- Histoire de Vitré
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Vitré est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Son nom breton est Gwitreg et son nom gallo est Vitræ.
Le nom de Vitré viendrait de l’anthroponyme gallo-romain Victor ou Victrix, le nom du propriétaire d’un domaine gallo-romain se situant dans la région. Une autre hypothèse voudrait que l'origine du nom viendrait de Vicus signifiant « petite agglomération » en latin.
Vitré, ancienne sous-préfecture (jusqu'en 1926) et chef-lieu de canton de plus de 18 000 habitants, aux portes de la Bretagne, à la rencontre de la Normandie, du Maine et de l'Anjou, a obtenu le label ville d'Art et d'Histoire du fait de son très riche patrimoine.
Sommaire
Les origines
Il semblerait que le site de Vitré fut occupé très tôt, dès le Néolithique. La présence de quelques menhirs dans le Vitréais (La Pierre Blanche à Pocé-les-Bois, La Haute Pierre à Champeaux ou encore la Pierre au Trésor à Fougère, dateraient de -6000 à -3000 av. J.-C).
Le site de Vitré a été occupé dès le Néolithique. À moins de 1 kilomètre de l'agglomération, sur la commune de Pocé-les-bois, se trouve le menhir La Pierre Blanche. En juillet 2006, un sondage archéologique préventif au cours d'un chantier à l'est de la ville, a révélé la présence d'une ferme gallo-romaine bien conservée et remontant au IIIe siècle avant Jésus-Christ. Il s'agit d'un ensemble unique dans l'Ouest de la France. La ferme était composée d'un enclos d'1,5 hectare entouré d'un enclos plus vaste à bétail, entouré d'une enceinte externe. Les propriétaires devaient être une famille aristocratique gauloise[1]. Des fouilles entreprises au milieu du XIXe siècle sur la place du château ont révélé des tombes mérovingiennes et carolingiennes, ainsi qu'une collégiale romane se trouvant à la place de l'Église Notre-Dame. Ce qui laisse supposer que durant le Haut Moyen Âge, il existait une présence humaine disséminée.
La ville antique
Il semblerait qu'une agglomération gallo-romaine ait existé et qu'elle était probablement déjà le chef-lieu d'un pagus minor, c'est-à-dire une partie du territoire des Redones. En effet, une voie romaine rejoignait Rennes au Mans et passait par Vitré, appelée à cette époque Vitriacus, toponymie gauloise ou latine. Les historiens disposent de très peu d'informations sur cette époque. En effet, Arthur de La Borderie, historien vitréen du XIXe siècle siècle, refuse d'admettre que sa ville natale ne soit pas d'origine celtique alors qu'en réalité, elle serait d'origine franque. Lors des destructions de très anciens quartiers au Sud de la cité fortifiée, liées au percement de la voie ferrée Paris-Brest au milieu du XIXe siècle, cet historien affirme arbitrairement qu'il n'a pas été découvert un seul objet de l'époque gallo-romaine. Or, il y a été découvert par ses contemporains, des poteries du IIe siècle siècle après J.C et des pièces de monnaie de l'époque de l'empereur romain Constance II, ainsi que d'autres époques du Haut Moyen-Âge. De plus, différents actes commerciaux de la paroisse Sainte-Croix de la 2e moitié du XIe siècle siècle font référence à la présence d'étangs et d'un aqueduc dans une ville déjà très ancienne à l'époque[2].
Haut Moyen Âge
Des fouilles entreprises en 1863, sur la place du château, ont mis au jour une centaine de tombes mérovingiennes et carolingiennes, en terre, en coffres maçonnés et en sarcophages, ainsi qu'une collégiale romane se trouvant à la place de l'Église Notre-Dame. Vitré trouve donc ses origines bien avant l'époque médiévale. Il s'agissait d'un important centre de peuplement, occupé de manière ininterrompue depuis la préhistoire jusqu'à la construction du premier château. Avant qu'une véritable agglomération se crée au début du XIe siècle, le site comprenait plusieurs petits villages (Le Vieil-Bourg, Sainte-Croix, Le Rachapt et Saint-Martin)[3].
