- Alexandre de Marenches
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Le comte Alexandre de Marenches, né le 7 juin 1921 à Paris et décédé le 2 juin 1995 à Monaco, était un officier français, ancien patron du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE).
Biographie
Il est le fils du capitaine Charles-Constant-Marie de Marenches, (28 novembre 1881 à Lavans-lès-Dole- 2 décembre 1931) saint cyrien, promotion du Centenaire de la Légion d'honneur (1901-1903), aide de camp du maréchal Foch, représentant du maréchal Pétain auprès de Pershing avec Aldebert de Chambrun. Sa mère Marguerite Clark Lestrade, (7 mai 1881 New York - 3 mai 1968 Paris) citoyenne américaine, veuve Monahan.
Il est élevé à l'École des Roches, en Normandie, ce qui contribue à le mettre en relation avec des cercles dirigeants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, n'acceptant pas la défaite de la bataille de France, il s'engage à 19 ans et rejoint en 1942 l'armée française en Afrique du Nord. Il participe à la campagne d'Italie en 1943 où il devient l'aide de camp du maréchal Juin. Il y est blessé et fait la connaissance d'une Écossaise, qui deviendra son épouse.
En janvier 1946, il est attaché à l'état-major de la Défense nationale puis quitte l'armée française la même année.
Tout en accomplissant des périodes de réserve militaire, où il obtiendra les galons de colonel, il s'occupe de ses affaires, en particulier la gestion d'une entreprise de fonderie.
En 1970, à la demande de Georges Pompidou, échaudé par l'affaire Markovic et à qui il a rendu des services personnels, il accepte de prendre la direction du SDECE, devenu en 1982 la DGSE.
Interlocuteur privilégié de nombre de chefs d'État dans le monde et ami intime du roi du Maroc Hassan II, il est élu membre de l'Académie marocaine. Après l'élection de Ronald Reagan à la présidence des États-Unis d'Amérique, il serait devenu, selon le journaliste américain Colley, l'un de ses plus proches conseillers pour la conduite des affaires en Afghanistan.
Refusant de servir le gouvernement de François Mitterrand, il quitte ses fonctions le 12 juin 1981.
Il a publié en 1986 un livre de mémoires, Dans le secret des princes, sous la forme d'un entretien avec la journaliste Christine Ockrent, aux Éditions Stock (ISBN 2-234-01879-X).
Il y explique, entre autres, que l'administration américaine de Jimmy Carter a volontairement provoqué la chute du régime du shah Mohammad Reza Pahlavi d'Iran car celui-ci n'était pas assez démocrate à ses yeux, et qu'il développait un programme nucléaire.
Dans ce livre, page 136, il mentionne aussi une rencontre qu'il a eu à Paris avec le « chef des services israéliens ». Au vu de sa référence à Entebbe, et par recoupements des dates de services communs aux deux responsables, il a rencontré Yitzhak Hofi, chef du Mossad, à plusieurs reprises de 1974 à 1982.
En 1995, il décède d'un infarctus à l'âge de 74 ans.
Il fut surnommé Porthos à cause de sa corpulence. Dans l'ouvrage de Vladimir Volkoff Le Berkeley à cinq heures, il est représenté sous les traits d'un personnage nommé Lagardère.
Distinctions
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Membre du Jockey Club
Ouvrages
- Dans le secret des princes, Stock, 1986 (ISBN 2-234-01879-X), p. 254
- Atlas géopolitique, Stock, 1988 (ISBN 2-234-02021-2)
- Aux Services de la République, du BCRA à la DGSE, Claude Faure, Fayard, 2004.
Catégories :- Naissance à Paris
- Naissance en 1921
- Décès en 1995
- Directeur du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Grand officier de la Légion d'honneur
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