Jean-Jacques Keller

Signature de Jean-Jacques Keller sur un canon de 1683 : Kelleri Tiguro (c’est-à-dire « Keller le Tigurin » ; les Tigurini étaient une famille de la région de Zurich.

Canons Keller, Les Invalides.

Emblème sur un canon.

Dragonne du canon Le Protecteur.

Jean-Jacques Keller, né à Zurich en 1635 et mort en 1700, est un orfèvre et fondeur d'origine Suisse. Avec son frère Jean-Balthazar Keller (1638-1702), qui le rejoignit en France en 1660, il est considéré comme l'un des meilleurs fondeurs de la France du Grand Siècle^[1].

Biographie

Héritier d’une vieille famille suisse, les Tigurini, Jean-Jacques Keller vom Steinbock est né à Zurich, de Johann-Balthasar Keller vom Steinbock (1603-1657) et de Verena Wetzel (1617-1679). Il apprit l'orfèvrerie puis, sur proposition de Jean-Baptiste Colbert, il vint s'installer en France et établit des fonderies de canon à Besançon, Neuf-Brisach et Pignerol^[2]. Son entreprise s'inscrivait complètement dans le programme de modernisation de l'artillerie et de l'armée voulu par Louvois en 1666.

Keller révolutionna la technique française de coulée des canons en remplaçant la perce par la coulée avec un noyau en plâtre réfractaire. Cette technique ne fut abandonnée qu'en 1732 avec l'adoption du système Vallière et l’alésage Maritz. En 1669, Keller fut affecté comme Commissaire des Fontes à Douai.

Il perdit la faveur du ministère après l'explosion de l'un de ses canons en 1694 : il fut remplacé au poste de commissaire des fontes par son frère^[2], qui jusqu'alors ne produisait que des bronzes d'art pour le château de Versailles.

Les frères Keller, qui au cours de leur carrière coulèrent des centaines de canons, eurent donc une influence déterminante sur la pratique des « arts du feu » en France.

Notes et références

Bibliographie

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean-Jacques_Keller » (voir la liste des auteurs)
• Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Balthazar Keller » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource)
• Arthur Norris Kennard, Gunfounding and Gunfounders, Arms and Armour Press, 1986, 96-97 p. (ISBN 0-85368-840-0) [lire en ligne] 

• 

  Canon de 12 livres Le Solide. Calibre: 121 mm. Longueur : 310 cm. Poids: 1,586 kg. (1688)

• 

  Canon de 16 Le Combattant. Calibre: 134 mm. Longueur: 310 cm. Poids: 2,369 kg. (1674)

• 

  Canon de 16 La Curiosité. Calibre: 134 mm. Longueur: 310 cm. Poids: 1,968 kg. (1679)

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