- Académie royale des sciences de Prusse
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Pour les articles homonymes, voir Académie de Berlin.
L’Académie royale des sciences de Prusse (en allemand : Königlich-Preußische Akademie der Wissenschaften), à l’origine Kurfürstlich-Brandenburgische Societät der Wissenschaften (en allemand : Société des sciences de l'Électorat de Brandebourg), a été fondée à Berlin le 18 mars 1700[1], quatre ans après l'Académie des arts de Berlin (en allemand : Akademie der Künste, Berlin) à laquelle le terme d’« Académie de Berlin » peut également se référer.
Sommaire
Naissance
Le premier président à vie de l’Académie de Berlin sera Leibniz. Ce corps dont les principaux membres furent ou des gens du Refuge ou des Français, sera une Académie « provinciale » en regard de l'Académie des sciences de Paris pour le monde intellectuel très européen du XVIIIe siècle.
Frédéric II de Prusse en fera le centre de l’Aufklärung, version allemande des Lumières françaises. Plusieurs Français en difficultés passagères du fait de leurs écrits ou de leur pensée s'y retrouveront, dont Alphonse Des Vignoles, Voltaire et Maupertuis (qui la présidera) à partir de 1745.
La mort de Sophie-Charlotte et la guerre de la succession d’Espagne retardèrent jusqu’en 1710 le commencement des travaux de l’Académie mais, en 1744, l’Académie fut « renouvelée ». Elle fut divisée en quatre classes : physique ou philosophie expérimentale, mathématiques, philosophie spéculative, belles-lettres ou philologie. Chaque classe se réunissait une fois par semaine ; les académiciens pouvaient prendre part aux travaux de toutes les sections.
En 1746, Maupertuis et Formey furent chargés, l’un de la présidence, l’autre du secrétariat perpétuel de la docte compagnie. Frédéric II accepta le titre et remplit les devoirs d’un « protecteur de l’Académie » ; il prescrivit l’usage de la langue française[2]. substituée au latin, et le règlement, d’accord avec les opinions de la plupart des académiciens, disposa en particulier que la plus parfaite indépendance des doctrines serait tolérée en matière religieuse.
Après la mort de Maupertuis, le roi dirigea l’Académie avec le concours de d’Alembert qui lui soumettait, de Paris, les conseils d’un esprit judicieux et désintéressé.
Évolution
Période contemporaine
Une réunion "refondatrice" s'est tenue (à l’ambassade de France en Allemagne) le 29 juin 2006, se réclamant de l’esprit de Voltaire[3]. Cette fois, cependant, le but n’est pas d’abriter des transfuges de France, mais bien de favoriser le dialogue entre l'Allemagne et la France.
Membres célèbres
- Gottfried Wilhelm von Leibniz, président, 1700-1716 ;
- Pierre Louis Moreau de Maupertuis, président, 1745-1759 ;
- Mathurin Veyssière de La Croze, 1701 ;
- Pierre Dangicourt, 1701 ;
- Philippe Naudé l'Ancien, 1704 ;
- Charles Ancillon, 1707 ;
- Henri Basnage de Beauval, 1707 ;
- Denis Papin, 1707 ;
- Philippe Naudé le Jeune, 1708 ;
- Jean-Alphonse Turretin, 1708 ;
- Louis Bourguet, 1710-1734 ;
- Alphonse Des Vignoles, 1721 ;
- Jacob Paul von Gundling, 1724 ;
- Leonhard Euler, 1741-1766 ;
- René-Antoine Ferchault de Réaumur, 1742 ;
- Johann Heinrich Samuel Formey, 1744 ;
- Montesquieu, 1746 ;
- Jean-Baptiste Gresset, 1747 ;
- Julien Offray de La Mettrie, 1748 ;
- Bernard Le Bouyer de Fontenelle, 1749 ;
- Pierre-Mathurin de L'Écluse des Loges, 1749 ;
- Guillaume-Thomas Raynal, 1750 ;
- François-Thomas-Marie de Baculard d'Arnaud, 1750-1751 ;
- Denis Diderot, 1751 ;
- Jérôme Lalande, 1752 ;
- Jean le Rond d'Alembert, 1759 ;
- Johann Heinrich Lambert, 1763 ;
- Immanuel Kant, 1786 ;
- Voltaire, 1750 ;
- Gotthold Ephraim Lessing, 1769 ;
- Friedrich Schleiermacher, 1810 ;
- Emil du Bois-Reymond, 1851 ;
- Hermann von Helmholtz, correspondant 1857, membre externe 1870, membre spécial, 1871 ;
- Eduard Zeller, 1872 ;
- Ferdinand Georg Frobenius, 1893 ;
- Max Planck, 1894 ;
- Albert Einstein, 1914 ;
- Kurt Sethe, 1920 ;
- Hermann Grapow, 1938 ;
- Hans Karl August Simon von Euler-Chelpin, 1942.
Notes
- Histoire philosophique de l'académie de Prusse, de Christian Bartholmèss Décret du 18 mars. Les lettres patentes sont données le 11 juillet, selon l'
- Rivarol pour son Mémoire sur l’universalité de la langue française en 1784 L’Académie royale couronnera
- Refondation et membres
Lien externe
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