- Jérôme Lejeune
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Jérôme Lejeune Naissance 13 juin 1926
Montrouge (France)Décès 3 avril 1994
Paris (France)Nationalité France Champs Pédiatrie, génétique Distinctions Prix Kennedy (1962)
Prix William Allan(1969)
Prix Griffuel (1992)modifier Jérôme Lejeune, né le 13 juin 1926 à Montrouge et mort le 3 avril 1994 à Paris, est un médecin français, pédiatre et professeur de génétique, à qui l'on doit la découverte de l'anomalie chromosomique à l'origine de la trisomie 21. Il est également connu pour son combat pour la « défense de la vie humaine dès sa conception et jusqu'à sa fin naturelle ». Il s'opposera à la reconnaissance d'un "droit" à l'avortement.
Sommaire
Biographie
La découverte scientifique
Après des études en médecine, Jérôme Lejeune devient chercheur au CNRS en 1952 et est ensuite nommé expert international pour la France sur l'effet biologique des radiations atomiques.
En juillet 1958, à 32 ans, il découvre la cause du mongolisme, un chromosome supplémentaire sur la paire 21. Début 1959, l’étude de nouveaux cas lui permet de publier[1], avec Marthe Gautier[2] et Raymond Turpin, cette découverte qui devint celle de la Trisomie 21.
Pour la première fois dans l'histoire de la médecine génétique est établi un lien entre un retard mental et une anomalie chromosomique. Il découvre, par la suite, avec ses collaborateurs, le mécanisme de bien d’autres maladies chromosomiques, ouvrant ainsi la voie à la cytogénétique et à la génétique moderne.
Chef de l’unité de cytogénétique à l’Hôpital Necker Enfants-Malades à Paris, Jérôme Lejeune acquiert une réputation mondiale. Il étudie avec son équipe plus de 30 000 dossiers chromosomiques et soigne plus de 9 000 personnes atteintes d’une maladie de l’intelligence[réf. nécessaire][3].
En 1963, J. Lejeune est le premier à décrire d'un point de vue scientifique le syndrome du cri du chat. Le nom de cette maladie provient du fait que les cris des enfants dans leurs jeunes années ressemblent fortement au miaulement du chat. Cette maladie est également appelée syndrome de Lejeune.
La renommée et son action pour la « défense de la vie »
En 1964, il est le premier professeur de génétique à la faculté de médecine de Paris.
En 1974, le pape Paul VI lui demande de faire partie de l’Académie pontificale des sciences, puis le pape Jean-Paul II au Conseil pontifical pour la santé. En 1981, il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques et rejoint, deux ans plus tard, en 1983, l’Académie nationale de médecine. Il devient, en 1994, le premier président de l’Académie pontificale pour la vie crée par Jean-Paul II la même année.
Jérôme Lejeune est persuadé que toute avancée vers la guérison d'une maladie chromosomique permettra également de soigner les autres. Il espère en effet pouvoir guérir un jour tous les malades qui viennent le consulter du monde entier[4].
Alors qu'il souhaite voir les fruits de sa recherche permettre l’avancée de la médecine dans la voie de la guérison, il se rend compte que ceux-ci sont utilisés à des fins qu'il désapprouve : dépistage précoce des embryons porteurs de ces maladies afin de faciliter leur élimination par interruption médicale de grossesse (IMG). Il prend alors la décision de défendre publiquement les enfants malades, de leur conception à leur fin de vie naturelle, en s’engageant contre l’avortement. Il devient président d'honneur de SOS-futures mères, s'opposant à l'avortement et à la mifépristone (pilule abortive) qu'il qualifie de « premier pesticide humain ».
Récompense
Le professeur Lejeune a été nommé docteur honoris causa, membre ou lauréat de nombreuses autres académies, universités ou sociétés savantes étrangères. Le professeur Lejeune a reçu de nombreux prix pour ses travaux sur les pathologies chromosomiques, parmi lesquels : le prix Kennedy en 1962, le Prix William Allan en 1969 et le prix Griffuel en 1992[5] pour ses travaux pionniers sur les anomalies chromosomiques dans le cancer.
Il meurt le 3 avril 1994 des suites d'un cancer. La Fondation Jérôme-Lejeune, fondée après sa mort par ses proches, poursuit son action en faveur des personnes handicapées mentales. Le pape Jean-Paul II est allé se recueillir sur sa tombe à Châlo-Saint-Mars, le 22 août 1997[6], lors des JMJ à Paris.
Il est lauréat (à titre posthume) des Victoires de la Médecine 2008[7] pour la découverte de l’anomalie génétique liée au mongolisme avec les professeurs Raymond Turpin et Marthe Gauthier.
Famille
Marié le 1er mai 1952 à Birthe Bringsted, il a eu cinq enfants : Anouk, épouse d'un professeur de philosophie du collège Stanislas de Paris, Damien, Karin, Clara Lejeune-Gaymard (épouse de l'ancien ministre Hervé Gaymard) et Thomas, ainsi que vingt-sept petits-enfants.
Béatification
Le procès en béatification du professeur Lejeune est ouvert[8]. Le postulateur de la cause est le Père abbé de l'abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, le père Jean-Charles Nault. L'ouverture de l'enquête diocésaine a été faite le 28 juin 2007[9].
Annexes
Notes et références
- J. LEJEUNE, M. GAUTIER et R. TURPIN. Les chromosomes humains en culture de tissus. C. R. Acad. Sciences, 26 janvier 1959.
- La Recherche, octobre 2009, "La découvreuse oubliée de la trisomie 21"
- Fondation Jérôme Lejeune Cf la biographie sur le site de la
- Qui était le prof. Lejeune
- Liste des lauréats du Prix ARC Léopold Griffuel depuis sa création
- Revue de presse du lundi 04/04/05 sur genethique.org
- Les lauréats des 7èmes Victoires de la Médecine
- Dépêche AFP du 16 mars 2007 dans le journal La Croix
- Dépêche Zénit sur le site catholique.org
Bibliographie
- Anne Bernet, Jérôme Lejeune, Presses de la Renaissance, Paris, 2004,509 pages ISBN 2-7509-0029-8.
- Céline Soriac, Embryon, Mon Amour - Jérôme Lejeune à Maryville, Coll. e/dite, 2004, 253 pages, ISBN 2846081220.
- Jean-Marie Le Méné, Le Professeur Lejeune, fondateur de la génétique moderne, Editions Mame.
- Clara Lejeune-Gaymard,La Vie est un bonheur, Jérôme Lejeune, mon père, Éditions Critérion, Paris, 1997, 178 pages, ISBN: 2-215-07522-8.
Liens internes
Liens externes
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