- John Witkins (1614-1672)
-
John Wilkins
Pour les articles homonymes, voir Wilkins.John Wilkins (1er janvier 1614, Fawsley, Northamptonshire – 19 novembre 1672, Londres), fut un ecclésiastique et un scientifique anglais, évêque de Chester de 1668 à 1672.
Sommaire
Biographie
Il entre au Magdalen College à treize ans. Il y obtient son Bachelor of Arts en 1631 et son Master of Arts en 1634. Il devient alors tuteur. Après son ordination, il est vicaire dans sa ville natale, Fawsley, en 1637 mais démissionne aussitôt. Il passe alors chapelain successivement de William Fiennes, premier vicomte de Saye et Sele (1582-1662), du baron de Berkeley et du prince Charles Louis (1617-1680), neveu de Charles Ier d'Angleterre (1600-1649) et qui deviendra plus tard électeur palatin du Rhin.
En 1641, Wilkins publie un traité anonyme intitulé Mercury, or The Secret and Swift Messenger. C’est un petit ouvrage sur la cryptographie qui sera abondamment utilisé par les diplomates et les chefs de parti à la veille de la Première révolution anglaise. En 1648, il devient directeur du Wadham College (Oxford). Sous son action, cette école prospère rapidement et, bien que partisan d’Oliver Cromwell (1599-1658)[1], il reste constamment en relation avec les royalistes les plus cultivés qui n’hésitent pas à placer leurs fils dans son école. En 1659, Richard Cromwell (1626-1712) le nomme directeur du Trinity College.
Lors de la Restauration anglaise de 1660, les nouvelles autorités le démettent de ses fonctions : il devient alors prébendé d’York et est recteur de Cranford, Middlesex. En 1661, il devient prédicateur au Gray’s Inn et en 1662 il est vicaire de St Lawrence Jewry à Londres. En 1666, il est ordonné curé de Polebrook dans le Northamptonshire, en 1667, prébendé de d’Exeter puis, l’année suivante, prébendé de St Paul’s et évêque de Chester, fonction qu’il conserve jusqu’à sa mort.
Ses goûts pour les sciences le conduisent à diriger la fondation de la Royal Society et à devenir son premier secrétaire. La Ballad of Gresham College (1663), ode à cette société, décrit ses efforts pour créer un « langage philosophique » universel[2]:
- A Doctor counted very able
- Designes that all Mankynd converse shall,
- Spite o' th' confusion made att Babell,
- By Character call'd Universall.
- How long this character will be learning,
- That truly passeth my discerning.
Il imagine ainsi un système d’écriture basé non sur un alphabet, mais sur un système idéographique compréhensible internationalement. Il travaille six ans à ce projet qu’il présente dans An Essay towards a Real Character and a Philosophical Language. Dans cet ouvrage, Wilkins propose également l'adoption d'une mesure universelle (universal measure), d'unités décimales, et dont la longueur fondamentale est de 38 pouces de Prussie (1 prussian inch = 26,15 mm), soit de 993,7 mm. Le savant Italien Tito Livio Burattini redéfinira quelques années plus tard cette unité et la renommera le mètre (metro cattolico). En septembre 1666, le Grand incendie de Londres détruit sa maison, sa bibliothèque et tous les exemplaires imprimés de son livre. Wilkins ne se décourage pas et parvient, grâce à un manuscrit qu’il réussit à sauver, à écrire une nouvelle version. Celle-ci, de 470 pages, paraît sous les auspices de la Royal Society en mai 1668. C’est John Ray (1627-1705) qui prépare pour l’ouvrage les tables de détermination pour les végétaux et Francis Willughby (1635-1672) pour les animaux.
Il décède des suites de complications d’un calcul rénal.
Liste partielle des publications
- The Discovery of a World in the Moone (1638)
- A Discourse Concerning a New Planet (1640)
- Mercury, or the Secret and Swift Messenger (1641), le premier livre anglais sur la cryptographie
- Mathematical Magick (1648)
- An Essay towards a Real Character and a Philosophical Language (1668).
- Of the Principle and Duties of Natural Religion (London, 1675).
Note
- ↑ Il s'est marié à Robina Cromwell, une sœur d'Oliver Cromwell.
- ↑ Dorothy Stimson, 'Ballad of Gresham College, Isis, volume 18, number 1, 1932. p.103-117.
Sources
- Traduction de l'article de langue anglaise de Wikipédia (version du 16 novembre 2006).
- William Thomas Stearn (1986). The Wilkins Lecture, 1985 : John Wilkins, John Ray and Carl Linnaeus. Notes and Records of the Royal Society of London, 40 (2) : 101-123.
Références externes
- M E R C V R Y: The secret and swift Messenger Numérisation de son livre original.
- Cromwell's moonshot: how one Jacobean scientist tried to kick off the space race
- "The Jacobean Space Program" Printable transcript of Gresham College lecture on Wilkins' space efforts
- The Analytical Language of John Wilkins (in Spanish and English) by Jorge Luis Borges. Pour la traduction en français, voir : « La langue analytique de John Wilkins », Enquêtes, suivi de Entretiens, Gallimard, 1986 (Folio), p. 138-143.
- (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, John Wilkins, MacTutor History of Mathematics archive.
- The Discovery of a World in the Moon
- Galileo Project: Wilkins
- a Wilkins biography
- John Aubrey's Brief Lives - including a Wilkins entry
- Œuvres de John Wilkins sur le projet Gutenberg
- The Encyclopedia of Astrobiology, Astronomy and Spaceflight
Catégories : Membre fondateur de la Royal Society | Membre de la Royal Society | Cryptologue | Évêque anglais | Naissance en 1614 | Décès en 1672
Wikimedia Foundation. 2010.