- Ixodes
-
Ixodes
Ixodes_ricinusIxodes ricinus (adulte) Classification classique Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Chelicerata Classe Arachnida Sous-classe Acarai Super-ordre Parasitiformes Ordre Ixodida Super-famille Ixodoidea Famille Ixodidae Sous-famille Ixodinae Genre Ixodes
(Linné, 1758)Ixodes ricinus, l'un des principaux
vecteurs de la maladie de LymeD'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsRetrouvez ce taxon sur Wikispecies
Parcourez la biologie sur Wikipédia : Ixodes est le nom d'un genre d'invertébrés (acariens) qui regroupe 241 espèces[1]de tiques parmi les centaines décrites dans le monde.
Le nom « Ixodes » vient du grec ixodès qui signifie « gluant »; la glu était une colle naturelle issue des baies du gui (appelé « ixos » par les grecs) ; et certaines tiques blanches gonflées ressemblent effectivement à une baie de gui allongée, par ailleurs fortement accrochée à la peau, comme si elle y était parfaitement collée).
Certains membres de la famille des ixodidae, tiques à corps dur[2] s'attaquent volontiers à l'homme.
En particulier Ixodes ricinus comptent parmi les quelques tiques qui en Europe véhiculent le plus fréquemment certaines maladies (parasitoses) transmissibles à l'Homme, dont :
- la maladie de Lyme,
- la méningo-encéphalite à tique (ou Méningo-encéphalite verno-estivale)[3], et de l'encéphalite virale ovine (louping ill) chez le mouton [4].
Sommaire
Espèces
Ixodes anatis ; Ixodes angustus ; Ixodes auritulus ; Ixodes cavipalpus ; Ixodes cookei ; Ixodes dentatus ; Ixodes eudyptidis ; Ixodes hexagonus ; Ixodes holocyclus; Ixodes jacksoni ; Ixodes neotomae ; Ixodes nipponensis ; Ixodes ovatus ;Ixodes pacificus ; Ixodes persulcatus ? Ixodes pterodromae ; Ixodes ricinus ; Ixodes scapularis ; Ixodes turdus ; Ixodes unicavatus ; Ixodes uriae ...
Description
Ces acariens parasites sont dépourvus d'yeux, mais ils sont pourvus de cellules jouant un rôle similaire à celui de l'odorat (sur une patte) et de cellules photosensibles mises en évidence par Peter-Allan Diehl et Michèle Vlimant (Laboratoire de Physiologie animale, Neuchâtel, Suisse) sur les deux flancs de l'animal. L'animal sait ainsi s'il fait jour ou nuit, et peut peut-être détecter des mouvements d'animaux s'ils interceptent la lumière qui arrive à lui.
Habitat, répartition
Tous les ixodes vivent sur le sol ou près du sol (souvent dans les 50 à 60 premiers centimètres et dans la litière quand ils ne sont pas en attente d'une proie, figés sur des herbacées, parfois sur les basses branches d'arbres ou buissons). Les milieux sont le plus souvent des forêts et bois, mais on en trouve dans les haies et zones boisées ou là où elle a pu être transportée par des animaux tels que cervidés ou sangliers. Ils sont plus nombreux dans les vallées et plus rare puis absent en altitude.
Vecteurs de la maladie de Lyme et d'autres parasitoses
Les Ixodes, comme toutes les tiques, se développent en passant par plusieurs stades. Elles doivent se nourrir de sang. Les individus de chaque stade partent donc en quête d'une proie à parasiter. La quête se fait durant la belle saison, de mai à septembre avec des variations selon la latitude et l'altitude. Les ixodes semblent très sensible au climat et en particulier à la douceur des températures hivernales et aux températures nocturnes de la belle saison.
Les déplacements des nymphes d'Ixodes ricinus sont essentiellement nocturnes et sont fortement influencés par les conditions thermohygrométriques (Perret J.-L., 2000) avec deux précisions écoépidémiologiquement importantes :
- En laboratoire, ces déplacements doublent (en moyenne) quand la température monte de 10 °C, ce à partir de 15°C
- De plus, quand l'atmosphère est plus sèche et plus chaude, les déplacements de cet arthropode sont plus nombreux et se font sur une distance qui peut doubler.
Article détaillé : Ixodes ricinus.Le drainage des forêts, et leur déshydratation par les routes qui les traversent et par les coupes rases, combinés au réchauffement climatique pourraient donc exacerber la circulation de tiques telles qu' I. ricinus, et fortement augmenter le risque qu'elles piquent de nouvelles espèces réservoir, et étendent ainsi les zones endémiques de la maladie.
Ixodes et maladie de Lyme
La maladie de Lyme semblent émergente et en forte voie d'augmentation, ce qui semble pourvoir être expliqué par une prolifération des tiques dans de nombreuses régions boisées ou forestières de l'hémisphère nord. Cette prolifération pourrait être facilitée par un réchauffement climatique et par certaines modifications environnementales ;
- régression des prédateurs
- régression des hyper-parasites des tiques,
- augmentation de populations-réservoirs (micromammifères)
- augmentation d'espèces porteuses de borrélies pathogènes (espèces-gibier dont cervidés et sangliers qui peuvent rapidement les véhiculer sur de grandes distances) favorisées par l'agrainage et par le recul ou la disparition de leurs prédateurs sauvages qui n'éliminent donc plus les animaux malades ou les plus parasités.
Prévalence
De nombreuses études récentes montrent que la prévalence des borrélies chez les tiques Ixodes est importante, bien qu'avec de fortes variations régionales et altitudinales[5], le taux de tiques infectées et le nombre de tiques varie sensiblement selon les années et selon le gradient altitudinal, mais (à titre d'exemple et pour cette zone et période d'étude) : Les ixodes peuvent véhiculer et inoculer plusieurs espèces de borrelia : B. garinii, B. burgdorferi (sensu stricto), B. afzelii, B. valaisiana, et B. lusitaniae. Les nymphes sont généralement bien moins infectées que les adultes.
Notes et références
- ↑ Horak G.-I;, Camicas J.-L.& Kerans J., « The Argasidae, Ixodidae and Nuttalliellidae (Acari: Ixodida): a world list of valid tick names », dans Experimental and Applied Acarology, vol. 24, 2002, p. 27-54
- ↑ Mangold AJ, Bargues MD, Mas-Coma S, « 18S rRNA gene sequences and phylogenetic relationships of European hard-tick species (Acari: Ixodidae) », dans Parasitol. Res., vol. 84, no 1, 1998, p. 31–7 [lien PMID lien DOI]
- ↑ Lindgren E, Tälleklint L, Polfeldt T, « Impact of climatic change on the northern latitude limit and population density of the disease-transmitting European tick Ixodes ricinus », dans Environ. Health Perspect., vol. 108, no 2, 2000, p. 119–23 [lien PMID lien DOI]
- ↑ Louping ill, 5 aout 2005, Center for Food Security and Public Health, College of Veterinary Medicine, Iowa State University
- ↑ Fatima Jouda,Jean-Luc Perret, Lise Gern ; Ixodes ricinus Density, and Distribution and Prevalence of Borrelia burgdorferi Sensu Lato Infection Along an Altitudinal Gradient ; 2004
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Portail de la zoologie
- Portail de la médecine
Catégorie : Acari
Wikimedia Foundation. 2010.