Jean François Berruyer

Jean François Berruyer

Jean-François Berruyer

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Jean-François Berruyer
Jean-François Berruyer
Naissance 26 octobre 1741
Lyon (baptisé paroisse St-Nizier, France
Décès 26 avril 1804 66 ans)
Paris, France
Origine France France
Allégeance Armée française
Grade Général de division
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur

Jean François Berruyer, né à Lyon le 6 janvier 1737 et mort le à Paris le 26 avril 1804, est un général français de la Révolution française.

Sommaire

Biographie

Originaire d'une famille de négociants honorables, s'enrôla comme volontaire dans le régiment Talaru-Infanterie (devenu plus tard Aumont-infanterie), en 1753. Nommé sergent en 1756, il fit la campagne de Minorque, assista au siège de Port-Mahon [1], et combattit avec distinction en Allemagne pendant la guerre de Sept Ans. Il se signala d'abord en 1761, à la tête d'un détachement de soixante hommes, en arrêtant une colonne ennemie dans un défilé, où il reçut six coups de sabre et un coup de feu. Ce trait de bravoure lui valut le grade de « cornette » (sous-lieutenant porte drapeau) dans les volontaires de Soubise.

L'année suivante, à la retraite de Siguenème, il soutint un combat corps à corps contre le général Bénevel, commandant l'avant-garde prussienne, reçut quatre blessures de la main de cet officier général, le fit ensuite prisonnier, et mérita par ce nouvel exploit d’être élevé au grade de lieutenant. Devenu capitaine en 1767, Berruyer fit les campagnes de 1768 et 1769 en Corse, et obtint successivement les grades de major en 1783, lieutenant-colonel en 1787, colonel du régiment de Guyenne en 1791, colonel-général des carabiniers, maréchal-de-camp, lieutenant-général et de commandant en chef de l'armée de l'intérieur en 1792.

Lorsque l'armée prussienne, victorieuse en Champagne, se disposait à marcher sur Paris, on confia à Berruyer le commandement des troupes rassemblées sous la capitale. Il se montra digne de cette haute marque de confiance par un patriotisme à toute épreuve, et par la fermeté avec laquelle il réclama du gouvernement l'amélioration du sort de ses compagnons d’armes, qu'on osait laisser dans le plus honteux dénuement.

Appelé, la même année, aux fonctions de commandant en second de Paris, il devint ensuite général en chef de l'armée des côtes de La Rochelle, et s'empara de Chemillé, où, le 16 août 1793, il remporta une victoire signalée sur les Vendéens.

Malheureusement, le général Ligonnier, qui, avec une autre division, les avait attaqués à Vezin, battit en retraite. Berruyer, dans une lettre à la Convention, accusa de ce revers la lâcheté de quelques corps de volontaires, l'inexpérience de ceux qui les commandaient, la famine et le dénuement absolu d'une armée obligée de combattre dans les taillis et les marécages. Des députés de Maine-et-Loire l'accusèrent alors d'avoir laissé prendre toute l'artillerie par sa lenteur et son refus de communiquer ses plans aux commissaires du département.

Berruyer reçut l'ordre de se rendre aussitôt à Paris, où la Convention le traduisit à sa barre. Une autre accusation vint l'y frapper ; le député Chasles lui reprocha sa tenue militaire, comme incompatible avec la simplicité qui devait distinguer les armes d'un républicain. Goupilleaux prit alors la défense du général en chef de l'armée de l'Ouest, puis Chaudieu, représentant du peuple près de l'armée de réserve qui se trouvait à Angers vers le même temps, adressa à la Convention une lettre dans laquelle il faisait justice de la ridicule attaque dont Berruyer avait été l'objet, attaque qui, fort heureusement, n'eut pas plus de succès que la dénonciation.

« Berruyer, [disait-il, en terminant cette lettre], a des formes trop républicaines pour des hommes qui ne sont pas encore nés à la liberté ; il professe des principes trop austères pour des hommes qui ne se doutent pas qu'on puisse aimer et servir la patrie pour elle-même [...]. Celui qui s'est élevé constamment contre les désorganisateurs, celui qui poursuit avec sévérité tous les genres de brigandages, celui qui veut que le soldat lui obéisse et se batte, doit compter autant d'ennemis qu'il y a de traîtres et de lâches : voilà les crimes de Berruyer et des généraux qui sont sous ses ordres ; nous en avons été les témoins ; et, s'ils sont coupables, nous sommes leurs complices. »

Renvoyé à son poste, Berruyer combattit à la prise de Saumur, y fut blessé, et revint à Paris, où il fut nommé inspecteur général des armées des Alpes et d'Italie. Lorsque, le 13 vendémiaire an IV, la Convention appela autour de son enceinte les troupes du camp des Sablons pour réprimer l'insurrection des royalistes qui avaient arboré la bannière des sections, Berruyer eut le commandement d'un corps formé spontanément en faveur de l'Assemblée, se distingua dans le combat qu'il livra aux ennemis du gouvernement, y eut un cheval tué sous lui, et mérita les éloges de ceux pour lesquels il avait combattu.

Il fut promu en tant que général de division dans la nouvelle organisation du 29 mars 1801.

Après avoir été employé par le gouvernement directorial, Berruyer fut nommé, gouverneur des Invalides. Il avait été fait Chevalier de la Légion d'honneur par décret le 19 frimaire an XII (1803), mais ne recevra jamais cette distinction car il décède le 26 avril 1804 soit peu avant la toute première remise de décoration officielle de la Légion d'honneur qui eut lieu le 15 juillet 1804 aux Invalides.

Distinctions

Source

Notes et références

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