- Johann Wilhelm Baur
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Johann Wilhelm Baur, peintre et graveur allemand, né à Strasbourg en 1607, estimé comme paysagiste de petit format, décédé à Vienne en 1642.
Johann Wilhelm Baur est né à Strasbourg, le 31 mai 1607, fils et petit-fils d’orfèvres ; il fut l’élève du dessinateur et graveur strasbourgeois Friederich Brentel. Sitôt ses études terminées, il entreprit le traditionnel tour de France de compagnonnage. Après un bref séjour à Stuttgart, il se rendit, vers 1630, en Italie, dans un premier temps à Naples puis à Rome; dans la ville éternelle, il obtint sa première œuvre de commande : une série de gravures destinée à illustrer un ouvrage, puis il travailla pour les grandes familles italiennes, les Farnèse, les Colonna, les Borghèse.
Il devient membre de la corporation des peintres nordiques, la Schilderbent, et y fut baptisé du sobriquet Reiger (en néerlandais « héron »). Baur se servit de ce mot pour signer quelques œuvres dont deux miniatures du musée du Louvre. C’est à Rome, qu’il développa sa spécificité de peintre de petit format, gouaches sur vélin décrivant des ports, des paysages, des scènes de batailles et des sujets allégoriques. En 1636, Johann Wilhelm Baur réalise pour Don Paolo Giordano II Orsini, le duc de Bracciano, un ouvrage, comprenant seize eaux-fortes, intitulé Le livre nouveau des Nations [1].
En 1637, Baur quitta Rome pour Vienne où l’empereur Ferdinand III le remarqua et le fit travailler ; il y épousa Anna-Maria Faustner, veuve d'un orfèvre de la Cour. Il obtint une importante commande La Vie du Christ et de la Vierge. C'est également à Vienne qu'il réalisa son œuvre la plus significative : les cent cinquante planches des Métamorphoses d'Ovide.
Ses œuvres étaient avidement recherchées par les collectionneurs et les amateurs étrangers tels le cardinal Mazarin, qui en légua une dizaine à Louis XIV. Cette série est toujours conservée au musée du Louvre.
J-W. Baur est un dessinateur d'une habileté stupéfiante : il réalise, sur des espaces minimes, des scènes fourmillantes de personnages telles La Bataille d'Osterweel, Cortège du Pape ou La Tour de Babel. Le dessin est d'une étonnante vigueur : sa façon de camper les chevaux n'est pas sans analogie avec celle de Delacroix.
Nourri d'italianité, il réalise, à son arrivée à Vienne, la parfaite synthèse avec les courants artistiques de son époque en Autriche, synthèse qui donnera bientôt, alors que J-W. Baur avait déjà disparu, la fantastique explosion du baroque.
Bibliographie
- Régine Bonnefoit, «Mazarin collectionneur : Les miniatures de Johan Wilhelm Baur (1607- 1642) au Louvre», Revue du Louvre, 1-1996, pages 70-81.
- Catalogue de l’exposition : Johann Wilhelm Baur, 1607 – 1642, Maniérisme et baroque en Europe, Strasbourg, Palais Rohan, galerie Robert Heitz, 1998 (ISBN 2-87660-217-2)
Liens externes
- Université de Liège http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/flori/opera/baur/baur_notice.html
- http://www.uvm.edu/~hag/ovid/baur1703/index.html
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