- Hiver 54, l'abbé Pierre
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Hiver 54, l'abbé Pierre
Données clés Réalisation Denis Amar Acteurs principaux Lambert Wilson, Claudia Cardinale Pays d’origine France Genre film biographique Sortie 1989 Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Hiver 54, l'abbé Pierre est un film biographique historique français réalisé par Denis Amar, sorti en 1989 avec Lambert Wilson et Claudia Cardinale, sur le rude hiver 1954, le drame des sans-abri et l'action de l'abbé Pierre.
Sommaire
Résumé
En hiver 1954, alors que la température tombe en dessous de - 15 °C de façon prolongée, l'abbé Pierre, ancien résistant et ancien député MRP, va lancer des appels médiatiques nationaux à la solidarité sociale pour venir en aide aux pauvres et aux sans domicile fixe en danger de mourir de froid dans l'ignorance sociale et médiatique complète[1].
Son message est entendu de toute la population, de l'assemblée nationale et du gouvernement français qui répondent avec générosité à son appel et contribuent à permettre à l'abbé de fonder officiellement le 12 mars 1954 l'Association Emmaüs[2].
Texte de l'appel de l'Abbé Pierre sur Radio Luxembourg
« Mes amis, au secours...
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée... Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent !
Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre Centre fraternel de dépannage, ces simples mots : "Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime"
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.
Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci !
Chacun de nous peut venir en aide aux "sans abri". Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain :- 5000 couvertures,
- 300 grandes tentes américaines,
- 200 poêles catalytiques
Déposez-les vite à l’hôtel Rochester[3], 92, rue de la Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.
Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.
Merci [4]! »Fiche technique
- Décors : Jean-Jacques Caziot
- Costumes : Brigitte Demouzon
- Photographie : Gérard de Battista
- Montage : Jacques Witta
- Production : François Anastassios, Christian Ardan et Philippe Aubert
- Format : Couleur
- Langue : français
Distribution
- Lambert Wilson : l'abbé Pierre
- Claudia Cardinale : Hélène
- Robert Hirsch : Raoul
- Antoine Vitez : le ministre de l'intérieur
- Laurent Terzieff : Pierre Brisson
- Bernie Bonvoisin : Castaing
- Stéphane Butet : Jean
- Isabelle Petit-Jacques : Mlle Lucie Coutaz
- Maxime Leroux : le député Robert Buron
- Pierre Debauche : le ministre du logement Letellier[5]
- Wladimir Yordanoff : le sénateur Charmat
- Philippe Leroy : Jacques
- Jacques Nolot
- Éric Métayer : Camille Chatelot
- Rudy Laurent : Léo Hamon
- Sam Karmann : Sam Rubinovitz
Récompenses
- Prix Jean Gabin 1990 des espoirs du cinéma français et performance saluée par la profession pour Lambert Wilson
- César du meilleur acteur dans un second rôle 1990 pour Robert Hirsch
Voir aussi
Article connexe
Les Chiffonniers d'Emmaüs, film français réalisé par Robert Darène en 1955 avec André Reybaz dans le rôle de l'abbé Pierre.
Lien externe
Références
- l'Abbé Froidure -au nom prédestiné- avait déjà invité le Roi Baudouin et un ministre à se rendre compte de leurs yeux des conditions de logement dans les taudis. l'écho que les média donnèrent à cette visite entraîna une modification de la législation belge sur les conditions de logements. Deux ans auparavant à Bruxelles, le 12 décembre 1952,
- Presses de Sciences Po, Paris, 2008 (ISBN 978-2-7246-1094-9) Axelle Brodiez-Dolino, Emmaüs et l'abbé Pierre, p. 60,
- Le dialogue du film donne le nom de l'hôtel Royal Haussmann.
- Le texte de l'appel de l'abbé Pierre sur Wikisource
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