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Joseph François Laignelot
Joseph François Laignelot, né le 12 juin 1752, mort à Paris, le 23 juillet 1829 fut un écrivain et homme politique français.
Auteur dramatique médiocre dont les tragédies Agis et Cléomène et Rienzi n'ont guère de succès, Joseph François Laignelot cherche une compensation dans la politique et se fait élire député par le département de la Seine à la Convention (1792). Il y siège parmi les Montagnards, vote la mort du roi (1793).
Envoyé avec Joseph Lequinio visiter et réorganiser la marine à Rochefort et à La Rochelle, il ne fait qu'y accroître un peu plus de pagaille en procédant à des arrestations à tort et à travers. Lorsqu'il arrive à Brest, André Jeanbon Saint André quitte la ville pour ne pas cautionner ses impéréties. Le premier soin de Joseph François Laignelot est d'y établir un tribunal révolutionnaire et de donner du travail à la guillotine.
La présence de André Jean Bon Saint-André à Brest étant indispensable et ce dernier refusant d'y revenir tant que Joseph François Laignelot y sévirait, le Comité de salut public se résout à rappeler le bouillant exterminateur pour l'expédier dans l' Ille-et-Vilaine et la Mayenne exercer ses talents sur les chouans. Ardent thermidorien à la chute de Maximilien de Robespierre (9 thermidor an II - 27 juillet 1794), Joseph François Laignelot entre au Comité de sûreté générale, fait fermer le Club des Jacobins, car, écrit-il, "Les Jacobins sont une faction, et tout ce qui est faction est punissable".
Accusé d'avoir fait tuer tous les honnêtes gens de Brest, il finit par se retrouver en prison et n'est sauvé que par l'amnistie générale votée par la Convention lors de sa séparation. Impliqué dans la conspiration de Gracchus Babeuf, il réussit à obtenir son acquittement.
Recasé comme préposé en chef de l'octroi de Versailles, il refuse ce poste indigne de lui et publie en 1805 une nouvelle version de son Rienzi qui est saisie parce que "pleine d'allusions aux circontances présentes et d'intentions odieuses". On l'exile même à Vigny, près de Pontoise, en 1813. Il continue ses travaux littéraires sous la Restauration et laisse deux autres tragédies tout aussi médiocres et restées inédites : Caton et Jean Sforce.
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