- La Rose et le Réséda
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La Rose et le Réséda est un poème de Louis Aragon. Il s'agit d'un appel à la Résistance, par-delà les clivages politiques et religieux.
Sommaire
Historique
Il parait d'abord le 1er mars 1943[1] dans Le Mot d'Ordre, un journal marseillais[2] diffusé également à Lyon[1] « au ton à la fois maréchaliste et anticonformiste »[2], dont les pages littéraires sont dirigées par Stanislas Fumet[2]. Il est ensuite largement copié et diffusé clandestinement, notamment dans la "Contribution au cycle de Gabriel Péri" (mi-1944).
En décembre 1944, Aragon le publie au sein du recueil de poésie La Diane Française dont le thème est la Résistance sous l'Occupation, en ajoutant la dédicace aux quatre résistants : Guy Môquet, Gabriel Péri, Honoré d'Estienne d'Orves et Gilbert Dru.
Le poème a notamment été repris par Juliette Gréco, puis par le groupe La Tordue, en 1995, dans l'album les Choses de rien et Bernard Lavilliers dans l'album Samedi soir à Beyrouth.
Commentaire
Il est assez difficile, sans la dédicace, de saisir le thème du poème. Par exemple « la belle » désigne la France, la patrie.
Le poème dit bien que leurs sacrifices seront utiles, vers 54 : « Mûrisse un raisin muscat ».
Le poème souligne par de nombreuses répétitions des deux premiers vers « Celui qui croyait au Ciel / Celui qui n'y croyait pas » que dans la Résistance, l'union sacrée transcendait les clivages religieux. En réalité, l'auteur appelle à la résistance, au-delà des divergences de religion ou d'opinion « Celui qui croyait au Ciel / Celui qui n'y croyait pas » afin de libérer « la belle prisonnière des soldats ».
Le titre du poème en lui-même est déjà un appel à l'abstraction des différences pour l'union.
Il existe d'ailleurs au sein de La Grande Loge de France, une obédience maçonnique, un atelier à Lyon qui a pris comme nom de loge le titre de ce poème, marquant ainsi l'acceptation de toutes les mutuelles différences que devraient avoir les Humains entre eux.
Ce poème résistant est en rime enchâssée et ne contient qu'une strophe ce qui donne un effet de rapidité comme une urgence d'intervenir dans la guerre contre l'occupant.
Interprètes
- Marc Ogeret dans l'album Chante la résistance sorti en 1990.
- La Tordue dans l'album Les choses de rien sorti en 1995 sur leur propre musique.
- Juliette Gréco dans l'album Live Olympia 2004.
- Bernard Lavilliers dans l'album Samedi soir à Beyrouth, sorti en 2007.
Liens externes
- Texte intégral
- Analyse pour le baccalauréat
- On peut retrouver le texte d'Aragon interprété par Jean-Louis Barrault dans un court métrage réalisé par André Michel le 01.01.1947. Durée 7 min 38 s
- Archive INA, La Rose et le Réséda sur ina.fr. Consulté le 8 mai 2010 [vidéo]
Notes et références
- Aragon, Louis, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, 2002, consulté le 26 octobre 2007 Nicole Racine,
- Le Mot d’Ordre, un journal « de gauche » à Marseille à l’époque de Vichy et sous l’occupation (août 1940 – février 1944), Université de Provence, Aix-Marseille I, début thèse : novembre 2003 Xavier Affre,
Catégorie :- Œuvre poétique de Louis Aragon
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