puits dont l'orifice était encore visible en 1830, au milieu du bois, et qu'on y ait enfoui une quantité d'argenterie et d'objets précieux.

Aumont Fonde Ressons

Toutes les sources s'accordent pour attribuer le patronage de l'Abbaye de Ressons à la Maison d'Aumont, (sauf l'historien Louvet), il n'en va pas de même pour la date d'établissement de ce lieu, au sujet de laquelle règne une certaine incohérence.

Dans le "bulletin archéologique de la région de Méru", et en se référant à des textes de provenances différentes mais qui se recoupent, Aertenryck en déduit, lui que l'Abbaye de Ressons fut fondée vers 1150 par un seigneur d'Aumont car :

" Le seigneur d'Aumont, homme de naissance illustre, désira faire vivre auprès de lui, aux environs de Pontoise, un rejeton de la souche de St-Jean. Brûlant d'amour pour l'institut des Prémontés, il vint trouver l'abbé Foulque et lui demanda des religieux pour les établir à Ressons, lieu qui dépendait de sa seigneurie." Et Foulques de Montdidier, deuxième abbé de St-Jean d'Amiens régna de 1130 à 1157. Il envoya au seigneur d’Aumont des chanoines au nombre de 12 (à la tête desquels il plaça le seigneur Pierre), ainsi que quelques religieuses.

“Dom. Petri, hulus eccl. can. et primi abbatis eccl. de Ressonio”

Les chanoines s'installèrent à Ressons, tandis que les religieuses, les Norbertines, furent placées à Aumont, où elles demeurèrent (au moins) jusqu'en 1221.

Les Prémontés, à l'encontre des ordres contemplatifs, se vouaient à la desserte des paroisses. On pourrait donc penser que le village de Ressons était antérieur à l'abbaye. (Ressons... Ressus... nom de personne suivi du suffixe celtique "ont"? Roisuns (1198), Ressuns (1212) et puis plus tard Ressons en Vexin (1840), Ressons en Thelle (1842) et enfin Ressons l'Abbaye en 1856)) Les Prémontés étaient vêtus de blanc, avec un scapulaire par devant la soutane. Lorsqu'ils sortaient, ils portaient un manteau avec un chapeau blanc.

Ce n'est pas par hasard si le fond des archives de Ressons débute en 1187: c'est l'année de la prise de Jérusalem par le sultan Saladin, et la préparation de la 3ème croisade. (1189-1192). Faut-il en attribuer l'idée à un abbé "très prudent", Guillaume d'Hibouvillers, 3ème abbé de Ressons, subodorant un départ de croisés et prenant ses précautions en cas d'une éventuelle hécatombe ? En tout cas, les donations affluent; Le détail de celles-ci, admirablement étudiées dans les “bulletins archéologiques de la région de Méru”, n’entre pas dans notre propos sauf celle effectuée, en 1221, par Guillaume de Valengoujart, chevalier, qui fait un don de 30 mines de blé à prendre sur sa récolte d'Ibouvillers, dont 24 pour sa fille religieuse à Aumont :

" pro filia mea sanctimoniali de hosmunt"

En effet, ce serait la seule preuve écrite de la présence des Norbertines à Aumont.

1914-1918 : "Des fonds pour les confitures"

1- Aide aux familles :

En raison des événements militaires qui viennent d’éclater entre la France et l’Allemagne, il y a lieu de venir en aide aux familles nécessiteuses atteintes par le service militaire. Le Conseil municipal accorde 250 g de pain par individu et par jour et 400 g de bœuf par individu et par semaine, à 6 familles, et pendant toute la durée de la guerre. Registre des délibérations 1914

2- Comité d'action agricole :

En 1916 fut créé le comité d’action agricole. Il était chargé d’organiser le travail des champs et d’assurer la culture de toutes les terres de la commune.

Beaucoup de soldats, se souvient madame Gossin, de retour du front, venaient en repos au village et vivaient hébergés dans les granges et les bâtiments.

3- 14 juillet 1915, 1916, 1917

“La fête nationale devra avoir un caractère exclusivement patriotique et commémoratif, les monuments devront être pavoisés et les distributions de bienfaisance versées à des œuvres de guerre. Des subventions sont allouées à

- la société des Dames de France

- la société d’Union des femmes de France

- aux militaires sous les drapeaux : 13 en 1916, 12 en 1917

- aux hôpitaux russes (!!)

- au Comité départemental d’assistance aux militaires réformés pour tuberculose


4- Pénurie de sucre

Un régime de répartition du sucre fut organisé; c’est madame Colas, épicière à La Neuville qui fut désignée comme détaillant. Le Conseil préleva 130 frs sur les fonds propres de la commune pour régler les avances du sucre destiné aux confitures de juin 1917 et au paiement du stock resté chez la détaillante.

