- Indian Removal Act
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L’Indian Removal Act (littéralement Acte de déplacement des Indiens) est une loi des États-Unis datant du 26 mai 1830, proposée par Andrew Jackson, et ordonnant la déportation des Amérindiens vivant dans les territoires compris entre les treize États fondateurs et le Mississippi, vers un territoire situé au-delà de ce fleuve. Elle concernait 60 000 Indiens d'Amérique.
Sommaire
Politique américaine à l'égard des Indiens
Cette loi représente une rupture dans l'attitude officiellement adoptée par les colons américains à l'égard des premiers occupants du sol. Jusqu'en 1800, 98% des Blancs vivent sur 7% du territoire américain, à l'est des Appalaches, sans gêner les vingt millions d'Amérindiens qui vivent à l'ouest. A l'est, les États-Unis tolèrent les Indiens, jusqu'en 1830, pour autant qu'ils adoptent un mode de vie civilisé, c'est-à-dire l'abandon du nomadisme, la pratique de l'agriculture, l'abandon de la propriété collective des terres et l'adoption de la démocratie. Ces conditions, et la pression exercée autant par les colons que par les États, poussèrent des dizaines de tribus à émigrer vers l'ouest. En 1830, les cinq tribus vivant encore à l'est du Mississippi vivaient toutes selon les principes considérés aux États-Unis comme civilisés, et étaient désignées collectivement par le nom des Cinq tribus civilisées : Cherokees, Séminoles, Choctaws, Creeks et Chickasaws. Le déplacement de ces tribus des terres qu'elles occupaient est l'un des thèmes majeurs de la campagne présidentielle de 1828, qui porte Andrew Jackson au pouvoir. Il fait donc voter la loi en 1830. L'un des rares opposants fut le trappeur Davy Crockett.
Résistance
Elias Boudinot, un des dirigeants des Indiens cherokee s'est opposé à cette loi sur le plan politique, en s'adressant au Blancs, et a créé pour cela le journal Cherokee Phoenix, qui est sorti 260 fois, de 1828 à 1834, avec 30% de sa pagination en langue cherokee, afin de lutter contre l'assimilation culturelle de son peuple.
Application de la loi
La Cour suprême des États-Unis considéra que les tribus indiennes étaient des nations souveraines (La nation Cherokee contre la Géorgie, 1831), et que les lois des états ne pouvaient s'appliquer à ces tribus (Worcester contre la Géorgie, 1832). Le président Jackson est réputé, sans doute à tort, pour avoir répondu, suite à ces condamnations : « Le juge Marshall a pris une décision, qu'il la fasse appliquer ». Mais il est clair qu'il ne défendit pas les tribus contre les décisions des différents états[1].
Le gouvernement mena d'abord des négociations, mais seule une faible partie des peuples concernés était prête à partir à des centaines de kilomètres pour s'établir dans une réserve. C'est l'armée américaine qui finalement mena une véritable déportation des Indiens, avec rassemblements préliminaires dans des forts, concentration dans des camps vastes et convoyage.
Cette déportation, particulièrement brutale, s'effectua à marches forcées. Des milliers d'Indiens sont morts tout au long du parcours, notamment dans la tribu des Indiens Cherokees. Ce déplacement est surnommé la « Piste des Larmes ».
Notes et références
- (en)Robert Remini, Andrew Jackson and his Indian Wars, p.257.
Voir aussi
- Guerres indiennes
- (en)Le texte de la loi sur Wikisource
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