- L'Aurore (journal 1944)
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L'Aurore (journal, 1944)
Pour les articles homonymes, voir Aurore.L’Aurore fondé en 1944 est un journal français. Celui-ci ne doit pas être confondu avec son homonyme L’Aurore fondé en 1897.
L’Aurore {{{nomorigine}}} Pays France Langue(s) Français Périodicité Quotidien Genre Information générale Date de fondation 1944 Date du dernier numéro 1985 Ville d’édition Paris ISSN - Dès 1943, quelques numéros du journal L’Aurore animé par Robert Lazurick sont publiés dans la clandestinité. Après la libération de Paris, en 1944, Robert Lazurick (ancien député du Front populaire), Jean Piot et Paul Bastid obtiennent l'autorisation officielle de publier leur journal titré L’Aurore en référence au quotidien de Clemenceau et au J’accuse par Zola dans l’affaire Dreyfus. L’Aurore est dans les kiosques le 11 septembre 1944. Le journal occupe d'abord à Paris, au 9 rue Louis-le-Grand, les locaux qui furent ceux du quotidien L'Œuvre (interdit de reparution). Après la loi de 1954 de dévolution des biens de presse, L’Aurore s'installera, 100 rue de Richelieu dans le 2e arrondissement, dans les locaux de l'ancien journal Le Journal où se trouvait son imprimerie dont le nouveau quotidien devient propriétaire. Son tirage atteint 90 000 exemplaires dès janvier 1945. Il augmentera très vite pour faire de ce quotidien l’un des trois ou quatre plus puissants au cours de ces premières années de l'après-guerre. Il absorbera ensuite L’Époque puis le quotidien France-Libre (1948) ; et enfin Ce Matin-Le Pays (1953), journaux créés après la Libération.
Sommaire
Sous l'aile de Boussac
En 1951, Marcel Boussac, puissant industriel du textile (coton), entré dans le capital, contrôle 74,3 % du journal qui devient un organe d'expression proche des classes moyennes, commerçants et artisans, puis lors de l’indépendance de l’Algérie le porte-voix des Pieds-Noirs rapatriés. Dans les années 1960 du gaullisme tout puissant, L’Aurore devient un journal d'opposition, centriste, qui défend par exemple les positions de Jean Lecanuet. Lors du décès accidentel de Robert Lazurick, en avril 1968, sa veuve Francine Lazurick, née Bonitzer, lui succède. Elle travaille en bonne intelligence avec les rédacteurs en chef: Roland Faure (Politique étrangère), Gilbert Guilleminault (Société, vie culturelle, informations générales), Dominique Pado (Politique intérieure), André Guérin (Éditorialiste), José Van den Esch, (Économie, Social) et Georges Merchier (Sciences, éducation, religion). L'administrateur du journal Roger Alexandre est le dernier PDG de L’Aurore.
De Jules Romains à Pierre Desproges
En juillet 1956, L’Aurore est le premier quotidien à se lancer dans l'illustration en couleur, en première et dernière pages[1]. Le tirage de L’Aurore s'établit à partir de 1952 au dessus de 400 000 exemplaires quotidiens, s'élevant dans les années 1956-1962 à plus de 500 000 exemplaires, dépassant certaines années Le Figaro[2]. Parmi les grandes plumes ayant collaboré à L’Aurore, on peut citer André Frossard, Jules Romains, Jean Mistler, qui tous trois sont ou seront membres de l’Académie française. Pierre Desproges y fait aussi ses débuts par l'entremise de son amie d'enfance, la journaliste judiciaire et écrivain Annette Kahn. D’autres journalistes connus y ont travaillé : Philippe Bernert, Gilbert Ganne, Gérald Schurr, Anne Manson, Évelyne Le Garrec, Jean-Claude Goudeau, Jean Laborde, André Sirvin, Alain Riou, Jacques Bouzerand, Bernard Morrot, Francis Schull, Jacques Lesinge, Jacques Malherbes, Jacques Chambaz, André Bloch, Andrée Nordon, Jacques-Marie Bourget, Jean-Michel Saint-Ouen, etc.
La période Hersant
En 1978, après la vente du journal par Marcel Boussac à Marcel Fournier (PDG du groupe des supermarchés Carrefour) qui le revendra à Robert Hersant, Francine Lazurick, la directrice, abandonne ses fonctions de PDG et démissionne du journal l’Aurore ainsi que le rédacteur en chef Dominique Pado. Francine Lazurick est remplacée à la tête du groupe, le 3 novembre, par Pierre Janrot, membre du Groupe Hersant.
Robert Hersant a donc racheté le journal qui était en concurrence la plus directe avec son navire amiral, Le Figaro. En fait, il le fusionne peu à peu avec le fleuron de son groupe de presse, dont L’Aurore reprend, au bout de quelques années, quasiment le contenu, à l'exception, jusqu'en 1982, de l'éditorial, rédigé soit par Jacques Guillemé-Brulon pour la politique étrangère, soit, le plus souvent, par Guy Baret pour la politique intérieure. Sous l'influence de ce dernier L’Aurore se positionnera nettement plus à droite. En 1985, le journal est purement et simplement intégré dans Le Figaro. Mais il survit dans le titre de l'édition sans suppléments du samedi Le Figaro-L'Aurore.
Notes et références
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