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La Documentation française
La Documentation française est une administration publique française, cofondée par Marcel Koch, Jean-Louis Crémieux-Brilhac et Henri Ferber, chargée de publier de la documentation générale sur les problèmes majeurs pour les administrations françaises et la population française. Elle agit aussi comme éditeur pour les administrations au sens large : elle publie près de 500 titres par an.
Elle est un des services généraux du Premier ministre de la France [1]. Elle est régie par le décret du 6 février 1976.
La Documentation Française est installée à Paris, quai Voltaire et, depuis 1967, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) dans l'ancienne manufacture de la Seita. En 1997 elle y a construit un nouveau bâtiment pour moderniser son infrastructure.
Sommaire
Missions
La Documentation française est éditeur et diffuseur, et publie en propre sous son timbre une vingtaine de titres de périodiques et collections d’ouvrages. Elle diffuse également les publications d'autres administrations, organismes publics et para-publics.
Sa production éditoriale compte plus de 400 nouveaux titres par an, qui enrichissent un catalogue général de quelques 7000 titres et un catalogue en ligne (près de 3500 titres disponibles parus depuis 1993)[2]. L'éventail de produits s’adresse à des publics divers, du grand public aux professionnels (administrations, élus, chercheurs et enseignants, documentalistes, journalistes, juristes, économistes ...)
En 2006, une redistribution des activités d’édition et de diffusion publiques s’est opérée entre la Documentation française et les Journaux officiels, conduisant les deux directions des services du Premier ministre à se rapprocher. Aux JO l’impression, à la DF l'édition et la diffusion, y compris la diffusion des publications des JO.
L'éventail de produits s’adresse à des publics divers, du grand public aux professionnels (administrations, élus, chercheurs et enseignants, documentalistes, journalistes, juristes, économistes ...)
La Documentation française est membre du Syndicat national de l'édition[2].
Information du public sur Internet
La Documentation française exploite dès 1970 les nouvelles technologies de l’information et de la communication[2].
- service-public.fr, le portail de l'administration française, créé en 2000, donne accès à l'information pratique sur les droits et démarches pour le grand public ainsi qu'à de nombreuses informations sur les services publics. Le service a été décliné en 2007 vers les petites entreprises avec pme.service-public.fr.
- vie-publique.fr : site de l'e-citoyenneté (informations sur les institutions, évolution des lois, accès aux rapports publics, etc) qui vise à faciliter l’accès des internautes aux ressources et données utiles pour appréhender les grands sujets qui animent le débat public.
Information du public par téléphone
Depuis le milieu de l'année 2006 et parallèlement au portail internet de l'administration française, service-public.fr, la Documentation française coordonne les actions des Centre interministériel de renseignements administratifs (CIRA) - Allô service public en charge de la réponse téléphonique aux questions administratives des usagers via un numéro d'appel court[2].
Ressources documentaires
- un centre de documentation sur les sujets politiques, économiques et sociaux en France et dans le monde : 230 000 ouvrages, 800 périodiques en cours, 3000 dossiers documentaires sur les questions internationales et les pays du monde ;
- le fonds "Sources d'Europe" sur le fonctionnement de l'Union européenne et ses activités (1700 dossiers, 100 revues et 10 000 ouvrages) ;
- le Relais Europe Direct, espace d'information officiel de la Commission européenne (brochures, guides, affiches pédagogiques, etc.) ;
- un ensemble de ressources sur la photographie.
En outre la Documentation française, à l'aide de ses collections universitaires, fonds documentaires et sites internet a entrepris, en 2005, de développer une activité de formation en ligne pour la préparation des examens et concours de la fonction publique, elle a ouvert son quatrième site internet[2].
Historique
1942 - 1945 : Les origines
Officiellement créée en 1945[1], elle est en fait issue de la fusion de deux services mis en place pendant la Seconde Guerre mondiale, dès 1942, à Londres et à Alger, pour répondre aux besoins d'information de la Résistance et des pouvoirs publics en guerre. A Londres, un service spécialisé est chargé d'informer clandestinement les mouvements de Résistance en France. A Alger, on conçoit déjà le projet d'une documentation au service des gouvernants, des administrations et des citoyens.
