- L'Auberge rouge (film, 1951)
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L'Auberge rouge est une comédie dramatique française réalisée par Claude Autant-Lara, sortie en 1951.
Sommaire
Synopsis
En 1833, un groupe des voyageurs, venus en diligence, passe la nuit dans une auberge isolée au milieu des montagnes et tenue par un couple d'aubergistes, Pierre et Marie Martin. Arrive un moine jovial auquel la femme du propriétaire avoue que son mari a l'habitude de servir à ses hôtes de la soupe empoisonnée pour leur voler ce qu'ils ont sur eux et qu'il les enterre ensuite dans le jardin. L'histoire se corse du fait que le moine essaie de sauver la vie des autres hôtes sans trahir le secret de la confession.
Fiche technique
- Titre : L'Auberge rouge
- Réalisation : Claude Autant-Lara
- Scénario : Jean Aurenche, Pierre Bost et Claude Autant-Lara
- Dialogues : Jean Aurenche et Pierre Bost
- Décors : Max Douy
- Costumes : Jacques Cottin
- Images : André Bac
- Son : Jacques Lebreton
- Montage : Madeleine Gug
- Musique : René Cloërec
- Complainte chantée par Yves Montand
- Société de production : Memmon Films (France)
- Directeur de production : Simon Schiffrin
- Pays d'origine : France
- Tournage du 1er mars au 30 mai 1951
- Format : Noir et blanc — 35 mm — 1.37:1 — Son monophonique
- Genre : Comédie dramatique
- Durée : 95 minutes
- Date de sortie : France : 19 octobre 1951
Distribution
- Fernandel : le moine
- Françoise Rosay : Marie Martin, la femme de l'aubergiste
- Julien Carette : Pierre Martin, l'aubergiste de Peyrabelle
- Marie-Claire Olivia : Mathilde Martin, la fille des aubergistes
- Jacques Charon : Rodolphe, un voyageur
- Nane Germon : Mademoiselle Élisa
- Andrée Vialla : la marquise Caroline de La Roche de Glun
- Didier d'Yd : Jeannou, le moinillon
- Lud Germain : Fétiche, le serviteur noir des aubergistes
- Grégoire Aslan : Barbeuf, un voyageur
- Jean-Roger Caussimon : Darwin, un voyageur
- René Lefèvre-Bel : un gendarme
- Manuel Gary : un gendarme
- Robert Berri : le cocher de la diligence
- André Cheff : un gendarme
- André Dalibert : un bûcheron
Autour du film
Le film illustre ce fait divers réel qui se passa en Ardèche autour de 1830 : à quelques kilomètres du petit village de Lanarce dans un lieu-dit appelé Peyrebeille et pendant près de 23 ans, les époux Martin, famille d'aubergistes, assassinèrent et pillèrent plus de 50 voyageurs, selon la rumeur publique. Leur cupidité supposée finit par attirer l'attention des gens du lieu et les conduisit à leur perte, ils furent arrêtés et exécutés au terme d'un procès peu satisfaisant qui débuta le 6 juin 1833. Les aubergistes Pierre Martin, son épouse et Jean Rochette doivent répondre du chef d'assassinats, tentatives d'assassinats et vols. Le 25 juin 1833, le jury les déclare coupables de meurtre. Leur pourvoi en appel est rejeté par le roi Louis-Philippe qui leur refuse la grâce. Ils sont exécutés, sous les yeux d'une foule venue nombreuse sur le lieu des crimes, à Peyrebeille, le 2 octobre 1833[1].
Confusion à éviter : ce fait divers n'a aucun rapport avec le roman du même nom L'Auberge rouge d'Honoré de Balzac. Cependant, le projet original du film devait bien s'inspirer du roman de Balzac. Les fonds pour la production du film avaient été trouvés essentiellement grâce à cette inspiration qui tombait alors que se préparait en France la commémoration des 100 ans de la mort de l'écrivain. C'est seulement après avoir vendu son projet aux producteurs que Claude Autant-Lara réalisa que la reconstitution des décors et des scènes nécessaires au tournage du film ne pouvait pas rentrer dans le budget alloué par les producteurs. Claude-Autant Lara raconta que c'est sa femme qui lui avait inspiré l'idée de reprendre l'histoire de l'auberge de Peyrebeille. Cette histoire permettait de garder le titre du film[2].
Fernandel réalisa pendant le tournage que le film avait des aspects anticléricaux, ce qui contrevenait à ses convictions personnelles. Le tournage ne fut pas non plus facilité par la vision qu'avait Fernandel du film. À cette époque, l'acteur était déjà très célèbre et habitué à être le centre d'intérêt quasi exclusif des comédies légères auxquelles il participait en tant que vedette, et les réalisateurs de « l'Auberge rouge » durent ruser pour pouvoir monter leur film comme ils l'entendaient et non pas comme Fernandel se l'imaginait. À la fin du tournage, Fernandel promit de ne plus participer à un « film d'art. » Claude Autant-Lara raconta cette dernière anecdote en ajoutant estimer qu'il avait fait tourner à Fernandel un de ses meilleurs films[3].
Le décor fut entièrement reconstitué en studio, ainsi que les extérieurs en plans serrés. Les extérieurs en plans larges ont été tournés sur le mont Revard à proximité d'Aix-les-Bains en Savoie.
Le nombre de victimes est actuellement contesté, certains historiens disent une seule, voire aucune[4].
L'Auberge rouge : reprise par Gérard Krawczyk.
Lien externe
Notes et références
- Gazette des Tribunaux.
- Bonus du DVD du film, lors d'une interview (référence à rendre plus précise)
- Bonus du DVD du film, lors d'une interview (référence à rendre plus précise)
- Jacques Pradel diffusée le 5 décembre 2007 sur Europe 1 : La Véritable histoire de l'Auberge rouge avec l'historien Gérald Messadié auteur de Le Secret de l'Auberge rouge (Éditions de l'Archipel, ISBN 2-84187-990-9) et Thierry Boudignon archiviste aux Archives nationales auteur de L'Auberge Rouge (Éditions CNRS, ISBN 2-271-06605-0). Émission radio thématique de
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