- La Dame aux camélias
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La Dame aux camélias Auteur Dumas fils Genre Roman Pays d'origine France Lieu de parution Bruxelles Éditeur A. Lebègue Date de parution 1848 Couverture Albert Lynch La Dame aux camélias est un roman d’Alexandre Dumas fils publié en 1848, inspiré par son amour pour la courtisane Marie Duplessis.
La Dame aux camélias a inspiré l'opéra de Verdi, La Traviata. De nombreuses actrices ont incarné Marguerite Gautier, de Sarah Bernhardt à Isabelle Huppert, en passant par Lillian Gish et Greta Garbo.
Sommaire
Résumé et analyse
La Dame aux camélias a pour thème une histoire d’amour entre une courtisane atteinte de phtisie, Marguerite Gautier, et un jeune bourgeois, Armand Duval. La narration de cette histoire d’amour constitue un récit dans le récit, puisqu’Armand Duval raconte son aventure au narrateur initial du roman.
Amoureux de Marguerite, Armand devient son amant et obtient que Marguerite renonce à sa vie de courtisane pour habiter avec lui à la campagne. L’idylle est rompue par le père d’Armand, qui obtient que Marguerite renonce à Armand, lequel va croire jusqu’à la mort de Marguerite que celle-ci l’avait trompé. La mort de Marguerite, victime de la « phtisie », est décrite comme une agonie sans fin, où Marguerite, abandonnée par tous, ne peut que regretter ce qui aurait pu être.
La passion outrepasse la raison, mais à la différence du chevalier Des Grieux, autre amant livré aux affres d’un amour pour une « courtisane dans l’âme » dans Manon Lescaut, ouvrage auquel Dumas fait référence dans son propre roman, Armand aimera une femme toute prête à lui sacrifier sa richesse et son train de vie.
Dumas s’attache à rendre Marguerite sympathique et presque vertueuse malgré son passé. Alliance illégitime, cet amour touche le lecteur qui ne peut rester insensible à la souffrance réciproque des deux amants, contraints à se ranger du côté de la norme.
Le roman est surtout marquant par le portrait saisissant qu’il fait de cette vie parisienne mondaine du XIXe siècle, et du caractère fragile et éphémère du monde des courtisanes.
Œuvre autobiographique
Pour son roman, Alexandre Dumas s’inspire de ses propres relations avec la demi-mondaine Marie Duplessis. Mis en pension très jeune, il vit très mal son statut d’enfant « bâtard » comme il le dit lui-même, et lorsqu’il rencontre Marie Duplessis en 1844, elle lui apporte la stabilité dont il a besoin. Elle devient sa maîtresse et le sujet de son roman.
Ce que disait Dumas à propos de son roman
- « N’ayant pas encore l’âge où l’on invente, je me contente de raconter. »
- « J’engage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages, à l’exception de l’héroïne, vivent encore. »
- « D’ailleurs, il y a à Paris, des témoins de la plupart des faits que je recueille ici, et qui pourraient les confirmer, si mon témoignage ne suffisait pas. Par une circonstance particulière, seul je pouvais les écrire, car seul, j’ai été le confident des derniers détails, sans lesquels, il eût été impossible de faire un récit intéressant et complet. »
- « Je ne tire pas de ce récit la conclusion que toutes les filles comme Marguerite sont capables de faire ce qu’elle a fait. Loin de là, mais j’ai connaissance qu’une d’elles avait éprouvé dans sa vie un amour sérieux, qu’elle en avait souffert et qu’elle en était morte. J’ai raconté au lecteur ce que j’avais appris. C’était un devoir. »
- « La personne qui m’a servi de modèle pour l’héroïne de la Dame aux camélias se nommait Alphonsine Plessis, dont elle avait composé le nom plus euphonique et plus relevé de Marie Duplessis. Elle était grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage. Elle avait la tête petite, de longs yeux d’émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde; on eût dit une figurine de Saxe. En 1844, lorsque je la vis pour la première fois, elle s’épanouissait dans toute son opulence et sa beauté. Elle mourut en 1847, d’une maladie de poitrine, à l’âge de vingt-trois ans. »
Adaptations
Le roman a fait l'objet de nombreuses adaptations, dont notamment :
- Théâtre
- La Dame aux camélias adaptation du roman par Alexandre Dumas fils lui-même en 1852
- René de Ceccatty, La Dame aux camélias, d'après le roman d'Alexandre Dumas fils, créé le 18 octobre 2000 au théâtre Marigny[1].
