- Justice réparatrice
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La justice réparatrice est une approche bi-polaire de la justice, apposant justice répressive et justice réparatrice.
La justice réparatrice serait la justice criminelle qui voit le crime plus comme un acte contre une personne ou une communauté que contre l’État. La victime y joue un rôle majeur et peut y bénéficier de la part de l’auteur de certaines formes de restitution. La justice réparatrice prend différentes formes mais tous les systèmes ont quelques aspects en commun. Dans les crimes, les victimes ont l’occasion d’exprimer l’impact détaillé de l’acte criminel sur leur vie, de recevoir des réponses aux questions qui les hantent sur les faits et de participer à la mise en responsabilité du criminel pour ses faits et gestes. Les criminels peuvent raconter l’histoire du pourquoi du crime et quel effet il a eu sur leur vie. On leur donne une occasion de remettre les choses droites avec les victimes –dans la limite du possible- par certaines formes de compensation.
Howard Zehr (né le 2 juillet 1944) Professeur à l'Université Mennonite de Harrisonburg (Virginie, USA) est un pionnier de cette approche sur laquelle il a fait plusieurs publications. Un des majeurs promoteurs de la justice réparatrice est Marshall Rosenberg, le fondateur de la communication non violente.
Sommaire
Histoire
On attribue les premières traces de justice réparatrice aux peuples premiers d'Amérique du Nord. Il existe une justice réparatrice dans plusieurs textes historiques : la Torah précise la restitution des biens aux victimes par les criminels, le Code d'Ur-Nammu requiert la réparation pour les actes de violence, le Code de Hammurabi prescrit la restitution comme sanction pour les infractions de propriété, la Loi des Douze Tables ordonne au voleur de payer le double des biens volés. Il semble que cette vision du crime comme étant une atteinte à l'individu ai été peu à peu évincée jusqu'à sa quasi disparition au XIe siècle au profit d'une vision du crime comme étant une atteinte au roi ou à l'Etat.
Elle reparait au XXe siècle dans des communautés au Canada, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie où des programmes de justice réparatrice sont mit en place. En 1974, un fonctionnaire de probation des mineurs a convaincu le juge d'effectuer une médiation victime/criminel pour un cas de vandalisme à Kitchener au Canada.
La Justice réparatrice est aujourd'hui pratiquée dans les écoles internationales de pratiques réparatrices (IIRP) du Canada, des Etats-Unis, d'Australie, d'Amérique centrale et latine, de Hongrie, et dans l'Ecole de Saint-Augustin de Canterbury à Taunton. Une étude réalisée en 2004 par l'université "Minnesota School of Social Work" à constaté que trente Etats américains mentionnent la justice réparatrice dans leurs statuts d'Etat [1].
Les communes de Chard et Ilminster pratiquent une justice réparatrice. [2]
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Restorative justice » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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