- Hépatite fulminante
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L'hépatite fulminante est une hépatite sévère et brutale dont l'origine peut être toxique (médicaments, champignons vénéneux) ou infectieuse (hépatites virales).
Les premières conséquences sont des troubles majeurs de l'hémostase entrainant un risque hémorragique multiviscéral. Son pronostic est extrêmement sévère.
Le traitement est d'abord étiologique mais il consiste dans la plupart des cas en une transplantation hépatique en urgence.
Sommaire
Définition
Une hépatite fulminante est définie par un taux de prothrombine (TP) inférieure à 50 % (marqueur de l'insuffisance hépato-cellulaire) associé à une encéphalopathie hépatique[1].
On parle d'hépatite fulminante si l'encéphalopathie apparait dans les deux semaines suivant l'ictère, et d'hépatite subfulminante si le délai est de deux à douze semaines[2].
Causes
Les principales causes d'hépatite fulminante sont[3] :
- Hépatites
- virales,
- toxiques,
- médicamenteuses,
- d'origine indéterminée,
- due à la maladie de Wilson,
- hépatite auto-immune.
- Autres causes
- Hypoxie hépatique aiguë,
- Hyperthermie,
- Obstruction des veines hépatiques,
- Stéatose aiguë gravidique ou médicamenteuse,
- Envahissement néoplasique hépatique massif.
Prise en charge thérapeutique
La prise en charge doit débuter par l'hospitalisation du patient dans une unité de soins intensifs spécialisée dans l'urgence hépatique.
Le traitement étiologique dépend de la cause et reste limité : aciclovir en cas d'hépatite virale due au virus de l'herpès, extraction fœtale en cas de stéatose aiguë gravidique, N-acétylcystéine en cas d'intoxication au paracétamol.
La prise en charge de l'hépatite fulminante reste essentiellement symptomatique[4].
Notes et références
- Claude Eugène, Lydie Costentin et Sandrine Beaulieu (préf. Pr Patrick Marcellin), Les hépatites virales, Issy-les-Moulineaux, Masson, coll. « Abrégés », 2004, 2e éd., 21 cm, XII-194 p. (ISBN 2-294-01838-9 et 978-2-294-01838-1) (notice BNF no FRBNF39224539r), chap. 3 (« Existe-t-il des signes de gravité ? »).
- J. Bernuau et J.-P. Benhamou, « Insuffisance hépatique fulminante et subfulminante », dans Jean-Pierre Benhamou, Johannes Bircher, Neil McIntyre, Mario Rizzetto, Juan Rodès et al., Hépatologie clinique, Paris, Flammarion, coll. « médecine-sciences », 1993 (réimpr. 2002), 1re éd., ill. ; 28 cm, XVII-1642 p. (ISBN 2-257-15047-3) (notice BNF no FRBNF356867720), p. 923-942.
- Franck Carbonnel, Alexandre Pariente, André Grimaldi et Julie Cosserat, Pathologie digestive pour le praticien, Paris, Elsevier, coll. « Les EPU de l'EMC », 2003, ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 29 cm, 386 p. (ISBN 2-84299-485-X et 978-2-84299-485-3) (notice BNF no FRBNF390961513).
- A. Joly, Y.-M. Guillou, M. Tanguy et Y. Mallédant, « Insuffisance hépatique aiguë », dans Conférences d'actualisation 1997, Paris, Elsevier [lire en ligne], p. 555-573.
Annexes
Articles connexes
Catégories :- Trouble de la coagulation
- Hépatite
- Urgence médicale
- Terme médical
- Hépatites
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