- Jean-Baptiste Millière
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Jean-Baptiste Millière Naissance 13 décembre 1817
Lamarche-sur-SaôneDécès 26 mai 1871
ParisProfession Journaliste
politiqueAutres activités Député Jean-Baptiste Millière, né le 13 décembre 1817 à Lamarche-sur-Saône et fusillé le 26 mai 1871 à Paris, est un journaliste et député français.
Fils d’ouvrier, Millière put étudier jusqu’à l’obtention d’un diplôme en droit à Dijon. Socialiste, à la Révolution de 1848, il alla s’installer à Clermont-Ferrand où il fut rédacteur en chef de l’Éclaireur Républicain et fonda le journal les prolétaires. Accusé d’« excitation à la haine », il dut fuir Clermont-Ferrand en 1850.
À Paris il s’opposa au coup d’État de Louis Bonaparte 2 décembre 1851 et fut arrêté et condamné à la déportation en Algérie. Revenu en France avec l’amnistie de 1859, il trouva du travail dans la compagnie d’assurance Le Soleil avant d’être congédié pour ses opinions politiques.
En 1869, il devient rédacteur en chef et chef de la Marseillaise d’Henri Rochefort. De nouveau arrêté pour « complot contre la sureté de l’État », il est libéré deux mois plus tard, en mai 1871.
Au cours du siège de Paris par les troupes prussiennes durant la guerre de 1870, il commande le 108e bataillon de la Garde nationale et participe au soulèvement du 31 octobre 1870 contre le gouvernement.
Le 8 février 1871, il publie dans le Vengeur la preuve des faux commis par le ministre Jules Favre obtenir un héritage[1]. Le même jour, il est élu député de la Seine à l’Assemblée Nationale et siège dans l’opposition à la fois à Bordeaux, puis à Versailles.
Il soutint la Commune de Paris lorsqu’elle s’imposa en mars 1871 et il se trouvait dans la capitale lorsque commença la guerre entre la Commune et le gouvernement versaillais.
Il ne prit pas part aux hostilités et se trouvait chez son beau-père, rue d’Ulm, voisine du Panthéon, lorsque les Versaillais reprirent Paris. Il est arrêté le 26 mai. Par ordonnance du général de Cissey, le capitaine Garcin le fusilla en le forçant à s’agenouiller sur les marches du Panthéon, exécution sommaire illégitime en raison de son immunité de parlementaire. Sa veuve fut néanmoins déboutée dans son procès intenté contre Garcin, promu général, par le tribunal qui se déclara incompétent. Ses dernières paroles furent « Vive l’humanité ! ».
Liens externes
- Biographie complète sur le site Les amis de la Commune de Paris.
Notes
- Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, 1962, p. 481-482. Jules Favre avoua sa culpabilité des années plus tard, sans en souffrir les conséquences, l’ayant fait, dit-il, « pour assurer un avenir à ses fils »,
Sources
- Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Paris, La Découverte, 2004, p. 361-363 et Appendice XXIII.
Catégories :- Journaliste français du XIXe siècle
- Député du Second Empire
- Naissance en 1817
- Naissance en Côte-d'Or
- Décès en 1871
- Personne fusillée pendant les événements de la Commune
- Ancien député de la Seine
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