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Ischémie
Une ischémie est la diminution de l'apport sanguin artériel à un organe. Cette diminution entraîne essentiellement une baisse de l'oxygénation des tissus de l'organe en dessous de ses besoins (hypoxie), et la perturbation, voire l'arrêt de sa fonction.
Sommaire
Mécanismes
L'ischémie peut être due à un caillot de sang qui obstrue une artère (thrombose), à une plaque d'athérome, à une hémorragie qui empêche les tissus d'être correctement alimentés, à une compression d'une artère par un objet extérieur (écrasement d'un membre, garrot) ou par un phénomène interne (hématome, tumeur, épanchement d'un liquide).
L'ischémie peut être réversible et n'entraîner qu'une gêne limitée. Elle peut être irréversible et peut conduire à l'infarctus de l'organe, c'est-à-dire à la mort d'une partie ou de la totalité de celui-ci. Les deux cas les plus critiques sont évidemment les ischémies touchant le cerveau ou le muscle cardiaque.
L'ischémie aiguë d'un membre, consécutive à l'oblitération brutale de l'axe artériel de ce dernier, est une urgence vasculaire à pronostic vital engagé (mortalité d'environ 20 %). Elle survient le plus souvent après une thrombose ou une embolie. Il en résulte une souffrance tissulaire due à l'anoxie. Les conséquences locales sont une atteinte des nerfs périphériques en 2 à 5 heures, suivie d'une rhabdomyolyse dans les 6 heures. L'atteinte cutanée n'est décelable que tardivement et indique souvent des lésions irréversibles.
Manifestations
Elle peut se manifester par :
- des douleurs au niveau de l'organe atteint (angine de poitrine pour le cœur, claudication intermittente pour une jambe, syndrome des loges pour les muscles...);
- un mauvais fonctionnement de l'organe atteint (insuffisance cardiaque pour le cœur...)
- maux de tête, troubles du comportement, perte de motricité ou perte de connaissance quand l'organe atteint est le cerveau
Principes de traitement
Le traitement vise essentiellement à rétablir un débit artériel suffisant vers l'organe.
On propose soit :
- la correction de l'anomalie artérielle responsable : angioplastie, chirurgie vasculaire, ... ;
- l'administration de médicaments qui vont dilater les artères.
Le traitement préventif consiste à empêcher la récidive des lésions sur l'artère, ou, au moins, empêcher leur progression :
- antiagrégant plaquettaire ;
- lutte contre les facteurs de risque de l'athérome.
Dans tous les cas, l'entraînement régulier de l'organe atteint permet de limiter de manière notable la gène occasionnée par l'ischémie : marche en cas d'artérite des membres inférieurs, rééducation cardiaque.
Cas particulier
La diminution du débit artériel pulmonaire, dans le cadre par exemple d'une embolie pulmonaire n'entraîne pas d'ischémie de cet organe, le sang étant dans ce cas carbonaté (pauvre en oxygène), même s'il circule dans une artère.
Voir aussi
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