5- Personnes dépourvues de ressources :

Des listes à partir de 1917 sont établies déterminant le nombre de personnes du villages dépourvues de ressources, consécutivement à la guerre de 14-18 :

1917(23)- 1918(32)- 1919(30) - 1920 21) 1921(7) 1922(4) 1923(3)- 1927 (2)

6- Le frêne

Le magnifique frêne que l’on peut toujours admirer au centre de la place communale (sur le petit terre-plein), fut planté le 11 novembre 1919, en commémoration de l’armistice de 1918.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
nov 1792 ----- LANCTIN -
an II ------ HENOCQ -
an II-an VIII municipalité de Canton -
an IX-1814 François Jacques LANCTIN - Cultivateur
oct 1811-1815 Charles DUPUIS -
mai 1815-1815 François Jacques LANCTIN - Cultivateur
oct 1815-1816 Charles DUPUIS -
1816-1824 François Jacques LANCTIN - Cultivateur
1824-1826 JACQUES HENOCQ -
1826-1827 François Jacques LANCTIN - Cultivateur
1827-1833 Commune supprimée ... -
1833-1837 Jean Baptiste DUPUIS -
1837-1839 Jean François DUPUIS -
1839 (12j) Napoléon Charles MASSELIN -
1839-1847 Charles Frédéric LANCTIN -
1847-1860 Jean François DUPUIS -
1860-1861 Napoléon Charles MASSELIN -
1861-1876 Jacques Honoré Henri GREBET - Cultivateur
1876-1876 François Noël LANCTIN - -
1876-1883 Jacques Honoré Henri GREBET - Cultivateur
1883-1883 Jacques Honoré DOZET - propriétaire
1883- ? Louis Édouard RAUSSE -
mai1884-1885 Jacques Honoré Henri GREBET - Cultivateur
1885-1888 Ernest Alfred HENNEGUY - maçon
1888-1901 Jacques Honoré Henri GREBET - Cultivateur
1901-1908 Louis Charles PORQUIER - Cultivateur
1908-1919 Charles POIRET - Cultivateur
1919-1929 ------FOURNIER -
1929-1933 Henri MASSELIN - Propriétaire
1933-1954 Aristide BAILLY - Boutonnier Tentier
1954-1959 Lucien DUVAL -
1959-1961 Thierry FOURQUEMIN - Cultivateur
1961-1965 Madame CHANSON - retraitée
1965-1977 Albert ALLUYN - maréchal-forgeron
1977-2008 André ALLUYN - agriculteur
2008- Christian CHORIER -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
96 98 105 119 172 243
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

L'église : "Torsades et têtes de dragons"

L'église, sous le vocable de Saint-Nicolas est de style gothique prismatique*. Prismatique* : Le pilier est remplacé par divers types de supports : pile ondulée, colonnes cylindriques dans lesquelles les nervures de la voûte viennent se perdre.

Sa date de construction précise n'a pas été retrouvée, mais, c’est au début du XVIème, “la période la plus riche et la plus audacieuse, dans l’Oise, celle qui a vu rebâtir beaucoup de nef et élever de clocher” (Robert Lemaire).

C'est un édifice en cailloux à chœur polygone avec addition d'un latéral à gauche, des fenêtres à ogives simples, un clocher central octogone en bois à longue pyramide couverte d'ardoises. La porte latérale en anse de panier a quelques moulures du XVIème siècle. La fenêtre du chevet, bouchée, était sous-divisée en deux ogives.

Le sanctuaire et le latéral ont des voûtes à arcs doubleaux anguleux se raccordant à des piliers cylindriques. Le chœur proprement dit a un lambris orné de torsades, avec têtes de dragons, datant aussi du début du 16ème. Enfin, la nef est fermée par un simple plafond.

Quelques réparations au cours des ans


1817: Réparations urgentes à faire à la charpente du clocher et au beffroi de l'église.

1835 : Vente des arbres dépérissant du cimetière pour les boiseries du chœur de l'église (lesquelles ?)

1836 : Devis d'un montant de 1382 frs, réalisé pour la réparation de l'église et du presbytère.

1839 : Construction et réparation de la clôture du cimetière, remise en état du logement du desservant, le tout réalisé par un maçon d'Aumont pour la somme de 180 frs.

1840 : Acquisition de 2 barrières avec accessoires pour terminer la clôture du cimetière.

1842 :La cloche aurait été fondue... un certain Cavillier de Beauvais réclame la somme de 400 frs pour ce travail qu'il avait à effectuer.

1883 : Re-refonte de la cloche (voir détail)

1898 : la couverture du clocher est refaite, l'épi est remplacé et la charpente consolidée.

