- La Gerbe (journal)
-
Pour les articles homonymes, voir La Gerbe.
La Gerbe Pays France Langue Français Périodicité Hebdomadaire Genre Politique, Collaboration, Racisme Date de fondation 1940 Date du dernier numéro 1944 Éditeur Paris Directeur de publication Alphonse de Châteaubriant Rédacteur en chef Marc Augier La Gerbe est un journal collaborationniste français, fondé en juillet 1940 par l'écrivain Alphonse de Châteaubriant (directeur de publication), avec pour rédacteur en chef Marc Augier. Politique et littéraire, il s'inspirait de Candide et Gringoire, hebdomadaires créés pendant l'entre-deux-guerres.
Gabrielle Storms-Castelot, mère d' André Castelot et maîtresse de Châteaubriant, est secrétaire générale de la Direction.
Le titre renvoie à la position défendue par le journal : la France, pays agricole par vocation, doit s'intégrer à l'Europe nouvelle que met en place Hitler. Violemment anticommuniste, antirépublicain et antisémite, le journal prend pour modèles idéologiques le fascisme et surtout le nazisme. Pour lui, la France doit se livrer à un « redressement national » et pour cela lutter avec la dernière énergie contre l’individualisme.
Eugéniste et raciste, la Gerbe ouvre largement ses colonnes à Georges Montandon et proclame, dans son édition du 7 novembre 1940 : « L'heure est venue de dire qu'Apollon et Pallas Athéné sont les images de l'homme et de la femme nordique, affirmation bien impossible au temps de la conspiration juive. »
Comme son fondateur, la Gerbe veut une synthèse du catholicisme, du néo-paganisme et du racisme. Elle demande que la messe mette en valeur tout ce qui la rapproche d'une cérémonie raciste (21 novembre 1940) et s'interroge : « La joie, disait le père Janvier dans une de ses conférences, est le moteur de la vie. Hitler a-t-il dit autre chose : Kraft durch Freude [traduction : « La force par la joie »] ? »
La page littéraire n'évite pas les polémiques politiques et reçoit des articles de Paul Morand, Marcel Aymé, Abel Bonnard, Claude Farrère, Sacha Guitry, Jean de La Varende, Jean Giono. André Castelot assure la critique dramatique.
Son tirage est de 140 000 exemplaires en janvier 1943[1].
L'hebdomadaire disparaît en août 1944.
Notes et références
- D'après les Archives de la Préfecture de police, citées par Pascal Ory, Les collaborateurs 1940-1945, Points Histoire, Seuil, 1976, p.283.
Annexes
Bibliographie
- Pascal Ory, Les Collaborateurs, Le Seuil, 1980
Catégories :- Presse française liée à la Collaboration de la Seconde Guerre mondiale
- Presse hebdomadaire française disparue
- Presse culturelle française
- Presse antisémite française
- Titre de presse créé en 1940
- Titre de presse disparu en 1944
Wikimedia Foundation. 2010.