- Je suis une legende
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Je suis une légende
Cet article fait partie de la série Science-fiction La SF à l’écran autre-A-B-C-D-E-F-G H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T U-V-W-X-Y-Z Le monde de la SF Auteurs - BD de SF Fandom - Prix littéraires Thèmes et genres Catégorie Je suis une Légende (titre original I am Legend) est un roman de science-fiction de l'auteur américain Richard Matheson paru en 1954 et adapté plusieurs fois au cinéma depuis.
Sommaire
Synopsis
Le livre relate le destin tragique du dernier homme sur Terre, seul être humain à ne pas avoir subi les affres d'une pandémie ayant inexorablement transformé les victimes infectées en créatures présentant toutes les caractéristiques des vampires.
Résumé
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Robert Neville[1] est le dernier survivant d'une pandémie d'origine virale qui cause, chez ses sujets, un état proche du vampirisme. Cette épidémie est causée par les recherches d'un éminent chercheur américain, cherchant le remède contre le cancer, mais qui se transforme en épidémie et transforme les gens en zombies ne pouvant vivre que la nuit .Neville tient tête, depuis trois ans, à cette nouvelle espèce parmi laquelle se trouvent ses anciens amis et voisins devenus des zombies nocturnes et sauvages. Neville vit dans une maison barricadée, fortifiée contre les attaques nocturnes, ne sort que pendant la journée pour partir à la recherche de produits de première nécessité, puis se retire chez lui à la tombée de la nuit pour survivre. Il rêve souvent au jour où il a perdu sa femme à la suite de l'évacuation de la ville de New-york. Il se réveille ainsi, chaque matin, dans un climat d'horreur, étouffé par la solitude et les remords.
Thème du vampirisme
Si ce roman réactive le thème classique et rebattu du vampirisme, c'est pour le traiter de manière originale. Les vampires auxquels l'auteur nous confronte dans son roman ont un double visage, celui, nocturne et destructeur, de la sauvagerie animale assoiffée de sang, et celui, semi-diurne et plus étonnant, d'une alternative finalement viable à la société humaine devenue biologiquement inadaptée à son nouvel environnement contaminé. Tandis que le dernier homme lutte désespérément pour sauver les vestiges de l'Humanité, les néo-vampires se regroupent en communauté et s'organisent pour finalement jeter les bases d'une nouvelle société promise au seul avenir possible sur cette Terre dépeuplée.
Les références au vampirisme ne se font pas sans humour, car le héros, confronté à ces êtres de triste réputation, n'a d'autre réflexe au début du roman que de chercher dans une bibliothèque abandonnée un exemplaire du Dracula de Bram Stoker pour y trouver les moyens de les combattre et de les tuer. Ainsi n'échappera-t-il pas aux chapelets d'ail, aux pieux en bois et aux croix chrétiennes répulsives. Puis, son évolution personnelle et sa meilleure compréhension de la situation le feront peu à peu sortir de cette pensée mythologique pour aborder le problème de manière plus scientifique et bactériologique, troquant ses condiments et ses pieux contre un microscope et des produits chimiques. Le héros parviendra à comprendre scientifiquement l'effet du pieu planté dans le cœur par une suite de réactions chimiques liées à la bactérie inconnue. Les vampires en feront d'ailleurs autant, orientant leurs recherches vers un moyen chimique de supporter - au moins pendant un temps - la lumière du jour.
Comme Robert Neville joue donc le rôle tragique du dernier obstacle à l'avènement de ce nouvel ordre social et biologique que représentent les vampires, il doit être éliminé. En tant que dernier Homme, condamné à mort par un tribunal des vampires improvisé, il entrera ainsi dans la « légende ». On notera au passage le jeu subtil sur les registres traditionnels : dans le monde des humains d'hier, les vampires n'étaient qu'une légende romantique, dans le monde des vampires de demain, l'Homme est voué à occuper cet espace devenu soudainement vacant de l'imaginaire de légende.
Adaptations au cinéma
- 1964 : Le dernier Homme sur Terre (film américano-italien, titre original L'Ultimo Uomo Della Terra, The Last Man on Earth) avec Vincent Price.
- 1971 : Le Survivant (The Omega Man) , avec Charlton Heston et Anthony Zerbe.
- 2007 : Je suis une légende (I am Legend), film américain de Francis Lawrence avec Will Smith.
Classique de la science-fiction
Ce roman est considéré comme un grand classique de la science-fiction dans les ouvrages de référence suivants[2] :
- Annick Beguin, Les 100 principaux titres de la science-fiction, Cosmos 2000, 1981 ;
- Jacques Sadoul, Anthologie de la littérature de science-fiction, Ramsay, 1981 ;
- Science-fiction. La bibliothèque idéale, Albin Michel, 1988 ;
- Lorris Murail, Les Maîtres de la science-fiction, Bordas, coll. « Compacts », 1993 ;
- Stan Barets, Le science-fictionnaire, Denoël, coll. « Présence du futur », 1994 ;
- Bibliothèque idéale du webzine Cafard cosmique.
- Francis Valéry, Passeport pour les étoiles, Denoël, coll. Folio SF, 2002.
Critiques spécialisées
- Jacques Sadoul, Histoire de la science-fiction moderne. 1911-1984, Robert Laffont, Coll. « Ailleurs et demain / Essais », 1984 : « Avec I am Legend, Richard Matheson nous offre en 1954 un roman très original qui traite en pure science-fiction un des thèmes archiclassiques du fantastique, le vampirisme. ».[3]
- Lorris Murail, La Science-fiction, Larousse, Coll. « Guide Totem », 1999 : « Le point de vue scientifique est risible mais le roman fonctionne à merveille. Un classique. »[4]
Éditions françaises
Je suis une légende (le livre) de Richard Matheson, traduit de l'américain par Claude Elsen, a connu différentes éditions françaises :
- Denoël, coll. « Présence du futur », n°10, 1955 (rééditions en 1972, 1977, 1979, 1983, 1990, 1991, 1993, 1999) ;
- C.A.L., coll. « Les chefs-d'oeuvre de la science-fiction et du fantastique », 1973 ;
Une nouvelle traduction de Nathalie Serval est parue aux éditions suivantes :
- Gallimard, coll. « Folio SF », n°53, traduction de Nathalie Serval, 2001
- Denoël, coll. « Lune d'encre », 2003.
Parution d'un extrait du roman dans :
- Découvrir la science-fiction, Seghers, Coll. Anthologie-jeunesse, 1975.
Il existe également une édition française en livre audio lue par cinq comédiens avec bruitages et ambiances sonores, SonoBooK 2006.
Notes et références
- ↑ Anagramme de l'anglais « Terrible Novel » qui peut se traduire par « Mauvais Roman ». Il est loin d’être certain que le jeu de mot soit voulu par l’auteur.
- ↑ Pour consulter les listes complètes, voir le site Top des Tops.
- ↑ Voir Jacques Sadoul, Histoire de la science-fiction moderne. 1911-1984, Robert Laffont, coll. « Ailleurs et demain », 1984, p. 213-214.
- ↑ Lorris Murail, La Science-fiction, Larousse, Coll. « Guide Totem », 1999, p. 239.
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