- Amaury de Séverac
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Amaury de Sévérac
Amaury, seigneur de Sévérac-le-Château, de Beaucaire et de Chaudes-Aigues, maréchal de France. Encore appelé Aimery.
Dernier de la première lignée des barons de Sévérac. il commença une carrière militaire en Flandres sous le commandement de son suzerain le comte Jean III d'Armagnac.
En 1389 il suivit ensuite ce dernier qui prétendait au titre de roi de Majorque en Aragon où il fut fait prisonnier à la bataille de Navata.
Après avoir payé sa rançon, il reprit en 1390 sa place auprès de Jean III d'Armagnac et conduisit des colonnes de routiers des Grandes Compagnies de France en Lombardie en compagnie de François d'Albret. Le comte d'Armagnac défendait son beau-frère époux de Béatrix d'Armagnac Carlo Visconti, comte de Parme, ainsi et surtout que la Seigneurie de Florence - le financier - contre les visées hégémonistes de son cousin le duc de Milan Gian Galeazzo Visconti. De plus, cette campagne permettait opportunément d'expédier à l'Etranger les compagnies de routiers infestant le sud de la France, ce pourquoi le gouvernement royal - dirigé par les ducs de Bourgogne et de Berry - consentit un financement exceptionnel de 200.000 francs.
Malgré la mort de Jean III en juillet 1391 à la bataille de Castellazzo d'Alessandria - Alexandrie du Piémont - qui vit 6000 milanais battre un millier de français, Amaury resta à guerroyer en Italie du nord pour le compte des Parmesans et des Florentins jusqu'en 1395 quand le duc de Milan décida de les payer pour s'en aller. A son retour en France, il défit en traversant le Dauphiné à Mazène (Drôme) l'armée rassemblée par le Comte du Valentinois, l'évêque de Valence et le prince d'Orange pour exterminer les routiers survivants, faisant prisonnier au passage le comte du Valentionois Louis II de Poitiers-Valentinois.
Rentré au Rouergue, Amaury s'efforça de développer l'économie locale - développement de la mine de fer d'Espeyrac, lancement des foires de Laissac et de Sévérac - tout en prenant part aux luttes intestines entre les Armagnac et les Bourguignons. Son importance était lié à sa possession de plusieurs places-fortes autour de Rodez - Sévérac, Bertholène, Gages, Espeyrac, etc...
Il commandait l’armée royale à la bataille de Cravant en 1423, où il fut battu par les Anglo-Bourguignons.
Élevé à la dignité de maréchal de France en 1424, il fut nommé capitaine général pour le Lyonnais, le Mâconnais et le Charolais.
Il avait fait en 1425 un testament en faveur du comte d’Armagnac.
Bernard de Pardiac, comte de Pardiac, frére de Jean IV d'Armagnac, et qui aurait espéré hériter de lui le fit étrangler en 1427, au château de Gages, près de Rodez, assassinat commis vraisemblablement sur l'ordre de son frére pour consentir à la famille d'Armagnac de prendre possession des baronnies et châteaux des Sévérac.
La famille d'Arpajon, apparentée, mit 92 ans de procédures diverses pour récupérer définitivement la baronnie de Sévérac après arrêt du Parlement de Paris en 1508.
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