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Jacques Garnier dit Garnier de Saintes
Pour les articles homonymes, voir Garnier.Jacques Garnier dit Garnier de Saintes est né à Saintes le 30 mars 1755, et est mort noyé dans l'Ohio en 1817 ou 1818.
Avocat à Saintes en 1784, Jacques Garnier se distingue dés le début de la Révolution en créant et présidant un comité chargé de rechercher les stocks de blé et les vendre à l'encan. Maire de Saintes en 1790, procureur général-syndic de la Charente-Inférieure, il est élu député à la Convention par le département de la Charente-Inférieure. Membre du Club des Jacobins, siégeant aux côtés des Montagnards, Jacques Garnier se montre très violent, demandant le bannissement à perpétuité des émigrés des deux sexes et leur exécution s'ils reviennent en France, réclamant aux Jacobins la création d'une "faction de salut public", souhaitant que Louis XVI de France ne soit pas traité en accusé mais en ennemi, qu'il soit "sacrifié à la sûreté et à la justice". Haineux, incohérent, bavard, il se voit interdire la tribune pendant vingt-quatre heures durant le Procès de Louis XVI. Après avoir voté pour la mort, il entre au Comité de sûreté générale, le 25 mars 1793. Ses collègues excédés s'en débarrassent en l'envoyant en mission à l'Armée des côtes de La Rochelle à la fin avril 1793. Il ne participe donc pas à l'élimination des Girondins.
On le trouve ensuite à l'Armée des côtes de Brest, dans la Manche, dans l'Orne. De passage à Paris, le 7 août 1793, il propose de déclarer William Pitt "ennemi du genre humain". Chargé d'organiser le gouvernement révolutionnaire dans le Loir-et-Cher et la Sarthe en mars et avril 1794, il se heurte constamment à ses collègues, de même que lors de son passage à Bordeaux. Ayant appris la chute de Maximilien de Robespierre (9 thermidor an II - 27 juillet 1794), il s'empresse de dénoncer son collègue Marc Antoine Jullien comme "suppôt de Robespierre" mais ne renie pas ses opinions montagnardes et, toujours aussi incohérent, s'en prend violemment aux insurgés de l'Insurrection du 12 germinal an III et de l'Insurrection du 1er prairial an III.Sous le Directoire
Représentant de la Mayenne au Conseil des Cinq-Cents, il approuve le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797).
Sous le Consulat et le Premier Empire
À la sortie du Conseil, il préside le tribunal criminel de la Charente-Inférieure. Napoléon Bonaparte le fait chevalier.
Sous la Restauration
Exilé comme régicide, établi aux États-Unis, il se noie accidentellement.
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