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Houte-Si-Plou
Houte-si-Plou est un hameau condrusien de la commune belge de Neupré (Province de Liège). Il se situe sur la route descendant de Plainevaux vers Esneux et est arrosé par le ruisseau du Fond Martin (du nom du premier meunier), se jetant dans l'Ourthe.
Il y a plusieurs autres Houte-si-Plout en Wallonie, orthographiés Houte-si-Plout, Hout-si-Plout, Xhoute-si-Plout ou encore Xhoute-si-Plou.
En Belgique francophone, le nom de Houte-si-Plou, parfois épelé Houte-si-Ploute (ce qui pour ce dernier est une prononciation différente du vrai toponyme, probablement par effet de ryme), tout comme Gingelom, renvoie à un lieu inconnu, voire imaginaire, même si plusieurs lieux portent effectivement ce nom. Gingelom existe également.
Le lieu a donné prétexte à la création en 1995 de l'Université de Houte-Si-Plou.
L'équivalent en Belgique néerlandophone est Bachten de Kupe. Ce nom fait référence à une région situé en Flandre occidentale, entre La Panne, Nieuwport et Dixmude, Furnes et Alveringem. Bachten de Kupe est utilisé en néerlandais comme synonyme de "la fin du monde" ou "je ne sais où" ou encore pour indiquer un lieu non affecté par la modernité.
Sommaire
Histoire
Le moulin de Hoûte-s'i-Ploû apparaît en 1559 dans un vallon situé sur le territoire de la « seigneurie d'Esneux », aux confins de la Principauté de Liège et du Duché de Limbourg.
Étymologie
L'expression Hoûte-si-Ploû (écoute s'il pleut) se rapporte à l'utilisation des moulins à eau. Il s'agissait d'une moquerie à l'attention du meunier attendant la pluie, et le débit d'eau en résultant, pour se mettre à l'ouvrage. Une seconde explication serait, selon les anciens Esneutois, c'était en fait le meunier qui demandait à son fils d'écouter s'il la pluie tombait. Enfin, une autre explication serait la suivante: se mettre à l'abri "a houte" s'il pleut "si plout".
Les Houte-si-Plou de Belgique ont en effet en commun d'avoir hébergé un moulin à eau.
La popularité de ce lieu-dit est très ancienne. Il fut notamment créé un opéra dénommé Li fièsse di Hoût si Ploû, écrit en 1757 par Jean-Noël Hamal et Pierre-Grégoire de Vivario, joué le 8 décembre 1757 pour la première fois dans les salons de l'Hôtel de Ville de Liège.
En Wallon standardisé, le hameau s'orthographie Xhoutsiplou et Hoûte-s'i-ploût en bon wallon liégeois.
L'expression se retrouve également à travers toute la France, tel par exemple Escota si plau dans le Béarn, ou Escoute s'il plot en Ardèche ; il y a même un ru de l' Écoute s'il pleut tout près de Paris. Pour de plus amples détails, voir Escota Si Plau
En français de Belgique, Houte-Si-Plou (parfois Houte-Si-Plou-les-bains-de-pied[1]), tout comme Gingelom, renvoie à un lieu imprécis, voire imaginaire. Ces deux localités existent pourtant.
Article détaillé : Outsiplou.Autres Houte-si-Plou en Belgique
(la graphie xh est une graphie wallonne spécifiquement liégeoise pour un h aspiré ou ich-lauté)
- Houte-Si-Plou (Aywaille), Aywaille
- Xhoute-si-Plout (Manhay), hameau de Manhay
- Xhoute-si-Plou (Malempré), hameau de Malempré
- Houte-Si-Plou (Gerpinnes), Gerpinnes
Voir aussi
Notes
- ↑ cf. la chanson A Outsiplou de Lange Jojo
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