- Jagdpanzer Elefant
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Elefant (Ferdinand)
Un Elephant restauré au United States Army Ordnance MuseumCaractéristiques de service Service 1943-45 Utilisateurs Troisième Reich Conflits Seconde Guerre Mondiale Production Concepteur Porsche Année de conception 1942-43 Constructeur Porsche Production 1943-44 Unités produites 91 Caractéristiques générales Équipage 6 hommes Longueur 8,14 m Largeur 3,38 m Hauteur 2,97 m Masse au combat 72 tonnes Blindage et armement Blindage de 100mm à 200 mm Armement principal 1 canon de 88 mm Pak 43 L/71 Armement secondaire 1 mitrailleuse MG 34 de 7,92 mm Mobilité Moteur 2 x Maybach HL 120 TRM
600 ch (441,3 kW)Suspension à barres de torsion Vitesse sur route 20km/h (sur route) 10 à 8 km/h (tout terrain) Puissance massique 8 ch/tonne Autonomie 153 km (114 en tout terrain) modifier Le Jagdpanzer Elefant est un chasseur de chars allemand de la Seconde Guerre mondiale. C'est le plus lourd des chasseurs de chars allemands à avoir participé à cette guerre.
Sommaire
Sa conception
Durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les ingénieurs allemands voulurent contrer la machine de guerre blindée alliée, un projet amenant la création d'un nouveau panzer vit le jour. Le projet Tiger I devait permettre de voir le jour à un nouveau type de char à blindage renforcé.
Deux projets de châssis sont créés, l'un par Porsche appelé VK 4501 (P) et l'autre par Henschel appelé VK 4501 (H). Le projet de Porsche fut d'abord choisi, et il en lança la production. Mais on se rendit vite compte que la motorisation de Porsche faisait apparaître quelques problèmes. En octobre 1942, on ordonna de stopper la production et l'on donna le feu vert à Henschel pour lancer sa production. Henschel sera donc le concepteur du célèbre Tigre I.
Porsche ayant quand même fait produire 90 châssis trouva un accord avec Hitler en 1943 pour utiliser ces châssis à bon escient. Cet accord donna naissance à un nouveau char, le Ferdinand, en l'hommage du concepteur Ferdinand Porsche. Il porta ensuite le nom de Elefant après la bataille de Koursk.
Armement
L'armement est limité, si l'on peut dire, au canon de 88 mm Pak43/2 L71, dérivé du fameux 88 mm Flak 38 antiaérien mais dont on a allongé significativement la longueur du tube, ce qui en fait une arme particulièrement redoutable à longue distance. Les munitions tirées sont les Pz Granate (perforants anti-blindage) 39/43, 40/43 et les Spr Granate 43 (explosif), 50 coups sont embarqués (les obus sont en une seule pièce). Les performances des obus perforants sont impressionnantes : 241 mm à 1 000 mètres et 184 mm à 2 000 mètres. Ce qui laisse peu de chance de survie lorsque le coup porte. Afin de manier plus rapidement les obus (22 kg), un deuxième chargeur est ajouté aux membres d'équipage. Une lunette de tir SflZf1 a/Rblf36 équipe le Ferdinand (la même qui équipe les Stug, Jagdpanzer, Hetzer...).
Mais les ingénieurs omettent complètement la protection rapprochée du Ferdinand. Aucune mitrailleuse n'est en effet monté sur les superstructures, le but du Ferdinand étant d'engager et détruire l'ennemi à longue distance. Aussi, lorsque les panzer sont débordés et attaqués de près, la seule défense rapprochée mise à disposition du personnel est constituée des deux pistolets mitrailleurs MP 40 embarqués et les pistolets automatiques des membres d'équipage. Ceux-ci ne peuvent tirer que par l'intermédiaire de petites ouvertures blindées placées sur les côtés et à l'arrière, ce qui est bien mince face à des soldats déterminés.
Afin que le Ferdinand puisse encaisser les coups portés, son blindage initial de 100 mm est porté à 200 mm sur la face avant, les côtés sont blindés à 80 mm. La conception même de ce panzer préfigure les futurs projets d'engins de plus en plus blindés mais aussi de plus en plus lourds.
Le combat
Après les premiers combats de Koursk, les Elefant restants sont renvoyés dans les usines pour y subir des aménagements : ajout d'une mitrailleuse MG sur la face avant, avec 600 coups, le radio devenant dès lors radio/tireur. Ajout d'une coupole à épiscopes de StuG III Ausf.G pour le chef de char pour remédier à la visibilité très insuffisante. Le pilote gardera malheureusement ses seuls trois épiscopes pour pouvoir guider l'engin.
L'Elefant, contrairement à une idée reçue, ne s'est pas fait décimer à Koursk. Il restera d'ailleurs en service jusqu'à la bataille finale à Berlin. Un ingénieur de Porsche déplacé à Koursk constatera après examens et enquête que 3 Ferdinand seulement eurent leurs blindages percés par des obus perforants, le reste succomba lors d'avaries diverses et des coups portés dans les trains de roulement et à la partie moteur, et ne purent être remorqués pour être dépannés.
Les derniers Elefant retournent sur le front Est sous le commandement de la 17e armée puis de la 4e armée blindée au mois d'octobre 1944. Ils sont alors regroupés et l'unité formée est renommée S.Pz.Jag.Kie.614 le 15/12/1944. A la fin de janvier 1945, il reste 4 Elefant, la situation chaotique de l'Allemagne ne permet pas de remettre en condition les Elefant endommagés, il ne reste plus que 2 Elefant qui participent à la défense de Berlin sur la place Karl August et près de l'église de la Trinité.
Voir aussi
Catégories :- Blindé de la Seconde Guerre mondiale
- Chasseur de chars
- Blindé allemand
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