- Jacques Boyé
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Jacques Boyé est un général d'empire français né le 8 novembre 1766 à Montauban et mort en 1838 à Saint-Petersbourg (Russie).
Il est le fils de Pierre Boyé de l'Isle, maire de Caussade (département du Lot, aujourd'hui Tarn et Garonne) pendant la terreur de fin 1793 à fin 1794 et de Elisabeth Sénilh son épouse.
Sommaire
Sa carrière militaire
Il est le 1er juillet 1790, capitaine dans la garde nationale de Caussade (département du Lot), et jusqu'en septembre 1791, date à laquelle il part pour Saint-Domingue, ainsi qu'il appert d'un congé signé du Colonel Saint-Maurice, et des officiers municipaux de la commune.
Le 20 décembre 1791, il s'engage à Bordeaux, comme volontaire à bord de la frégate de l'état "La Surveillante", commandée par le Capitaine Fercey, sur l'ordre du commandant d'escadre Girardin en direction de Saint-Domingue.
A Saint-Domingue, (aujourd'hui Haïti), le 14 janvier 1793, il est nommé sous-lieutenant, adjoint prés l'adjudance générale de l'armée de Saint-Domingue, par brevet du gouverneur Monsieur le général, Lasalle, approuvé par le commissaire Polverel.
Le 20 avril 1793, il est lieutenant, aide de camps du général Lasalle, par brevet du dit-gouverneur, approuvé par les commissaires civils Polverel et Sonthonax.
Le 1er juin de la même année, il est nommé capitaine de première classe, adjoint à l'adjudance générale de Saint-Domingue, par brevet des commissaires civils Polverel et Sonthonax.
Le 15 juillet 1793, il est commandant par intérim de la place du Port-au-Prince, par commission du commandant de la province de l'ouest, approuvée par le commissaire civil Ploverel.
Le 28 janvier 1794, il prend le grade de Lieutenant-Colonel, du deuxième bataillon de la Légion de l'Ouest, par brevet des commissaires civils Polverel et Sonthonax.
Le 9 avril 1794, il devient commandant titulaire du Port-au-Prince, par les commissaires civils Polverel et Sonthonax.
Le 19 brumaire an IV (10 novembre 1795), il devient commandant militaire de l'arrondissement de Jacmel, par commission du général Beauvais, commandant le département de l'ouest.
Le 26 prairial an IV (14 juin 1796), il devient Chef de brigade pour prendre rang au 5 brumaire de la même année, (27 octobre 1795), par brevet de la commission déléguée par le gouvernement français aux îles Sous-le-Vent.
Le 7 pluviôse an V, (26 janvier 1797) il est nommé, adjudant général, par brevet de la commission déléguée par le gouvernement aux îles Sous-le-Vent.
Député au corps législatif en l'an VI (22 septembre 1797), il est envoyé en l'an IX (23 juillet 1800), dans la partie espagnole de Saint-Domingue (aujourd'hui Saint-Domingue), en la qualité d'adjudant général, sur ordre du ministre de la marine en nivôse an VIII (décembre 1799).
En vendémiaire de l'an IX, (septembre 1800), il est envoyé à Saint Domingue, chargé de mission près le gouvernement par l'État français. Il est fait prisonnier par les Anglais, et conduit à la Jamaïque, où il a été détenu, jusqu'à l'arrivée de l'armée qu'il a rejoint par La "Cornélia", en ventôse an X (le 20 février 1802).
Il a fait à Saint Domingue, tant contre les rebelles de l'intérieur, que contre les espagnols et les anglais, les campagnes des ans II, III, IV, V, et VI (de fin 1793 à fin 1797). Il a commandé en chef trois expéditions, l'une contre les rebelles de l'intérieur, et les deux autres contre les Anglais et émigrés combinés auxquels il a enlevé, plusieurs camps retranchés aux environs du Port-au-Prince. Il a en outre, été chargé de diverses missions politiques qu'il a remplies avec honneur et succès.
Il est nommé général de brigade en septembre 1803 et confirmé à ce grade par Bonaparte en 1804.
La même année, il est fait prisonnier par les Anglais, acheminé en Angleterre, où il restera prisonnier. En 1811 libéré lors d'un échange de prisonniers, il se remettra au service de l'Empire.
En 1812, il est nommé chef d'état-major de la 12e division (Partouneaux), du 9e corps d'armée (Duc de Bellune) et fait la campagne de Russie.
Pendant la retraite de Russie, à la Bataille de la Bérézina, harcelé par les cosaques, sa division croyant suivre le 9e corps d'armée du général duc de Bellune, suit en vérité une division russe. Toute la 12e division ou ce qu'il en reste est faite prisonnière.
Il est déféré sur la ville de Kazan (Tatarie) en Russie, et tombe gravement malade lors de son transfert qui a dû se faire à pied.
Il arrive dans cette ville entre la vie et la mort. Il est pris en pitié par un riche propriétaire terrien de Kazan : "Lev, Vassilievitch, Tolstoï. Celui-ci lui donne l'hospitalité. Il est soigné par une jeune fille Anna, qui est la dernière fille de ce propriétaire terrien. Il perçoit 1800 roubles par an comme général prisonnier de guerre.
Jacques, Boyé, guérit, et malgré ses 47 ans épouse Anna, qui lui donnera trois enfants : Pietr né en 1814, Eugénia née en 1816 et Yacov né en 1820.
Il est libéré en 1814, et s'établit près de Saint-Petersbourg à Negin où il achète une maison, rue Grafskaya, la maison de BoyKo. Il donne des cours particuliers de français et de sciences militaires, puis travaille comme gouverneur chez le baron Ralle.
En 1820 il écrit au ministre de la guerre et se met à la disposition du Roi, lui demandant l'autorisation de rester en Russie, de percevoir la retraite de Maréchal de camps, et les émoluments de sa légion d'honneur.
En 1822, il est envoyé par le Roi de France, à Saint-Domingue, pays qu'il connait bien pour y avoir vécu de 1792 à 1804 comme chargé de mission.
Ses titres
- Général de brigade
- Député au corps législatif
- Chevalier de la Légion d'honneur.
Sa vie en Russie
A son retour de Saint-Domingue, il retourne en Russie, rejoindre sa femme Anna, et ses enfants. Il prend la nationalité russe, change de nom et s'appelle désormais, Yakov (Jacques) Petrovitch (fils de Pierre), Boyko, (nom très répandu en Russie le plus proche de Boyé) et épouse la religion orthodoxe.
Il travaille dans le cabinet privé du Tsar en tant que fonctionnaire affecté à des missions particulières, puis il devient conseiller d'état auprès du Tsar. Ses deux fils sont militaires.
Le général Jacques, Boyé est décédé à Saint-Petersbourg, en 1838 et est enterré au cimetière Smolensk dans cette ville. Son plus jeune fils Yakov, Yakovitch, Boyko est général, major d'artillerie de l'armée russe. Il est décédé en 1909 et est inhumé auprès de son père.
Sources
- Russie à Saint-Petersbourg, dans les archives répertoriées sous le numéro F 109 1er exemplaire D 61 CH 104 VD 3 P 331, 349, 350, 365, 373, 433, 436
- Dossier militaire aux archives de la défense au fort de Vincennes
Catégories :- Naissance à Montauban
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