A la Libération, en 1944, le Service de documentation et d'études d'Alger et le Service de diffusion clandestine de Londres se regroupent à Paris pour former, avec le Service d'analyse de la presse étrangère, la Direction des informations du nouveau ministère de l'Information[1]. Par le décret du 19 octobre 1945 (JO du 23 octobre 1945), cette direction devient la Direction de la documentation et de la diffusion, véritable ancêtre de La Documentation française.
1947 - 1950 : Les années fondatrices
En 1947, la Direction de la documentation est intégrée au Secrétariat général du Gouvernement, organe administratif de la Présidence du Conseil (actuels Services du Premier ministre), par décret du 13 novembre 1947 (JO du 14 novembre 1947)[1].
Un décret du 30 décembre 1950 (JO du 31 décembre 1950) va fixer de manière durable ses attributions : pour la première fois en France, un service administratif est chargé de rassembler une documentation de caractère général et d'éditer des documents d'information générale sur la France, sur les pays étrangers et les questions internationales.
Les années 1970 : Coordination interministérielle et informatisation
En 1969, elle entreprend des expérimentations notamment en informatique documentaire[1]. [3] (JO du 7 février 1976) va prendre en compte ces évolutions en renforçant ses attributions en matière d'études, élargissant notamment ses fonctions de coordination interministérielle en matière de documentation et d'édition, et en lui attribuant un rôle moteur dans la création de banques de données d'information. C'est ce décret de 1976 qui lui donne également son actuelle appellation officielle de "direction de la Documentation française".
Depuis 1990 : Nouvelle image et nouvelles technologies
Les nouvelles technologies de l'information vont peu à peu concerner toutes les activités de La Documentation française. A partir de 1990[1], La Documentation française diffuse sur minitel - le répertoire de l'administration (3615/3616 admitel), qui met à jour de façon permanente les coordonnées de 11 000 services et 13 000 responsables. - le guide des droits et démarches du citoyen (3615 vos droits), dont les 9 000 pages-écrans couvrent 22 secteurs de la vie quotidienne, familiale et professionnelle.
Deux circulaires du Premier ministre des 25 octobre 1989 et 31 janvier 1990 (JO du 4 février 1990) confient à La Documentation française la production d'un système interministériel d'information administrative du public par voie télématique (3615 vosdroits)[1].
Puis en 1996, elle ouvre sur internet un premier service, baptisé "Admifrance", initialement annuaire-guide des services internet de l'administration[1].
En 1998, sur Admifrance, de nouvelles rubriques proposées par La Documentation française et d'autres services du Premier ministre en font le site internet d'information administrative du public[1]. Par décision du Comité interministériel pour la réforme de l'Etat du 13 juillet 1999, La Documentation française est chargée de concevoir et de développer à partir de la refonte complète d'Admifrance, le site portail de l'administration prévu par le PAGSI (Programme d'action gouvernemental pour la société de l'information).
Le 23 octobre 2000, le Portail de l'administration française service-public.fr s'ouvre, La Documentation française est opératrice et tête de réseau[1].
En 2002, ouverture de http://www.vie-publique.fr.
En 2003, lancement d'une nouvelle revue Questions Internationales [1].
En 2004, lancement de la collection Découverte de la vie publique[1]. L'arrivée dans son centre de documentation internationale et dans sa bibliothèque du fonds documentaire de "Sources d'Europe" (ex-médiathèque de l'Arche de la Défense) conduit la Documentation française à réaménager ses espaces de consultation sur place et d'accès internet et à favoriser la création en ses locaux du quai Voltaire d'un nouveau Centre de documentation.
En 2005, mise en ligne d'une version entièrement rénovée de son site www.ladocumentationfrancaise.fr[1]. Redistribution des activités d’édition et de diffusion publiques entre la Documentation française et les Journaux officiels, ce qui fait de la Documentation française l’un des principaux diffuseurs publics d’ouvrages en France (2500 titres par an)[1].
Développement d'une nouvelle activité de formation en ligne http://www.formation-publique.fr, initiée par une préparation à l’examen d’entrée en 1ere année à Sciences Po, en association avec cet établissement.
En 2006, parallèlement au portail internet de l'administration française www.service-public.fr, la Documentation française coordonne les actions des CIRA (Centres interministériels de renseignements administratifs) en charge de la réponse téléphonique aux questions administratives des usagers.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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