Avant qu'une véritable agglomération se créée au début du XIe siècle, le site comprenait plusieurs petits villages (Le Vieil-Bourg, Sainte-Croix, Le Rachapt et Saint-Martin)[4].Moyen Âge
L’an 1000 marqua la naissance d'une véritable agglomération de Vitré par la fusion avec les villages environnants. Vers 1060-1070, le château est le fait qui provoque une réorganisation de la population autour du pouvoir. Un petit château en bois sur une motte féodale est construit sur la colline Sainte-Croix et pouvait servir de péage sur la route de Rennes, Laval, Le Mans. Le château est construit par Robert Ier. Il est responsable d'un pouvoir banal. Il est proche du duc de Bretagne. Le château est référencé en 1047 dans le cartulaire de Redon où on apprend que Robert est le gardien de Vitré et non pas le propriétaire. Il n'est pas le seigneur. La motte est incendiée à plusieurs reprises à cause de son mauvais emplacement, puis un prieuré de l'abbaye de Marmoutiers fondée par Saint-Martin, de Tours a été construit. Un autre château en pierre est construit en 1047 par Robert Ier. Le château est construit sur son emplacement actuel, sur un éperon rocheux dominant la Vilaine. Puis, au XIIIe siècle, le château est agrandi et doté de puissantes tours et de courtines à la manière des châteaux de Philippe Auguste, tandis que le « Vieil Bourg » avec l’église Notre-Dame se sont développés sur le plateau est. La ville s’est vue encerclée par des remparts et des fossés extérieurs. C’est donc à cette époque que la ville close prend sa forme actuelle. En même temps, des « bourgs privilégiés », c’est-à-dire des faubourgs nés à la demande du baron, se sont développés autour de la ville close. Certaines parties en sont encore visibles aujourd’hui. Il subsiste un portail roman qui comporte une alternance de schiste bleu – noir et de granit roux provenant d’une carrière située à 15 km de la ville, une distance très importante pour l’époque. Cela montre un souci d’esthétique, témoignant de la puissance du baron. Dès le XIIIe siècle, Vitré réunit tous les éléments de la ville médiévale : château, édifices religieux (églises, collégiale) et faubourgs.
Au XVe siècle, Le château se transforme avec les progrès de l’artillerie comme les canonnières. Il passe d’un édifice défensif à une confortable résidence pour Jeanne de Laval-Tinténiac et sa fille Anne de Laval. Dans le même temps, la ville se développe et édifie des maisons à pans de bois et des hôtels particuliers à l’intérieur de l’enceinte de la ville. Cette dernière est percée de 3 portes (Gâtesel au sud, d’Embas à l’est et d’Enhaut à l’ouest) et une poterne se définissant comme un passage étroit permettant de traverser le rempart (poterne Saint-Pierre au nord).Les caractéristiques urbanistiques de ces quartiers médiévaux se résument à la très grande densité du bâti et des rues sinueuses et sombres ainsi qu’un réseau de ruelles servant de passage d’un îlot à l’autre. Ces rues bénéficient d’une alternance d’ensoleillement et d’ombrage. Les rues sont étroites et tortueuses dans un but défensif, pour que l’assaillant qui s’y aventurerait puisse s’y perdre. Les façades des maisons sont à pans de bois ou en pierre. Les encorbellements (avancée des étages supérieurs sur la rue) permettaient un gain de place. Cela permettait aussi aux piétons de se protéger des intempéries et de faire tomber l’eau de pluie dans le caniveau central pour éviter le pourrissement du pan de bois. C’est la même chose pour les maisons à porches utiles pour gagner de place mais aussi pour exposer la marchandise des commerçants dans des galeries abritées. L’alignement des maisons n’est généralement pas bien respecté. Le nom des rues tire souvent son origine du fait de la présence de confréries de métiers spécifiant et identifiant ces espaces publics. Les rues médiévales de Vitré pouvant le mieux l’illustrer sont la Rue de la Baudrairie qui rassemblait les artisans baudroyeurs qui travaillaient le cuir ou encore la Rue de la Poterie (travail de la poterie de terre et d’étain). Les vitréens étaient reconnus comme spécialistes des épis de faîtage en plomb. Le centre historique de la ville comporte une seule vraie place : la Place du Marchix. Généralement, les places s’ouvrent sur des lieux de pouvoir qu’ils soient religieux, politiques ou même judiciaire. Elle était, comme son nom l’indique, la Place du Marché, se trouvait à proximité du Couvent des Bénédictins. L’actuelle Place du Château était l’avant-cour et donc la partie intégrante du château. La Place Notre-Dame était occupée par une halle nommée la Halle aux Toiles. La présence de halles est synonyme de dynamisme. Vitré, ville prospère depuis le XVe siècle, fonda en 1472, une confrérie permettant le commerce international de textile. La ville, à son apogée, rentra dans l’aisance de la Renaissance.
