- Joseph Sécret Pascal-Vallongue
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Joseph Sécret Pascal-Vallongue Naissance 14 avril 1763
SauveDécès 17 juin 1806 (à 43 ans)
Castelleone
Mort au combatOrigine France
Grade général de brigade Hommages - Son buste orne la galerie des Batailles du château de Versailles,
- Son nom est gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile (pilier Sud).
modifier Joseph Sécret Pascal-Vallongue (né le 14 avril 1763 à Sauve, mort le 17 juin 1806 à Castelleone), est un général de brigade de l'arme du génie, blessé mortellement au siège de Gaète[1].
Sommaire
Biographie
Début de carrière
Il naquit à Sauve (département du Gard) le 14 avril 1763, fils de Simon-Pierre Pascal de Vallongue et de Louise Bruguière de Cazenove. Ingénieur des Ponts et Chaussées auprès des États de Languedoc à la fin de l’Ancien Régime, partisan des principes de 1789, il participe à l’organisation du camp des Fédérés, sous Paris, en septembre 1792, puis est chargé, un an plus tard, par le département de l’Aisne de fortifier les rives de l’Oise autour de Guise.
Il est ensuite affecté, en juin 1794, comme capitaine à l’armée du Nord au corps du génie auprès du général Marescot et participe aux sièges des places-fortes de la frontière: Landrecies, Le Quesnoy, Valenciennes et de Maestricht. Nommé chef de bataillon, en novembre 1794, il dirige la démolition des forteresses de Charleroi et de Namur. Il est en poste à l’armée du Rhin lors du second siège de Mayence (commencé en octobre 1794 et levé par Pichegru à la fin d’octobre 1795).
À l'issue de la première campagne d'Italie, le commandement des îles de la Grèce lui fut confié après la paix d’Udine. Il y prit sous sa protection le jeune corfiote Stamatis Voulgaris (en) qui vint ensuite en France étudier le génie, et réalisa en 1829 à Patras la première planification urbaine de la Grèce indépendante[2].
Captivité à Constantinople
En 1798 Pascal-Vallongue fut retiré des îles Ioniennes pour l’expédition d’Égypte. Fait prisonnier au combat d’Aboukir, il revenait en France sur sa parole, avec quarante-cinq autres officiers ; mais le vaisseau qui les portait ayant relâché à Syphante, ils furent livrés aux Turcs par le capitaine, chargés de fers, envoyés à Constantinople et enfermés dans les prisons du bagne. Son talent pour la poésie, qu’il n’avait cultivée que comme un amusement, lui fut singulièrement utile en cette occasion. Une épître en vers, qu’il adressa à l’ambassadrice d’Angleterre à la Porte, pour l'intéresser à son sort et à celui de ses compagnons d’infortune, toucha cette femme sensible, belle-sœur de sir Sidney Smith, qui était alors en grand crédit à la cour ottomane et qui obtint facilement leur liberté. Voici un extrait du poème qui leur offrit la liberté:
« Partout il sera répété,
Par la voix de la gloire et de l'humanité,
Cet hommage inspiré par la reconnaissance :
Des Français dans les fers gémissaient à Byzance;
Spencer les entendit, accueillit leur malheur;
Leur sort toucha la belle et sensible Constance,
Sidney vint, et Sidney fut leur libérateur. »Le poète captif avait trouvé au bagne une centaine de Français, restes mutilés de 400 braves qui avaient succombé sous l’effort de 11,000 Turcs, au combat de Nicopoli, en Épire, le 23 octobre 1798. Il a publié la relation de cette affaire et des horribles traitements qu’éprouvèrent de la part des vainqueurs ceux qui furent assez malheureux pour conserver la vie.
Devenu successivement colonel directeur des fortifications, sous-directeur du dépôt de la guerre, aide major du maréchal Berthier, il travailla en cette dernière qualité aux préparatifs de l'expédition contre l'Angleterre. Ce fut dans les loisirs du camp de Boulogne qu'il composa la Notice historique sur la ville de Saint-Omer, déposée à la bibliothèque publique de cette ville.
Campagnes d'Allemagne et de Naples
Quand la guerre se fut rallumée, après la paix d’Amiens, Pascal-Vallongue, qui avait recouvré par ce traité le droit de reprendre les armes, servit de nouveau avec distinction en Allemagne et en Italie. À Ulm, il eut l’honorable mission de recevoir les drapeaux que l’armée vaincue s’était soumise à déposer aux pieds du vainqueur. Il fut créé général de brigade du génie le 25 décembre 1805 après la bataille d'Austerlitz.
Après la victoire d’Austerlitz, il alla commander le génie au siège de Gaète, où il fut tué le 17 juin 1806. Les troupes consacrèrent un monument à sa mémoire aussitôt quelles furent entrées dans la place, quatre jours après sa mort, et le chef du gouvernement napolitain à cette époque lui en fit ériger un autre, sculpté par Canova, et sur lequel fut placée par ses ordres l’inscription la plus honorable.
Ecrits
Le général Vallongue a fourni des articles aux six premiers volumes du Mémorial topographique et militaire, dressé au dépôt de la guerre, collection estimée et fort importante.
Ses lettres (il eut une longue conversation littéraire avec Chritine Vialars, belle-sœur de Jacques-Antoine Mourgue, de Montpellier) témoignent d’abord de son engagement profondément républicain, ce qui l’oppose déjà à sa « bonne amie » plus monarchiste, et de son hostilité générale aux fripons, notamment aux commissaires des guerres qu’il dénonce dans un mémoire au Directeur Carnot, en avril 1796.
Distinctions
- Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 28e colonne (l’Arc indique VALLONGUE).
- Son buste, réalisé par Jean-Baptiste Joseph Debay, le Père, orne, parmi d'autres, la galerie des Batailles du château de Versailles.
Notes et références
- Mémoire du Roi Joseph lors du siège de Gaëte.
- Jean Savant, Sous les Aigles impériales : Napoléon et les Grecs, Paris, Nouvelles éditions latines, 1946 [lire en ligne (page consultée le 8 août 2010)]
Sources
« Pascal-Vallongue (Joseph-Secret) » par Jacques Vincens-Saint-Laurent dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes, 2e éd., 1843-1865 [détail de l’édition]
- H. Piers, Biographie de la ville de Saint-Omer, Saint-Omer, J. B. Lemaire, 1835 [lire en ligne (page consultée le 8 août 2010)]
Voir un portrait de Pascal-Vallongue en page 192
Catégories :- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Naissance en 1763
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Mort lors des guerres napoléoniennes
- Décès en 1806
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