- Jean-Claude Reynal
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Jean-Claude Reynal, 18 février 1938 à Bordeaux - 19 mars 1988 à Bordeaux, est un dessinateur et graveur français.
Sommaire
Biographie
« Je veux décrire l'atmosphère et j'essaie de le faire à l'aide d'effets de relief sur papier. »
— Oslo, 1965
Jean-Claude Reynal fait ses études à l'École des beaux-arts de Bordeaux de 1953 à 1959 où il reçoit le 1er prix de gravure. Parallèlement, il mène une activité professionnelle de photomécanique au journal Sud Ouest où son père est responsable de l'atelier de photogravure et il s'initie aux techniques de l'impression.
C'est alors qu'en 1961, parti pour travailler à Paris au Parisien libéré, il pousse la porte de l' "Atelier 17", le célèbre atelier de gravure de Stanley-William Hayter où il s'initie à d'autres techniques. Il décide alors de vivre à Paris, devient l'un des assistants de Stanley Hayter. En 1963, il obtient une bourse, la Fullbright puis en 1964 celle d'Elisabeth Gremthields qui lui donnent les moyens de partir au San Francisco Institute.
En 1965, grâce à une bourse du ministère des Affaires étrangères, il séjourne pendant 3 mois à l'Atelier Nord à Oslo qui réunit d'abord des artistes de douze nations puis davantage. Cet atelier fondé par Reidar Rudjord et Anne Breivik, a pour but la recherche permanente, l'entraide et l'échange d'informations professionnelles: à chaque voyage, chacun des artistes peut reconsidérer la qualité de son travail et repartir sur la base de nouvelles sollicitations graphiques. Les archives sont aujourd'hui à la Fondation Atelier Nord dirigée par Dag Solhjell. En 1968, au cours d'un de ses voyages à Oslo, à la demande du gouvernement norvégien, Jean-Claude Reynal participe à la réalisation d'un court métrage à but pédagogique intitulé La ligne sur les techniques de gravure.
Il est professeur au musée des Arts décoratifs de Paris de 1965 à 1987: il instaure un cours où de jeunes plasticiens interviennent de façon régulière avec lui sur leur discipline artistique de prédilection : dessin, aquarelle, pastels, maquettes. Tout en restant très présent, il laisse chacun d'entre eux donner une formation personnelle et différente. D'autre part, à l'atelier de gravure taille-douce, il assure la transmission de cette technique. D'un abord réservé, Jean-Claude Reynal catalyse cependant des rencontres fortes entre enseignants et élèves, qui se concrétisent par des voyages et des stages pour peindre et dessiner ensemble sur le vif.
Son œuvre, après un début d'une inspiration assez naturaliste, reprend les techniques apprises auprès de Stanley Hayter. Dès 1965, ses gravures sont souvent abstraites et peuvent présenter des formats assez importants pour cette technique. Novateur, il utilise au départ, des couleurs primaires et des gaufrages pour animer la surface du papier. Certaines gravures sont d'ailleurs uniquement constituées de ces reliefs accentués et sont presque blanches, voire totalement blanches. Des œuvres sont réalisées à l'aide d'une fraiseuse électrique et dans ce cas l'impression se fait sur papier vélin de Hollande qui l'intéresse pour sa rigidité et son extrême blancheur.
Au fil des années, il se fait connaître en France et à l'étranger : En 1969, il participe à la Biennale internationale de Paris mais auparavant, en mars 1968, il expose à la Galerie du Fleuve à Bordeaux en compagnie de l'artiste japonais Kenji Yoshida, de François Courrech et de la norvégienne Anne Breivik, créatrice de l'Atelier Nord.