XVe - XIXe siècle : De l’âge d’or au déclin de la cité
Vitré était une ville avec une économie parmi les plus florissantes du Duché de Bretagne. Elle a continué son extension dans la ville close et dans ses faubourgs. Son apogée se situe au XVIe siècle lorsque les confréries des Marchands d’Outre-Mer vendirent leurs toiles de chanvre et leur canevas dans toute l’Europe. Ce marché se faisait via le port de Saint-Malo qui commerçait avec les comptoirs d’Amérique du Sud et de toute l’Europe notamment avec la Hanse (grande et puissante association commerciale de l’Europe septentrionale au cours du Moyen Âge). Cela explique les maisons, les grands hôtels particuliers et les éléments Renaissance ponctuant la ville close (Hôtel Ringues de la Troussannais ou encore, l’absidiole du château). Cela montre bien la richesse de ces « marchands » associés en confréries. D’ailleurs, le premier français à avoir fait le tour du monde est un Vitréen nommé Pierre-Olivier Malherbe. Cela montre bien l’ouverture de la ville sur le monde.
Aussi, Henri IV passa à Vitré en 1598. Il était frappé par l’opulence de ces bourgeois vitréens et se serait exclamé : « Ventre Saint Gris, si je n’étais Roy de France, je voudrais être bourgeois de Vitré ! » [sic]. En 1601, la "Compagnie des marchands de Saint-Malo, Laval et Vitré " arme deux navires, le "Corbin "et le "Croissant "qui font une longue escale dans la baie de Saint Augustin à Madagascar. (voir relation de François Pyrard). Durant les guerres de religion à la fin du XVIe siècle, la ville protestante fut assiégée durant 5 mois par les troupes de la Ligue sous le commandement du duc de Mercœur, gouverneur de Bretagne. Les réunions des États de Bretagne eurent lieu à Vitré en 1655, 1671, 1697 et 1705 lorsque Rennes était ravagé par la peste ou insurgé. Madame de Sévigné avait à cette époque, une résidence dans les environs de Vitré: Le Château des Rochers. Elle assista à ces États et fit de nombreuses références dans ces fameuses lettres. C’est au cours du XVIIe siècle que les barons de Vitré désertent Vitré pour préférer la Cour de Versailles, qui est à la mode. La ville perd sa notoriété et devient une ville un peu endormie dans ces remparts au centre d’une campagne active. Elle coupa les liens avec la campagne environnante qui lui fournissait le chanvre et le lin. Cela engendra le début du déclin de Vitré aussi bien au niveau économique qu’urbanistique. Cette situation s’accentua surtout au XVIIIe. Il y a donc peu de constructions de cette époque, mis à part, des édifices religieux comme le Couvent des Augustins (1620), le Couvent des Augustines (1675) ou encore quelques très beaux hôtels particuliers comme l’Hôtel Sévigné. Il fut construit au XVIIIe sur les anciens remparts où se trouvait un appartement de Mme de Sévigné situé dans une tour des remparts. Cet hôtel s’est inspiré de l’architecture du Parlement de Bretagne.
Cette situation dura tout le XVIIIe siècle et jusqu’à l’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle. Par ailleurs, la fin du XVIIIe siècle sera mouvementé par la chouannerie, marquant la fin de la seigneurie de Vitré et le début d’un statut nouveau et important pour la ville : Avoir le rôle de sous-préfecture.
XIXe siècle : l'arrivée de la gare et du 70e RI réveille la ville endormie
Sans doute pour préparer cette arrivée, la ville décida de détruire les fortifications sud de la ville moyennant de désenclaver la ville close et améliorer la visibilité. La Porte d’En Haut (1835), Gâtesel (1839) et d’En Bas furent détruites. Vitré a, lui aussi, connu son Haussmannisation avec le percement de voies dans son centre médiéval, comme la Rue Garangeot, de la Borderie ou encore la Rue Dugueclin ou la Rue Neuve. Les bâtisses qui les bordent sont typiques avec des immeubles bourgeois mansardés à pans coupés et avec des balcons barrant tout le 2e étage. Cette politique a permis une ouverture vers le sud de la ville close. C’est également à cette époque que l’on traça les grandes artères que l’on qualifie aujourd’hui de «pénétrantes urbaines » (Rue de Fougères au nord, Rue de Brest à l’Ouest allant vers Rennes, Boulevard de Châteaubriant vers Nantes et Boulevard des Rochers vers Angers). Vitré était aussi un nœud ferroviaire puisqu’une première voie fut ouverte le 15 avril 1857 sur la ligne Paris-Brest. Puis, une seconde voie en direction, cette fois-ci, de Fougères sera ouverte au public en 1867, et enfin en 1874, une troisième ligne vers La Guerche-de-Bretagne. La construction de la gare s’est effectuée en 1855 sous forme d’un petit castel néo-gothique en plein centre-ville, juste au sud de la ville close.
