- Hyacinthe Gariel
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Hyacinthe Gariel est un bibliothécaire et historien français né à Grenoble le 26 janvier 1812 et mort le 7 août 1890.
Parcours
Fils d'un juge au tribunal civil de Grenoble, il y effectue des études de droit mais, soutenu par Jacques-Joseph Champollion-Figeac, se fait finalement recruter comme attaché au catalogue de la Bibliothèque nationale[1].
Rentré à Grenoble en 1841, il y devient bibliothécaire adjoint de la Bibliothèque municipale de Grenoble puis remplace Amédée Ducoin comme conservateur. Il reste près de trente-cinq ans à ce poste (1848-1882) et possède ainsi une grande influence sur l'organisation du service et les fonds conservés[1].
Il se rapproche ainsi d'Alexandre Debelle, conservateur du musée de la ville dans l'ancien Collège des Jésuites, afin de construire un bâtiment commun aux deux institutions. Le musée-bibliothèque est bâti de 1864 à 1872 par l'architecte Charles-Auguste Questel. Innovant dans l'organisation des espaces, Gariel demande la création d'une salle d'exposition distincte des magasins et de la salle de lecture[2].
Au cours du temps où il est conservateur, la taille du fonds de la bibliothèque est multiplié par trois[2]. Il crée et développe surtout le fonds dauphinois, ancêtre de l'actuel fonds de conservation. Ouvert à la littérature de son temps, il parvient surtout à faire entrer les premiers manuscrits de Stendhal, obtenus à partir de 1860 auprès de la veuve de Louis Crozet, ami d'enfance et héritier des manuscrits de l'écrivain. Au final, ce sont 67 volumes et des liasses de manuscrits et d'archives qui intègrent la bibliothèque de Grenoble grâce à Gariel, ouvrant la voie à toutes les études stendhaliennes[2].
Il prend sa retraite en 1882 et meurt le 7 août 1890[1].
Bibliophile, il est membre fondateur de la Société des bibliophiles dauphinois et participe à la Petite revue des bibliophiles dauphinois (1869-1874). Il possède une très vaste bibliothèque personnelle (28 180 volumes dont plus de 2000 manuscrits) qu'il cède en 1874 à la ville de Grenoble contre une rente viagère de 3850 fr[1].
D'une grande érudition, il est l'auteur de travaux historiques sur le Dauphiné et d'éditions de manuscrits anciens de la bibliothèque municipale[3].
Notes et références
- Petite Revue dauphinoise, tome V, p. 47-48
- Bulletin des bibliothèques de France, 1997 (vol. 42), n°2. Lire en ligne Yves Jocteur Montrozier, « Le fonds Stendhal de la bibliothèque municipale de Grenoble » dans
- Lire en ligne Bibliographie dans la Petite Revue dauphinoise, tome V, p. 71-73.
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