- Joseph-François Lafitau
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Joseph François Lafitau
Joseph-François Lafitau Naissance 1681
BordeauxDécès 1746 (à 65 ans)
BordeauxNationalité France Profession(s) Ethnologue, naturaliste Joseph François Lafitau, né le 1er janvier 1681 à Bordeaux où il est mort le 3 juillet 1746, est un missionnaire jésuite, ethnologue et naturaliste français.
Fils d’un riche banquier bordelais (son frère Pierre-François Lafitau sera évêque de Sisteron), il entre au noviciat des jésuites, à Bordeaux, le 2 octobre 1696, et fit sa profession des quatre vœux au Canada, le 15 août 1716. Après le noviciat, il étudie la philosophie et la rhétorique à Pau (1698-1701), puis il professe la cinquième à Limoges (1701-1702), la quatrième, la troisième et les humanités à Saintes (1702-1705), et la rhétorique à Pau (1705-1706). De Pau, il est envoyé, d’abord à Poitiers, où il fait un an de philosophie et deux ans de théologie (1706-1709), ensuite au collège Louis-le-Grand, à Paris, où il termine son cours de théologie (1709-1711).
En 1711, il part en mission au Canada et s’installe à (Sault Saint-Louis). Avec l’aide d’un vieux jésuite, le père Garnier, il s’initie à la langue et à la culture des Iroquois. Il étudie les coutumes et fait paraitre en 1724 les Mœurs des sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps où il tente de démontrer que les mœurs des Iroquois ne sont pas aberrantes, en les mettant en parallèle avec les sociétés de l’Antiquité. Il s’efforce aussi de prouver l’origine commune des Indiens et des Occidentaux et d’étayer ainsi le dogme chrétien de l’unité de la création. Il découvre le système de parenté et l’importance des femmes dans la société iroquoise.
Lafitau, dans sa recherche, fait preuve d’une grande minutie et d’une précision inégalée pour l’époque. Certains chercheurs en font le précurseur de l’ethnographie moderne.
Il découvre une forme locale du ginseng, produit de luxe jusqu’alors exporté de Chine. Le mémoire de Lafitau de 1718 sur cette racine fait connaitre son existence à un large public et entraine une folie générale comparable à la fièvre de l’or de Californie. Mais cette prospérité se dissipe rapidement, la plante étant de qualité bien inférieure à celle d’Asie et dont la conservation était sujette à difficultés.
Il revient en France en 1717, principalement pour obtenir le déplacement des Iroquois et leur protection des trafics d’alcool. Il ne peut mettre à exécution son souhait de retourner au Canada, il se consacre dès lors à l’écriture et fait paraitre en 1733 une Histoire des découvertes et des conquêtes des Portugais dans le Nouveau-Monde.
Ouvrages
- Mémoire présenté à S. A. R. Mgr le duc d’Orléans, concernant la précieuse plante du gin-seng de Tartarie, découverte en Amérique (1718)
- Mœurs des sauvages amériquains comparées aux mœurs des premiers temps (1724) Texte en ligne
- Histoire de Jean de Brienne, roi de Jérusalem et empereur de Constantinople (1727)
- Histoire des découvertes et conquestes des Portugais dans le Nouveau Monde (4 vol., 1733 - 1734)
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