Au Cabinet des estampes du château des Rohan de Strasbourg, il présente de nouveau ses œuvres, en 1970, toujours aux côtés d'Anne Breivik,de Yoshida et de Matsutani, lui aussi élève de Hayter. On lit dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace : « L'originalité de son apport dans cette exposition réside dans des compositions faisant intervenir le relief à partir de la planche. C'est amplement mené, d'un géométrisme souvent circulaire, laissant intervenir des oppositions dynamiques. »
Citons également San Francisco 1963, Oslo 1965,1968 ,Londres 1972 à la Prudhoe Gallery, Bruxelles, Lyon 1972, La Haye, Lille 1973, Oxford 1976, Rome, Bari 1977 et 1978, Osaka, et celles de la galerie la Hune de Paris en 1971, 1974, 1978. En parallèle il participe à de nombreuses expositions de groupe. Une exposition posthume en 1996, a rassemblé une partie de son œuvre gravé au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux. A cette occasion un article du journal Sud Ouest présente ainsi son travail : "L'œuvre montre que l'auteur a développé les procédés complexes d'impression, utilisant simultanément plusieurs couleurs. Avec le temps, son travail a évolué vers les jeux de formes sur le papier lui-même qui devient presque sculpté et où la couleur n'est plus présente que pour mémoire, soulignant les effets de lumière subtils sur le blanc strié, en relief et en creux."
Il réalise les illustrations pour le livre Scintille entière (Oxford Gallery) de Hélène Mozer en 1971, paru aux éditions Puel. Il est également le concepteur en 1977, d'une mosaïque murale extérieure au CES Ronsard de L'Haÿ-les-Roses avec la collaboration technique de Guillaume Frappart.
Jean-Claude Reynal appartient à un groupe de dix artistes, avec Berjelloun, Cagaux, Angelica Caporaso, Egnel, Jean Lodge, Takesada Matsutani, Taylor, Juan Valladares, Kate Van Houten, qui se sont groupés pour travailler sur le thème des éléments. Ainsi parmi ses œuvres : L'eau tropicale, L'eau douce, Lagon, Contre-courant ...
À partir de 1975, il est correspondant à Paris pour Newletter publiée par le Printmakers Council à Londres puis à partir de 1979, pour Printnews publié tous les deux mois par le Word Print Council à San Francisco. En 1985, est fondé le journal Paris'Paris pour lequel il est rédacteur sous le nom de Jean-Claude Roche (nom de sa mère) à la rubrique "Arts visuels".
En 1987, il fait don d'une partie de son œuvre au Musée des arts décoratifs de Paris.
La Fondation Jean-Claude-Reynal
À sa disparition, son père Georges Reynal, accomplit son vœu, réalisant les biens de l'artiste pour constituer la Fondation Jean-Claude-Reynal, sous l’égide de la Fondation de France. Chaque année une bourse de 10 000 € permet à un jeune créateur (créatrice) de bénéficier, comme lui jadis, d’un voyage d’étude à l’étranger. Ainsi, les lauréats ont pu aller travailler en Espagne, au Maroc au Canada... réalisant un projet pictural enrichi. En 2006, c’est la candidature d’Amélie Clavier et son projet de voyage d’études au Japon qui a été acceptée. La Fondation Jean-Claude-Reynal est animée par un Comité exécutif composé de personnalités bordelaises et de l'École des beaux-arts de Bordeaux qui assume la mise en œuvre de la bourse.
Localisation des gravures de l'artiste
- Paris : Bibliothèque nationale de France
- Paris : Fonds national d'art contemporain (FNAC)
- Paris : Fonds municipal d'art contemporain (FMAC)
- Paris : Centre Pompidou
- Oslo : Atelier Nord
- Strasbourg : Cabinet des estampes
- Bruxelles : Bibliothèque royale de Belgique
- Londres : British Museum
- Bradford : Bradford's Museum's and Galleries
- Paris : Musée des arts décoratifs
- Bordeaux : Musée des beaux-arts
Lien externe
Catégories :- Graveur français
- Personnalité de Bordeaux
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- Collaborateur de Sud Ouest
- Naissance en 1938
- Naissance à Bordeaux
- Décès en 1988
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