- Jean Raymond-Laurent
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Jean Raymond-Laurent Parlementaire français Date de naissance 20 juillet 1890 Date de décès 26 mars 1969 Mandat Député 1938-1940
puis 1945-1958Début du mandat 1938 Circonscription Loire
puis MancheGroupe parlementaire DP (1938-1940)
MRP (1945-1958)IIIe République-IVe République modifier Jean Raymond-Laurent, né le 20 juillet 1890 à Nîmes (Gard) et décédé le 26 mars 1969 à Paris, est un homme politique français démocrate chrétien, cofondateur du Parti démocrate populaire (PDP) et député sous la troisième puis sous la quatrième République. Il a été Secrétaire d'État aux Forces armées en 1949 et 1950.
Sommaire
Biographie.
Raymond Laurent fait ses études au Lycée d’Amiens et milite au sein du Sillon fondé de Marc Sangnier. Il séjourne ensuite aux États-Unis et en Amérique Latine[1]. À son retour en France, il s’engage dans les Républicains démocrates de la Seine dirigé par Georges Thibout et en devient le secrétaire en 1912.
Mobilisé au sein de l’infanterie en 1914, il est blessé au Bois-le-Prêtre. Après la guerre, il est l’un des cofondateurs de l’Union nationale des combattants (UNC). Néanmoins, c’est dans le domaine politique qu’il consacre la majorité de son activité. Membre des Républicains démocrate de la Seine, Raymond-Laurent aspire, comme de nombreux hommes de la démocratie chrétienne, à l’unité de ces derniers au sein d’un parti politique ainsi qu’à leur visibilité par la fondation d’un groupe parlementaire. En ce sens, il est l’initiateur de la création de L’Âme française (1917-1924) avec Ernest Pézet et Robert Cornilleau mettant en contact les Républicains démocrates, la Ligue de la jeune République et le catholicisme social (Association catholique de la jeunesse française, CFTC et les Semaines sociales de France) puis prend part au Bureau d’action civique (BAC) créé à l’automne 1923 en vue des législatives de 1924[2].
Cofondateur du Parti démocrate populaire (PDP) en 1924, il en devient l’un de ses hommes forts en occupant le poste stratégique de secrétaire général (1924-1940). Tout en demeurant un membre actif de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), Raymond-Laurent consacre l’essentiel de son temps au parti dont il élabore sa doctrine lors des congrès de 1924 et de 1928 et met en place son organisation interne et ses moyens de propagande.
Il est élu député de la 1e circonscription de Saint-Étienne lors d’une élection partielle en juin 1938 suite à l’élection d’Antoine Pinay au Sénat[3]. Inscrit au sein du groupe des démocrates populaires, Raymond-Laurent est membre de la Commission de l’armée ainsi que de celle des mines et des forces motrices. Il fait partie de la délégation de députés en voyage d’information en Catalogne et prendra fait et cause pour le combat des républicains espagnols contre le régime de Francisco Franco, soulignant l’implication des régimes autoritaires (l’Italie et l’Allemagne) en Espagne[4]. Lucide face au danger de l’hitlérisme, opposé aux accords de Munich, Raymond-Laurent vote cependant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940.
Il semble d'abord suivre le régime de Vichy, donnant des conférences sur la famille et recevant la Francisque. Néanmoins, il s'engage parallèlement dans la Résistance, fonde avec Emmanuel Mounier Temps Nouveau (1940-1941) et prend une place importante au sein de la presse clandestine à Lyon.
A la Libération, il participe à la fondation du Mouvement républicain populaire (MRP) en 1944. Il est député de la Manche sous les couleurs de ce parti, de 1945 à 1958. Il participe au Gouvernement en tant que secrétaire d'État aux forces armées d'octobre 1949 à juillet 1950. L’avènement de la Ve République et d’une nouvelle Constitution marque la fin de sa carrière politique.
Carrière politique
Mandats électifs
- Conseiller municipal de Paris (1925-1937), vice-président (1930-1936) puis président (1936-1937) du Conseil municipal de Paris.
- Conseiller général de la Seine.
- Député de la Loire, membre du groupe parlementaire des démocrates populaires (PDP) (1938-1942).
