- Jean-Baptiste Boyer d'Argens
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Boyer d’Argens Activités Écrivain Naissance 1704
Aix-en-ProvenceDécès 1771
La GardeMouvement Scepticisme Jean-Baptiste de Boyer, marquis d’Argens, né à Aix-en-Provence le 27 juin 1703[1], mort au château de La Garde, près de Toulon, le 11 janvier 1771, est un écrivain français.
Sommaire
Biographie
Fils de Pierre-Jean de Boyer, seigneur d'Aiguilles, procureur général au parlement de Provence et d'Angélique l'Enfant[2], Boyer d’Argens suivit la carrière des armes et eut une jeunesse fort licencieuse. Sa vie sentimentale impétueuse s’est particulièrement orientée vers les actrices de théâtre. Dès l’âge de quinze ans, il entra, malgré l’opposition de son père qui le destinait, en tant que fils aîné, à la magistrature, à l’armée où il restera jusqu’à la trentaine, ce qui poussa son père à le déshériter. Blessé devant Philipsbourg en 1734, il quitta le service et se retira en Hollande, afin d’y écrire librement ses pamphlets.
Il attira l’attention du roi de Prusse par ses attaques contre le christianisme : ce prince l’appela à sa cour, en fit son chambellan avec 6 000 francs de traitement, et le nomma « Kammerherr » directeur général de son Académie des sciences. Il s’offensa néanmoins de le voir épouser l’actrice Mademoiselle Cochois.
Après avoir vécu 25 ans dans l’intimité de Frédéric II, le marquis d’Argens revint passer ses dernières années dans sa famille, à Aix. À la mort du marquis, le roi fit ériger un mausolée à sa mémoire dans l’église Notre-Dame de la Seds, à Aix.
Il avait une instruction vaste et variée, et ses écrits sont inspirés par la philosophie sceptique de l’époque.
Robert Darnton considère que d’Argens a probablement été l’auteur du roman philosophico-pornographique Thérèse philosophe, ou mémoires pour servir à l’histoire du P. Dirrag et de Mlle Eradice[3].
Annexes
Notes
- Ambroise Roux-Alphéran écrit que « Jean-Baptiste de Boyer, marquis d'Argens, célèbre petit-fils du précédent, [est] né [...] le 27 juin 1703, et non le 24 juin 1704, comme il est dit dans toutes les biographies..., Les Rues d'Aix, 1846. Ce que confirme son acte de baptême, paroisse Sainte-Madeleine, Aix L'historien aixois
- F. La Chesnaye-Desbois & Badier, Dictionnaire de la noblesse, I, Paris, 2e édition, 1770, p. 386-387.
- (en) Robert Darnton, The Forbidden Best-Sellers of Pre-Revolutionary France, 1996, W. W. Norton, New York, p. 88. Cette attribution est contestée, d'après les archives de la Bastille, par François Moureau dans son édition de Thérèse philosophe, Saint-Etienne, 2000.
Références
- Elsie Johnston, Le Marquis d’Argens: sa vie et ses œuvres, Genève, Slatkine Reprints, 1971, 1928
- Jean-Louis et Isabelle Vissière, La société française du XVIIIe siècle dans les Lettres juives du marquis d’Argens, Aix-en-Provence : Université de Provence, 1990 ISBN 9782853992299
- (de) Hans-Ulrich Seifert ; Jean-Loup Seban, Der Marquis d’Argens, Wiesbaden, Harrassowitz in Kommission, 2004. Bibliogr. p. 313-345. Coll. Wolfenbütteler Forschungen ; 103 ISBN 344705140X
- Jean-Louis Vissière, Le Marquis d’Argens : colloque international de 1988, Centre aixois d’études et recherches sur le XVIIIe siècle : actes, Aix-en-Provence, Université de Provence, 1990
- (de) Wolf Steinsieck, Die Funktion der Reise- und Briefliteratur in der Aufklärung : untersucht am Beispiel der "Lettres chinoises" des Marquis d’Argens, Aachen, I.A. Mayer, 1975
- Philibert Damiron, Mémoire sur le marquis d’Argens, Genève, Slatkine, 1856 ; 1968
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Jean-Baptiste Boyer d'Argens » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
Œuvre
- Mémoires de M. le marquis d’Argens (1735)
- Lettres Morales et Critiques sur les différens états et les diverses occupations des hommes(1737)
- Mémoires secrets de la République des Lettres (1737-1744)
- Lettres cabalistiques (1741)
- Lettres juives (1736) (Correspondance philosophique, historique et critique entre un juif voyageur et ses correspondans en divers endroits)
- Les Enchaînements de l’amour et de la fortune ou mémoires du marquis de Vaudreville (1746)
- Lettres chinoises (1751)
- Réflexions critiques sur les différentes écoles de peinture. (1752)
- Philosophie du bon sens (1755)
- Correspondance avec Frédéric II (parution en 1799)
- des traductions d’auteurs antiques.
Bibliographie
- Lettres chinoises. Édition établie et présentée par Jacques Marx, Éditions Honoré Champion, 2009.
- La Philosophie du bon sens. Édition établie et présentée par Guillaume Pigeard de Gurbert. Éditions Honoré Champion,2002.
Liens externes
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