- Inuktun
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Inuktitut
Inuktitut
ᐃᓄᒃᑎᑐᑦ / Inuinnaqtun, Kalaallisut, InupiatunParlée au Groenland (
Danemark),
Nunavut, Nunavik, Labrador (
Canada),
Alaska (
États-Unis), anciennement Îles Diomède (
Russie).
Nombre de locuteurs 90 000 Classement - Typologie base SOV [1], ordre assez souple Classification par famille - langues eskimo-aléoutes
- inuit
- inuktitut
(Dérivée de la classification SIL) Statut officiel et codes de langue Langue officielle de Nunavut, Nunavik (Canada) et Groenland (Danemark) Régi par Oqaasileriffik (Groenland)
Inuit Tapiriit Kanatami (Canada).IETF (en) iu ISO 639-1 iu ISO 639-2 iku ISO/DIS 639-3 (en) iku
type : L (langue vivante) étendue : I (langue individuelle) SIL ESB, ESC, ESG Échantillon
Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme en inuktitut du Groenland (voir le texte en français)
Immikkoortoq 1.
Inuit tamarmik inunngorput nammineersinnaassuseqarlutik assigiimmillu ataqqinassuseqarlutillu pisinnaatitaaffeqarlutik. Solaqassusermik tarnillu nalunngissusianik pilersugaapput, imminnullu iliorfigeqatigiittariaqaraluarput qatanngutigiittut peqatigiinnerup anersaavani.modifier L’inuktitut est l’un des quatre grands ensembles dialectaux de la langue inuit, les trois autres ensembles étant l’inupiaq, parlé en Alaska, l’inuktun, parlé dans le Nord-Ouest canadien, et le kalaallisut, langue du Groenland. Ce groupe inuit-inupiaq fait à son tour partie de la branche eskimo (qui comprend aussi le yupik et ses variétés) de la famille eskimo-aléoute.
Sommaire
Distribution géographique
L’inuktitut est parlé par près de 30 000 personnes dans l’Arctique oriental canadien, au Québec (dans le Nunavik), dans l’île de Baffin, et dans le Nunavut (où il a le statut de langue officielle), et est utilisé dans la signalisation routière bilingue.
est
Écriture
Signalisation routière bilingue en Inuktitut et anglais à Iqaluit, capitale du Nunavut (juillet 2004). Le mot inuktitut est nuqqarit.D’abord traditionnellement orale, cette langue a la particularité d’avoir été transcrite à partir du XXe siècle dans un système de notation syllabique, contrairement aux autres langues traditionnellement orales qui sont généralement transcrites en caractères latins.
Des missionnaires venus d’Europe influençaient les peuples de l’Arctique à adopter un système d’écriture afin de les introduire au christianisme et à la Bible. Aujourd’hui les Inuits de l’Arctique canadien utilisent soit l’orthographe romaine (qaliujaaqpait) soit les caractères syllabiques (qaniujaaqpait). Le premier système d’écriture utilisé parmi les Inuit était l’orthographe romaine, au Groenland, au cours des années 1760.
Il s’agit d'une adaptation, dans les années 1880, de l’écriture mise au point pour le cri par le révérend Evans vers la fin des années 1830. Cette écriture n’est donc pas propre à l’inuktitut : elle note aussi d’autres langues amérindiennes, comme le naskapi, mais en revanche elle ne note pas tous les parlers eskimos : pratiquement l’usage de ce syllabaire est limité à l’inuktitut. Le Kalaallisut de l’Ouest, le dialecte le plus important avec près de 50 000 locuteurs et le plus solidement implanté, a adopté une orthographe normée en caractères romains.
Les Yupik et les Inupiat de l’Alaska et et les Yupik de la Sibérie employaient également l’orthographe romaine. Par contre, les Netsilik de Pelly Bay et l’île de Baffin ont adopté l’écriture syllabique au cours des années 1920 quand ils sont devenus les derniers peuples nordiques à rencontrer les missionnaires[1].
Ce système de notation est également exceptionnel en ce qu’il présente des séries de correspondances terme à terme entre la configuration du signe graphique et la forme du signe phonétique (le signe graphique est systématiquement orienté dans une direction précise en fonction de la nature de la voyelle centrale de la syllabe). Pour être plus précis, le graphème pour une syllabe contenant u pivote de 90° à droite ou de 180° par rapport au graphème représentant la syllabe contenant i, et pour a le graphème est le symétrique du graphème u. La partie en haut à gauche du graphème,– pour les quelques graphèmes composés à consonne initiale q, ng –, reste toujours invariable.
Ce syllabaire fait maintenant partie intégrante de la société inuit, qui y voit une marque de son identité. Les Inuits le considèrent même comme un don de Dieu, par allusion au fait que c’est un missionnaire qui le leur a transmis.
Prénoms inuktituts
Les prénoms prennent souvent ancrage dans la nature qui les entoure, dans les forces surnaturelles qu’ils perçoivent, dans les qualités des personnes, ou bien dans d’autres événements de la vie, souvent liés à la naissance. Tout comme les prénoms des peuples nord-amérindiens dont l’étymologie est similaire.
- Sakari : prénom féminin qui signifierait « douce ».
Voir aussi
Bibliographie
- (fr) Ronald Lowe, Analyse linguistique et ethnocentrisme : essai sur la structure du mot en inuktitut, National Museums of Canada, Ottawa, 1981, 126 p.
- (en) Nunavik terminology data base : English-Inuttitut, Avataq Cultural Institute, Inukjuak, 2000, 3 vol.
- (en) Mary D. Swift, Time in child Inuktikut : a developmental study of an Eskimo-Aleut language, Mouton de Gruyter, Berlin, 315 p. (ISBN 3-11-0181207)
Liens externes
- UQAUSIIT en ligne, dictionnaire français - Inuktitut
- Inuktitut Linguistics for Technocrats, Mallon, Mick
- Inuktitut: A multi-dialectal outline dictionary (with an Aivilingmiutaq base), Spalding, Alex (1998), (ISBN 1-896204-29-5)
Notes
- ↑ (fr) « La langue » dans Un visage, un nom, la reconnaissance des Inuits représentés dans les collections photographiques à Bibliothèque et Archives Canada.
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