- Opéra
- Giuseppe Verdi, La Traviata, 1853
- Cinéma et télévision
- 1907 : La Dame aux camélias de Viggo Larsen
- 1909 : La Dame aux camélias de Ugo Falena
- 1912 : La Dame aux camélias d’André Calmettes et Henri Pouctal avec Sarah Bernhardt
- 1915 : La Dame aux camélias (La signora delle camelie) de Baldassarre Negroni et Gustavo Serena
- 1921 : La Dame aux camélias de Ray C. Smallwood avec Alla Nazimova et Rudolph Valentino
- 1934 : La Dame aux camélias d’Abel Gance et Fernand Rivers avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay
- 1936 : Le Roman de Marguerite Gautier (Camille) de George Cukor avec Greta Garbo et Robert Taylor
- 1946 : La femme de tout le monde (La mujer de todos) Mexique de Julio Bracho avec María Félix, Armando Calvo, Gloria Lynch
- 1953 : La Dame aux camélias de Raymond Bernard avec Micheline Presle et Gino Cervi
- 1953 : La Dame sans camélias de Michelangelo Antonioni avec Lucia Bosé et Gino Cervi
- 1953 : Passion sauvage de Roberto Gavaldon avec Maria Félix et Miguel Aceves Mejia
- 1962 : La Dame aux camélias, adaptation et dialogues par Marcel Pagnol, téléfilm réalisé par François Gir
- 1969 : Camille 2000 de Radley Metzger avec Daniele Gaubert, Nino Castelnuovo, Eleonora Rossi Drago, Philippe Forquet
- 1978 : Kameliendame de Tom Toelle avec Erika Pluhar, Klaus Hoffmann, Tatjana Iwanow, Friedrich von Thun, Barbara Nielsen
- 1981 : La Dame aux camélias (La storia vera della signora delle camelie) de Mauro Bolognini avec Isabelle Huppert et Gian Maria Volontè
- 1983 : Les Amours romantiques (série tv) 1 épisode
- 2001 : adaptation libre dans Moulin Rouge ! de Baz Luhrmann (avec Nicole Kidman et Ewan Mc Gregor)
- Ballet
- Henri Sauguet, la Dame aux camélias (création au Festival de Berlin en 1957, puis nouvelle version à Paris 1959 avec Yvette Chauviré)
- John Neumeier, La Dame aux camélias, costumes de Jürgen Rose. Très fidèle au roman, le ballet accentue le parallèle avec l’histoire de Manon Lescaut.
- Frederick Ashton, Marguerite et Armand, ballet créé pour Margot Fonteyn et Rudolf Noureev. Montre essentiellement l’histoire d’amour entre les deux héros et l’intervention de Monsieur Duval. Tous les seconds rôles sont inexistants.
- Jorge Lefebre, La Dame au Camélias, avec Christine Klépal, Ballet royal de Wallonie, 1980
- Bande dessinée
- Gotlib (scénario) et Alexis (dessin), La Dame au Camélias, dans Cinémastock, Tome 1, Dargaud, 1974 (publié auparavant dans Pilote n° 731 et 732, des 8 et 15 novembre 1973[2])
Notes et références
- Isabelle Adjani, La Dame aux camélias à Marigny, décembre 2000
- Pilote en 1973 sur BD oubliées
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