- Jean-Luc Hees
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Jean-Luc Hees, né à Évreux le 10 août 1951, est un journaliste et animateur de radio français. Il est, depuis le 12 mai 2009, président du groupe Radio France.
Sommaire
Biographie
Après des débuts en 1972 à l’ORTF, il est correspondant de France Inter à Washington dans les années 1980.
À son retour en France, il présente le journal de 13h00 de France Inter en direct et en public, et le magazine Synergie de 1990 à 1999.
Il est nommé directeur de France Inter en 1999 par le PDG de Radio-France Jean-Marie Cavada.
En 2003, il supprime brutalement de la matinale de France Inter la chronique scientifique Odyssée du médecin et romancier Martin Winckler, suite à des pressions de l'industrie pharmaceutique[1].
En 2004, à l’arrivée de Jean-Paul Cluzel à la tête de Radio France, il est remplacé par Gilles Schneider.
En tant que directeur de France Inter, Jean-Luc Hees a mis à l’antenne Pascale Clark, Frédéric Bonnaud, Stéphane Bern, Gérard Lefort, Philippe Val ou Michel Polac[2].
En 2006, Jean-Luc Hees revient à l'antenne sur Radio Classique. En 2007, il fut chargé sur cette antenne de l'émission culturelle Hees bien raisonnable de 18 à 20 heures. A la rentrée 2008, il est chargé de la tranche matinale de 8 à 10 heures. Il tient une chronique dans Charlie Hebdo, particulièrement durant la campagne présidentielle américaine de 2008.
Nommé président de Radio France en mai 2009, Jean-Luc Hees succède à Jean-Paul Cluzel à compter du 12 mai 2009. Sa nomination constitue la première application de la loi organique du 5 mars 2009, qui prévoit la désignation en conseil des ministres des présidents de l'audiovisuel public[3].
Polémiques sur l'indépendance en tant que directeur de Radio-France
L'intervention en direct contre Edwy Plenel
Bien qu'ayant renoncé à l'antenne, J.-L. Hees, tout juste nommé à la tête de Radio-France, intervient le 15 mai 2009 à 8 h 57 dans l'émission "le sept dix" de France Inter avec Eric Delvaux, pour porter la contradiction contre Edwy Plenel qui dénonçait avec une certaine "virulence[4]" « un rapport clientéliste des médias à l'État », visant par ces propos la nomination de Hees à la tête de la radio par Nicolas Sarkozy, alors qu'auparavant les présidents de Radio-France étaient nommés par le CSA[5].
Edwy Plenel pointait ainsi du doigt la perte d'indépendance de la radio publique. Cette interruption directe des programmes par Jean-Luc Hees pour se défendre personnellement a été critiquée par de nombreux journalistes de France Inter.Le non renouvellement des contrats de Stéphane Guillon et Didier Porte
Après le non-renouvellement, annoncé le 23 juin 2010, des contrats de Stéphane Guillon et Didier Porte[6], deux humoristes de la matinale de France Inter, assurant pourtant un pic d'audience de la station, il est au coeur, avec Philippe Val, directeur de France Inter d'une polémique l'accusant de collusion avec le président de la République, objet de nombreuses railleries de la part des deux amuseurs. Cette éviction est largement commentée comme un limogeage politique sur le net et dans la presse[7],[8].
Le jeudi 1er juillet 2010, une manifestation de soutien aux deux humoristes, devant le siège de Radio-France, rassemble environ 2000 personnes réclamant la démission des deux dirigeants[9]. Un grand nombre d'auditeurs s'insurgent également contre la suppression de l'émission "Et pourtant elle tourne" de Jean Marc Four, renvoyé sur France Culture. Cette décision est prise avec Philippe Val, ancien humoriste, directeur de France Inter, sans raison évidente.Distinctions
Jean-Luc Hees est nommé chevalier de la Légion d'honneur en avril 1999[10], et promu officier lors du Nouvel an 2010[11],[12].
Vie privée
Il fut marié à la journaliste et animatrice de télévision puis de radio Muriel Hees[13] avant de divorcer[précision nécessaire].
En juillet 2009, il est photographié en compagnie de sa nouvelle épouse d'origine anglaise, Carol-Ann[14].
Bibliographie
- Jean-Luc Hees, La saga de la Maison Blanche, Éditions Presses de la Renaissance, 2006
- Jean-Luc Hees, Sarkozy président ! Journal d'une élection, Éditions Du Rocher, 2007
- Jean-Luc Hees, Obama, what else?, éditions Les Échappés, 2009
illustré par Riss
Notes et références
- (fr) Extrait du magazine de Canal+ "90 min" diffusé en 2004 à propos du conflit entre Hess et Winckler sur Canal+
- (fr) « Jean-Luc Hees fait entendre sa différence », L'Humanité, 5 mai 2000
- (fr) Communiqués de presse : Jean-Luc Hees, président de Radio France Radio France, 6 mai 2009
- http://blog.rtl.fr/aphatie/20090518/Plenel-Hees-la-dictature-a-la-francaise-les-excuses-18-05.html
- (fr) Régis Soubrouillard, « Hees en direct sur France-Inter: Plenel à défaut d'Obama » sur Marianne, 15 mai 2009
- http://www.mediapart.fr/club/blog/francois-bonnet/240610/jean-luc-hees-ou-la-methode-casse-toi-pauv-con
- http://www.arretsurimages.net/dossier.php?id=135
- http://www.liberation.fr/medias/0101643026-stephane-guillon-vire-de-la-matinale-de-france-inter
- http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3144
- (fr) Décret du 2 avril 1999 portant promotion et nomination, JORF no 80 du 4 avril 1999, p. 5054–5066, NOR PREX9900901D, sur Légifrance.
- (fr) Décret du 31 décembre 2009 portant promotion et nomination, JORF no 1 du 1er janvier 2010, p. 11, texte no 5, NOR PREX0928983D, sur Légifrance.
- (fr) dépêche de l'agence France-Presse, « Légion d'honneur du Nouvel An: Maurice Allais, Louis Gallois, Paco Rabanne » sur google.com, 1er janvier 2009
- (fr) Muriel Signouret, « Muriel Hees débarquée d'Europe 1 », Stratégies, 15 juillet 2009
- (fr) Pauline Delassus, « «Revoir ma Normandie», Jean-Luc Hees, P-DG de Radio France », Paris Match n° 3139, 22 juillet 2009
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