1905 : réfection de la toiture pour 1333 frs.

1939 : travaux de couverture

1946 : réparation des vitraux.

La cloche baptisée Marie-Charlotte

La commune possédait au XVIIIème siècle, mais avant la révolution, 4 cloches : le fait est attesté par un passage du testament de Hubert Cardinal, curé de la commune mort en 1739 .

" Plus de bien entretenir aussi à perpétuité tant de jour que de nuit la lampe du chœur aux dépens de la fabrique, luy laissant (au clerc magister dudit en place) comme je crois assez de quoi pour cela, PLUS de bien entretenir les quatre cloches du clocher, de tous ses soins, seulement (?), et aussi de bien garder l'argenterie enfermée dans un coffre-fort, consistant en une croix de procession d'argent, avec le bâton, un beau bassin avec deux grosses burettes d'argent, et un encensoir à la mosaïque avec la navette d'argent, et une croix d'argent pour mettre sur l'autel du chœur avec deux soleils grands et petits, sans toutefois demeurer garant de la force violente."

Où sont-elles passées ?

50 ans plus tard, c’était la révolution, et en 1793, la descente des cloches de tous les édifices, et leur fonte pour en faire des canons devint obligatoire. Chaque commune ne devait garder qu’une seule cloche, celle qui sonnait le tocsin et qui convoquait aux assemblées communales. La conséquence fut un appauvrissement général du patrimoine campanaire ancien. Celles de La Neuville ont-elles été fondues ?

D'après l’historien Graves, une tradition locale voulait que les cloches de La Neuville aient été jetées dans un puits dont l'orifice était encore visible en 1830, au milieu du bois des Prés, à Aumont (à l’emplacement de l’ancien château) et qu'on y ait enfoui une quantité d'argenterie et d'objets précieux. Était-ce ce patrimoine cité ci-dessus, ou une légende qui permit de sauver “symboliquement” ces objets chers aux paroissiens La Neuvillois ? Nul ne le saura jamais, à moins d’y aller creuser ...

Marie-Charlotte

Un accident est arrivé à la cloche (on ne sait pas lequel !!) Celle-ci devra être refondue au frais de la commune, la fabrique* ne possédant quasiment pas de fonds propres.

Devis : Refonte de la cloche faisant environ 800 kg, à 80 frs le quintal : 640 frs

Fourniture d'une monture complète composée du mouton en bois d'orme, tortillard, des tourillons doubles aciérés pour faciliter la sonnerie, des coussinets, ferrures, du battant en fer forgé et tourné avec cuir de Hongrie, chape en fer avec boulon pour éviter l'allongement du fer et de la demie roue : 320 frs

Transport de l'église à la gare et retour : 20 frs

Descente de la vieille cloche et montage de la neuve : 150 frs

Total : 1130 frs

La nouvelle cloche devra porter l'inscription donnée (??). Elle sera composée de 78% d'étain fin. La commune pourra envoyer des représentants pour assister à la fonte, chez le fondeur Mr Dubuisson, 24 avenue Laumière à Paris.

Personnalités liées à la commune

L'An Mil sept cent soixante sept, le lundi 13ème jour du mois d'avril a été baptisé par moy curé soussigné, Jean Baptiste Maximilien Joseph Antoine, fils né du 19 mars dernier du légitime mariage de Messire Joseph François Lecat chevalier Sieur de Bazancourt ancien lieutenant de cavalerie au régiment des 7ème Aldégonde (?) et de Dame Angélique Félicité Duminy sa femme de cette paroisse. Ainsi nommé (l'enfant) par Messire Jean Baptiste de Richard (?) docteur de Sorbonne, son parrain et dame Antoinette Brochette de Poncin, (épouse de Messire Jean Baptiste Maximilien Titon*, Chevalier Conseiller de Grande Chambre du Parlement de Paris, Seigneur de La Neuville Messire Garnier,) sa marraine le père absent qui ont signé avec nous.

signent : Jean Richard, Antoinette Brochette Titon, Flouvy , curé(de LNA)

Ainsi naquit dans la demeure seigneuriale du Bois de Molle, très certainement dans les bâtiments qui précédèrent le petit château actuel) Lecat de Bazancourt (Jean-Baptiste-Maximilien-Antoine), qui allait faire une carrière militaire exemplaire et devint l'un des 18 généraux de l’Oise, sur les 2047 généraux que connurent la Révolution et l’Empire.

Jean-Baptiste Lecat de Bazancourt signa de temps à autre comme témoin des Actes du Registre, naissance et mariage; (en 1809, il demeurait 130 rue du Bacq à Paris) ainsi que son frère Auguste témoin en 1811 à la naissance de Napoléon Lanctin, le fils du maire de l’époque.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes


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