- Député de la Manche, membre du groupe parlementaire du MRP (1945-1958).
Fonctions gouvernementales
- Secrétaire d'État aux Forces armées du gouvernement Georges Bidault (2) (du 28 octobre 1949 au 7 février 1950).
- Secrétaire d'État aux Forces armées du gouvernement Georges Bidault (3) (du 7 février 1950 au 24 juin 1950).
- Secrétaire d'État aux Forces armées (Marine) du gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 au 4 juillet 1950).
Distinctions
- Médaillé militaire, Croix de guerre 1914-1918.
- Officier de la Légion d'honneur au titre des Affaires étrangères pour ses missions dans les années 1920 aux États-Unis, au Canada, au Proche-Orient et en Europe centrale.
- Médaillé de la Résistance,Croix du combattant volontaire de la Résistance.
Sources et bibliographie
Archives
- Archives de Paris : sous-série D51Z, archives personnelles de Jean Raymond-Laurent.
Œuvres
- Manuel politique et social : le programme des républicains-démocrates, Paris, Spes, 1924.
- Manuel politique et social : le programme du parti démocrate populaire (avec Marcel Prélot), Paris, Spes, 1928.
- Paris, sa vie municipale, Paris, Editions Goode, 296p, 1931.
- Paris sa vie municipale, Paris, Société française, 271p, 1937.
- Les origines du Mouvement Républicain Populaire, Paris, Editions du Mail, 71p, 1947.
- Le parti démocrate populaire, 1924-1944. La politique intérieure et extérieure de la France entre les deux guerres : 1919-1939, Le Mans, Imprimerie générale, 1965.
Études universitaires
Biographie :
- Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français. Notices biographiques sur les ministres, sénateurs, députés français de 1889 à1940, p.2158-2159, Paris, PUF, 1960.
- Anne-Laure Ollivier, Raymond-Laurent, responsable et pédagogue politique, Université Paris X, mémoire de maîtrise sous la direction de Gilles Le Béguec, 252p, 2000.
Raymond-Laurent dans les partis démocrates chrétiens :
- Jean-Claude Delbreil, Centrisme et démocratie-chrétienne. Le Parti Démocrate Populaire des origines au MRP. 1919-1940 (abrégé de sa thèse de doctorat sous la direction de René Rémond à L’Université de Paris X soutenue en 1985), Paris, Publication de la Sorbonne, 485p, 1990.
- Pierre Letamendia, Le Mouvement Républicain Populaire. Histoire d'un grand parti français, Paris, Beauchesne, 380p, 1997.
- Eric Lechevallier, Le MRP dans la Manche (1944-1966), mémoire de maîtrise d'histoire, université de Caen, 2000.
Voir aussi
Liens internes
- Centrisme
- Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC).
- Démocratie chrétienne
- Mouvement républicain populaire (MRP)
- Parti démocrate populaire (PDP)
- Le Sillon
Notes et références
- Il sera le secrétaire du Comité France-Amérique de 1914 à 1920.
- « Les origines immédiates, 1919-1924 », p.16-24, dans Jean-Claude Delbreil, Centrisme et démocratie-chrétienne. Le Parti Démocrate Populaire des origines au MRP. 1919-1940.
- Parti social français (PSF) et du Parti populaire français (PPF) qui recueillent autour de 6 % chacun. Au second tour, il est élu avec 52,68 % des voix face au candidat de la SFIC grâce à l’apport de voix du Parti radical-socialiste. Raymond-Laurent recueille 25,96 % des voix au premier tour, les autres candidats de la droite n’étant que ceux du
- Intervention de Raymond-Laurent à la Chambre des députés le 26 janvier 1939.
Catégories :- Naissance en 1890
- Naissance à Nîmes
- Décès en 1969
- Ministre de la Quatrième République
- Ancien député de la Loire (troisième République)
- Député de la Quatrième République française
- Ancien député de la Manche
- Ancien conseiller de Paris
- Ancien conseiller général de la Seine
- Militant chrétien
- Syndicaliste CFTC
- Personnalité du Parti démocrate populaire
- Personnalité du Mouvement républicain populaire
- Officier de la Légion d'honneur
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