- Jean-Baptiste Vaquette De Gribeauval
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Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval
Pour les articles homonymes, voir Vaquette.Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval Naissance 15 septembre 1715
AmiensDécès 9 mai 1789
ParisNationalité France Profession(s) officier et ingénieur Activité(s) principale(s) réforma l'artillerie de campagne française Distinctions commandeur de l'ordre de Saint-Louis
Une rue du 7e arrondissement de Paris porte son nom depuis 1847
Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval (Amiens 15 septembre 1715 - 9 mai 1789 à Paris), officier et ingénieur, réforma l'artillerie de campagne française. La réorganisation de Gribeauval explique en partie les succès des armées révolutionnaires et napoléoniennes.Sommaire
Biographie
Jeunesse et premières armes
Il naît à Amiens. Son père Jean Vaquette, seigneur de Gribeauval, est dans la magistrature. Il s'engage dans l'artillerie royale en 1732. Promu officier en 1735, il partagera son temps entre ses devoirs militaires et les études scientifiques. En 1752, il est nommé capitaine d'une compagnie de mineurs.
Les années à l'étranger
Il sera ensuite envoyé en mission en Prusse, puis en 1757, devenu lieutenant-colonel, il est détaché auprès de l'armée autrichienne à la veille de la guerre de Sept Ans. Il se distingue au siège de Glatz et dans la défense de Schweidnitz. Fait prisonnier par les Prussiens, il sera échangé et retournera en Autriche où il est décoré de l'ordre de Marie-Thérèse par l'impératrice.
Retour en France
Rentré en France, il est promu maréchal de camp. En 1764, il est nommé inspecteur de l'artillerie. En 1764, il devient lieutenant général et commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Dès 1765, il participe à la modernisation du corps des mines et de l’artillerie.
Années de disgrâce
Tombé en disgrâce en 1774, il se replie sur ses terres, en Picardie, dans la Somme, à Bovelles (12 km au Sud-Ouest d'Amiens) où il se fait construire son château.
Les réformes de l'artillerie
Il est rappelé en 1776 par le ministre de la Guerre, Saint-Germain, qui lui demande de poursuivre l'œuvre de rénovation entreprise. La même année, il est fait grand-croix de l'Ordre de Saint-Louis.
Impressionné par les réformes opérées dans l'artillerie prussienne et autrichienne, il s’attache à rationaliser l'artillerie et à la rendre à la fois plus résistante et plus mobile sur le champ de bataille. Avec son collègue le général Vallière il standardise et diminue le nombre des calibres de canons. Il publiera ses Table des constructions des principaux attirails de l'artillerie ... de M. de Gribeauval, en 1776.
Ce fameux système d'artillerie Gribeauval donnera à l'artillerie française une supériorité manifeste sur celle des autres armées européennes sous la Révolution, notamment lors de la bataille de Valmy (1792) remportée sur la Prusse.
Artillerie Gribeauval
Cette artillerie à tube en bronze comprend des pièces tirant des boulets de 4, 8 et 12 livres (soit environ 2, 4 et 6 kg). La portée pratique est d'environ 600 m à mitraille et de 800 m pour les boulets. Par ricochet ceux-ci pouvaient tuer jusqu'à 2000 m. Ce canon permettait de tirer deux coups à la minute.
L'obusier est d'un calibre de 220 mm (8 pouces) qui envoie jusqu'à 1200 m un boulet de 14 kg en fonte de fer creux empli de poudre dans lequel est vissée une fusée munie de deux mèches qui s'enflamment dès le coup de départ.
Elle est équipée d'une visée à vis et hausse axiale.
En principe, pour le service d'une pièce de 12, il fallait deux canonniers, six servants principaux, plus sept servants d'infanterie si besoin.
Anecdotes
- Une rue du 7e arrondissement de Paris porte son nom depuis 1847.
- Pierre Desproges faisait souvent référence à ce personnage, se targuant d'être la seule personne à savoir de qui il s'agissait. Son affection pour cet ingénieur militaire lui venait du fait qu'il était né place Jean-Baptiste-Vaquette-de-Gribeauval, à Pantin.
Voir aussi
Notes et références
Bibliographie
- Pierre Nardin, Gribeauval, lieutenant général des armées du roi (1715-1789)
- Pierre Chalmin, La querelle des Bleus et des Rouges dans l’artillerie française a la fin du XVIIIe siècle, Revue d’histoire économique et sociale, Vol. 46 (1968), 465-505.
- Howard Rosen, The Système Gribeauval. A Study of Technological Development and Institutional Change in Eighteenth-Century France (Thèse de troisième cycle, University of Chicago, 1981)
- (en) René Chartrand, Napoleon's Guns 1792-1815: Heavy and Siege Artillery, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », 2003 (ISBN 1-84176-458-2)
Liens externes
- Larousse, « Extrait du Dictionnaire universel encyclopédique, vers 1900 ». Consulté le 5 avril 2008
- histoire de l'artillerie française, « Chapitre consacré à Gribeauval ». Consulté le 5 avril 2008
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