- Hydrogène liquide
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Article principal : Dihydrogène.
L'hydrogène liquide est le dihydrogène refroidi en dessous de son point de condensation, soit 20,28 K[1] (–252,87 °C) à pression atmosphérique (101 325 Pa). Il a alors une masse volumique de 70,973 kg/m3.
Il est généralement désigné par l'acronyme LH2 pour les applications astronautiques. C'est en effet l'un des combustibles liquides les plus utilisés au décollage, par exemple par les lanceurs tels que la navette spatiale, la fusée Delta IV et la fusée Ariane 5.
Sommaire
Liquéfaction du dihydrogène
Le chimiste et physicien écossais James Dewar fut le premier à parvenir, en 1899, à liquéfier l'hydrogène, en combinant le refroidissement mécanique du gaz avec une détente adiabatique. Son procédé fut amélioré par un autre chimiste et physicien, le Français Georges Claude[2], pour donner ce qu'on appelle depuis le cycle de Claude :
- Cycle à l'azote : refroidissement à 80 K avec de l'azote liquide
- Cycle à l'hydrogène : compressions et détentes successives pour refroidir le gaz, dont une partie est recyclée comme réfrigérant pour alimenter le cycle
- Détente isenthalpique de Joule-Thomson pour liquéfier l'hydrogène à 20 K.
Un autre procédé, le cycle de Brayton, utilise l'hélium liquide (le seul gaz à se liquéfier une température inférieure à celle du dihydrogène) mélangé à l'argon (pour augmenter son poids moléculaire moyen afin de le rendre thermodynamiquement plus efficace dans les phases de refroidissement par compression).
L'énergie de liquéfaction théorique du dihydrogène (fonctionnement idéal) est d'environ 14 MJ/kg depuis la pression atmosphérique, c'est-à-dire 16 fois plus que pour liquéfier une masse équivalente de diazote.
Isomérie de spin du dihydrogène
Article principal : isomérie de spin du dihydrogène.La molécule de dihydrogène connaît deux formes allotropiques :
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- le parahydrogène, dans lequel les deux noyaux sont de spin opposé
- l'orthohydrogène, dans lequel les deux noyaux ont aligné leur spin
L'orthohydrogène représente 75 % des molécules à température ambiante, mais seulement 0,21 % à 20 K, la transition ortho → para étant exothermique (527 kJ/kg). Afin d'éviter qu'elle ne survienne pendant le stockage, et ne provoque l'ébullition d'une partie importante du gaz liquéfié (près de la moitié en dix jours si on laisse la conversion se faire naturellement), on réalise jusqu'à 95 % de la conversion ortho → para au moment de la liquéfaction à l'aide de catalyseurs tels que l'oxyde ferrique Fe2O3, le charbon actif, l'amiante platinée, les terres rares, des composés de l'uranium, l'oxyde chromique Cr2O3 ainsi que certains composés du nickel[3].
Notes et références
- IPTS-1968
- Air liquide Fondateur de la société L'
- Conversion ortho → para, slide n° 13
Articles connexes
Lien externe
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