- Jacques Peirotes
-
Jacques Peirotes Jacques Peirotes (photographie de presse, 1929)Naissance 11 septembre 1869
StrasbourgDécès 4 septembre 1935,
Lichtenberg (Bas-Rhin)Nationalité française Pays de résidence France Profession typographe Activité principale homme politique Autres activités maire de Strasbourg Jacques Peirotes, né à Strasbourg le 11 septembre 1869 et mort à Lichtenberg le 4 septembre 1935, est un homme politique socialiste français, maire de Strasbourg de 1919 à 1929[1] et député du Bas-Rhin de 1924 à 1932.
Sommaire
Biographie
Le jeune Jacques-Laurent Peirotes, fils d'un ouvrier menuisier travaillant à l'usine de locomotives de Graffenstaden, apprend le métier de typographe tout en se lançant dans la vie politique. Dès 1900, il est rédacteur de la Freie Presse (la Presse libre) qui était un organe du Parti social-démocrate strasbourgeois qu'il avait rejoint en 1895. En 1902, il en devient directeur politique. En 1913 le journal tire à 9 500 exemplaires.
Il entre au conseill municipal de Strasbourg en 1902 et est élu conseiller du canton sud du kreis Straßburg (Stadt) (arrondissement de Strasbourg-Ville) en 1903. Il est aussi député à la deuxième chambre du Landtag du Reichsland Elsass-Lothringen de 1911 à 1918 et député de Colmar au Reichstag en 1912.
Quand la guerre éclate, il est exilé par les autorités allemandes à Hanovre et paré du titre de Proscrit d'Alsace. Il fait publier Neutral oder Französisch (Neutre ou français). De retour à la fin de la guerre, il a l'habileté de neutraliser les comités de soldats et d'ouvriers[2]. Il siège en tant que président de la Commission municipale de Strasbourg du 10 au 29 novembre 1918. Le 10 novembre 1918, il proclame la déchéance du Reich et l'avènement de la République française. Il demande aux autorités françaises de hâter l'arrivée des troupes qui mettront un terme aux troubles inspirés par le communisme de conseils.
Élu maire de Strasbourg en 1919 et réélu en 1925, il crée un office municipal d'habitat bon marché qui construit 3 000 logements sociaux en 10 ans. Il est battu en 1929 par une coalition de communistes et d'autonomistes qui porte Charles Hueber à la mairie.
Il est inhumé au cimetière Saint-Gall de Strasbourg (Koenigshoffen)[3].
Postérité
Le nom de Jacques Peirotes a été donné à une rue de Strasbourg (Quartier Suisse), où un monument orné d'une plaque en bronze réalisée par le sculpteur Alfred Marzolff honore sa mémoire[4].
Son monument funéraire au cimetière Saint-Gall de Strasbourg (Koenigshoffen) porte la même plaque.
Notes et références
- 487 p. (ISBN 2738451942 et 978-2738451941), p. 382 [lire en ligne] Danièle Voldman, La reconstruction des villes françaises de 1940 à 1954 – Histoire d'une politique, éd. L'Harmattan, 1997,
- « L'Alsace dans la Grande Guerre – La chute de l'Empire – La journée des deux Républiques », Les Dernières Nouvelles d'Alsace, 16 novembre 2008. [lire en ligne sur le site dna.fr], consulté le 24 novembre 2008.
« [...] Le 10 à Strasbourg, l'un des insurgés [...] proclame la République d'Alsace-Lorraine [...]. Le même jour, le socialiste Jacques Peirotes, élu maire de Strasbourg, proclame aussi la République devant la statue du général Kléber. Le 11, la chambre basse du Landtag se constitue en Conseil national et investit Ricklin comme chef de gouvernement, remplacé dès le lendemain par Peirotes. Le 13, le drapeau rouge flotte sur la cathédrale. Des débats épiques opposent les conseils de soldats et d'ouvriers et les élus dans une ambiance confuse. Sollicitées par des notables inquiets, les troupes françaises décident alors d'avancer leur arrivée... »
Jacques Fortier, - Strasbourg-Koenigshoffen. Cimetière Saint-Gall, Ville de Strasbourg, 2008, p. 83
- ISBN 2-903297-42-8) « Jacques Peirotes », in Les statues de Strasbourg, Éditions Coprur, Strasbourg, p. 73-74 (
Voir aussi
Articles connexes
- Novembre 1918 en Alsace
- Eugène Ricklin
Bibliographie
- Léon Strauss, Jean-Claude Richez et François Igersheim, Jacques Peirotes (1869-1935) : Député maire de Strasbourg (catalogue de l'exposition tenue du 20 au 22 septembre 1985 aux Salons Ricard), Alsace, culture et démocratie, Strasbourg, 1985, 20 p.
- Jean-Claude Richez, Léon Strauss, François Igersheim, Stéphane Jonas, 1869-1935, Jacques Peirotes et le socialisme en Alsace, BF Éditions, Strasbourg, 1989, 220 p. [présentation en ligne sur persee.fr : Danièle Voldman, Vingtième Siècle – Revue d'histoire, 1990, no 1, p. 135 ; consulté le 15 décembre 2008]
- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, notice de Léon Strauss, vol. 29, p. 2958
Liens externes
Catégories :- Ancien conseiller général du Bas-Rhin
- Ancien maire de Strasbourg
- Ancien député du Bas-Rhin
- Naissance à Strasbourg
- Naissance en 1869
- Décès en 1935
- Ancien député alsacien (Reichstag)
Wikimedia Foundation. 2010.