- Hurin Thalion
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Húrin
Pour les articles homonymes, voir Hurin.Húrin, fils de Galdor de Dor-lómin, est un personnage imaginaire inventé par J.R.R. Tolkien. Le récit de sa vie est raconté dans Le Silmarillion.
Histoire
Appelé Thalion, "L'Inébranlable", "Le Fort", il est l'époux de Morwen, le père de Túrin et de Nienor, le seigneur de Dor-lómin, et le vassal de Fingon. Il se rendit à Gondolin avec son frère Huor, à la fin du siège d'Angband, grâce aux Aigles et où ils devinrent amis de Turgon. Ils purent repartir car ils étaient arrivés par la voix des airs, et donc ne connaissaient pas le moyen d'accéder au royaume caché.
Húrin participa avec son peuple à la "La Bataille des Larmes Innombrables" (Nirnaeth Arnoediad) auprès des Noldor de la maison de Fingolfin: Fingon et Turgon. C'est Húrin qui demanda à Turgon de partir avec le reste de l'armée de Gondolin et les soldats de Fingon ; il couvrit leur retraite avec son frère. Il resta le dernier debout, il prit alors sa hache à deux mains et criait à chaque coup : Aurë entuluyva ! (Le jour reviendra !)
On raconte qu'il poussa soixante dix fois ce cri pour finalement, submergé par le nombre, être fait prisonnier sous l'ordre de Morgoth. C'est Gothmog lui-même qui le fît enchaîner et amener à Angband. Là, Morgoth le tortura pour lui arracher des informations sur Gondolin, mais il lui rit au nez. Alors, Morgoth l'enchaîna sur le Thangorodrim d'où il entendait et voyait tout comme Morgoth, qui le maudit (ainsi que toute sa famille), et cette malédiction suivit ses enfants Túrin et Nienor durant toute leur vie.
Enfin, après vingt-huit ans de captivité, Morgoth libéra Húrin de ses liens et lui dit d'aller où il voulait. Il voulut se rendre à Gondolin mais le royaume caché lui était désormais fermé. Thorondor l'aperçut et prévint le roi Turgon qui, craignant que Hurin ne soit devenu un espion de Morgoth, déclara alors:
"Même Húrin Thalion a cédé à la volonté de Morgoth".[1]
Húrin désespéré resta là, immobile devant les montagnes protégeant Gondolin, et cria en se lamentant sur son sort :
Turgon, Turgon, souviens-toi du Marais de Serech ! Ô Turgon, n'entends-tu rien derrière tes remparts ?
Il révéla ainsi involontairement aux espions de Morgoth, qui le suivaient à dessein, le lieu où demeurait Turgon, que le Seigneur Ténébreux considérait comme l'un de ses ennemis les plus redoutables et qu'il voulait éliminer au plus vite. Hurin, seul et désespéré, partit. Turgon, pris de remords, envoya peu après les Aigles à sa recherche pour le ramener en son royaume, mais en vain.Húrin se rendit en Brethil, au bord de Cabed Naeramarth près du lieu où était mort Glaurung et où se dressait la pierre tombale sur laquelle est inscrit le nom de ses enfants: "Túrin Turambar Dagnir Glaurunga" ainsi que "Nienor Niniel". Se tenait là aussi Morwen, sa femme, qui mourut avec le soleil couchant. Il ajouta alors sur la pierre: "Ici gît aussi Morwen Eledhwen".
Il se rendit ensuite vers le sud, à Nargothrond (la demeure de Finrod Felagund dévasté par le dragon Glaurung) où le nain Mîm a élu domicile en s'y appropriant tout les trésors. Il le tua car Mîm avait trahi son fils. Des ruines, il ne prit qu'un seul trésor: le Nauglamír.
Il partit vers l'est, à Doriath, chez le roi Thingol, dans son palais aux Milles Cavernes, où il lui donna le Nauglamir en souvenir de Húrin de Dor-lómin et en remerciement de l'amour porté à son fils Túrin et à l'aide apportée à sa fille Nienor et sa femme Morwen.
Ensuite, il sortit du palais des Mille Cavernes et tous ceux qui le voyait reculaient; nul n'osa l'arrêter ou lui demander où il allait. Personne ne sut se qu'il advient de lui et on dit qu'il erra sans but. Il finit par se jeter dans la grande mer de l'Ouest, Belegaer, et ainsi disparut Hurin fils de Galdor, le plus grand guerrier parmi les mortels.
Références
- ↑ Le Silmarillion (J.R.R. Tolkien), Quenta Silmarillion, chapitre 22 La ruine de Doriath
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