- Homme vert
-
L'homme vert est un symbole qu'on trouve dans des sculptures et des dessins. Le motif de l'homme vert consiste en un visage, le plus souvent d'homme, formé ou entouré de feuilles et possiblement aussi de branches et de vignes qui peuvent sortir de la bouche, des oreilles ou des narines. Ces pousses peuvent porter des fleurs et des fruits.
Le symbole de l'homme vert est d'origine et de signification incertaine, bien que probablement païenne, de par sa longue histoire et ses connotations de divinité masculine liée à la nature. Il est lié au cycle de la nature et à la renaissance au printemps. On le retrouve dans les traditions de cultures anciennes, même certaines dont le développement n'est pas connecté.
Sommaire
Histoire
Dans A Little Book of the Green Man, Mike Harding suggère l'hypothèse que l'homme vert trouve son origine en Asie mineure[1].
Le terme « homme vert » (en anglais : Green Man) est dû à Lady Raglan, dans son article The Green Man in Church Architecture dans The Folklore Journal [2].
En France, l’homme vert se trouve dans la littérature orale et populaire, toujours en lien avec la nature. Il figure à plusieurs reprises dans les Contes de Gascogne recueillis par Jean-François Bladé, notamment dans un conte qui porte ce titre : L’homme vert. Selon l’informateur Guillaume Cazaux, l’homme vert est le maître des oiseaux et de toutes les bêtes volantes, il apparaît rarement aux humains et se comporte avec eux comme les divinités de type sylvain, neutre tant qu’on lui marque du respect. Dans d’autres contes la couleur verte de la peau, parfois associée à un œil de cyclope, est une particularité qui ne s’explique pas.
Utilisations
Il est employé comme motif ornemental d'architecture en Europe. Il existe aussi des motifs apparentés ailleurs dans le monde.
Europe
On trouve généralement l'homme vert sur des gravures dans des églises ou d'autres bâtiments ecclésiastiques. En Grande-Bretagne, c'est un motif courant qui orne autant des églises que des enseignes de pubs.
-
Enseigne de pub à Covent Garden, dans les années 1970
Hors de l'Europe
On en trouve des exemples à Bornéo, au Népal, en Inde, au Liban, en Israël et en Iraq.
En sanskrit, l'homme vert est relié au gana Kirthimukha qui est relié à un lila de Shiva et Rahu. Le Kirthimukha se rencontre souvent dans l'art et l'iconographie thangka du bouddhisme vajrayāna, dans lequel il couronne souvent la roue de l'existence karmique[3].
Personnages reliés
Notes
- (en) Mike Harding. A Little Book Of The Green Man. Aurum Press, 1998. ISBN 1-85410-561-2. Site de Mike Harding
- (en) Lady Raglan (1939-03-01), The Green Man in Church Architecture, Folklore 50(90990): 45–57
- ISBN 157062416X, ISBN 978-1570624162 Robert Beer. The Encyclopedia of Tibetan Symbols and Motifs Shambhala. (1999)
Voir aussi
Catégories :- Ornementation
- Sculpture
- Symbole
- Élément d'architecture
Wikimedia Foundation. 2010.