Cependant, différents emplacements avaient été envisagés auparavant. On pensait à cette époque, construire la gare au nord de Vitré, en haut du faubourg médiéval du Rachapt, afin de se rapprocher de la ville industrielle de Fougères. Puis l’on avait pensé à l’installer dans la campagne au sud pour être près de la route allant vers La Guerche-de-Bretagne. Mais le maire de Vitré et le député optèrent pour un emplacement en plein centre-ville. Son emplacement privilégié en termes d’accessibilité ne l’est pas au niveau de la structure urbaine. En effet, la ville est littéralement coupée en deux par une importante emprise ferroviaire. Cet équipement capital pour le désenclavement de la ville a permis l’arrivée, le 14 juillet 1867, d’une garnison militaire. Elle sera logée dix ans plus tard, dans une caserne à l’architecture évocatrice que l’on peut retrouver à Rennes avec la caserne Mac Mahon ou encore la caserne Eblé à Angers. Il s’agissait du 70e régiment d'infanterie. C’est à partir de cette période que l’urbanisation se fit au sud de la voie ferrée.
Cependant, malgré ce réveil certain, la ville se développe peu et reste une petite ville de marché au sein d’une région agricole. D’ailleurs, elle perd son statut de sous-préfecture en 1926. Cette situation perdure jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’on retrouve quelques quartiers de la première moitié du XXe siècle, principalement à la périphérie immédiate de la ville close et au sud de la voie ferrée avec de belles demeures. Certaines d’entre elles s’apparentent aux très belles villas de la ville de Dinard. Vitré n’a pas subi de destructions massives pendant les deux guerres mondiales, et a conservé son patrimoine historique. À la différence de Fougères qui a subi un terrible bombardement en juin 1944, détruisant une bonne partie de son héritage historique. Seuls quelques percements de boulevards ont eu lieu durant cette période comme le percement du Boulevard Saint-Martin en 1937, entre la gare et l’église Saint-Martin construite en 1868. Une fois la guerre finie, Vitré ne sera pas exempte de la période de prospérité économique qu’a connu la France et l’ensemble des pays capitalistes.
XXe siècle : l'essor de Vitré
C’est surtout à partir des années 1950 que la ville s’est considérablement développée et étendue. Durant « les Trente Glorieuses », Vitré a connu un afflux de population grâce notamment au phénomène d’exode rural massif. De fait, les communes rurales périphériques ont très peu augmenté leur population.
Vitré a gagné près de 3000 habitants en 20 ans, passant de 9611 habitants en 1954 à 12322 en 1975, soit une croissance de 28%! De vastes lotissements se sont donc développés le long des axes structurants dans les quartiers ouest, est, nord et surtout sud de la ville. Les logements construits sont principalement de type individuel. Cependant, on peut noter d’importantes opérations d’habitat collectif comme le Quartier « Maison Rouge » de type « cité » mais constitué de petits immeubles de 4 à 6 étages construits en 1965 à la place de baraquements de réfugiés.
D’autres programmes collectifs sont dispersés dans le tissu urbain comme Rue de Strasbourg en 1954 ou encore Rue du 70e RI dans les années 1960.
Dans les zones périphériques se trouvent de grandes entreprises agro-alimentaire, textile, de chaussures ou encore de la chimie fine de plus de 100 salariés et aussi de grands hypermarchés. À l’heure actuelle, les zones industrielles et commerciales continuent de se développer essentiellement au sud et à l’est, mais aussi dans la campagne. Dans les années 1970, l’arrivée de la 4 voies passant à 7 km au sud a accéléré la prospérité économique de la ville en attirant de nombreuses industries. Le taux de chômage est très faible par rapport à la moyenne régionale et encore plus au niveau national. Cet essor économique cache une grande proportion d'emplois dans l'industrie de l'ordre de 40% avec de nombreux emplois précaires. D'autant plus que le bassin économique vitréen souffre de plus en plus de la délocalisation d'entreprises à l'étranger.À l'heure actuelle, la ville s'étend toujours sous forme de quartiers pavillonnaires et de zones d'activités en périphérie. Dans le centre-ville, il y a un certain renouvellement urbain sous forme de petits collectifs qui se fondent très bien dans les quartiers anciens.
Entre 1999 et 2006, la population s'est encore accrue de plus de 17 % ; ce qui amène le nombre d'habitants à plus de 18 000, reflètant le dynamisme démographique que connaît la ville depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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Château de Vitré sur son éperon rocheux.
Notes et références
- Ouest-France du 29 janvier 2008 page Ille-et-Vilaine
- Daniel Pichot, Valérie Lagier et Gwenolé Allain, « Vitré, Histoire et Patrimoine d'une Ville », in Somogy, Éditions d'Art, Vitré, avril 2009, 296 p. (ISBN 978-2-7572-0207-4)
- « Le mystère des origines de Vitré est levé », dans Ouest-France, 17 octobre 2008
- Ouest-France du 17 octobre 2008 « Le mystère des origines de Vitré est levé » page de Vitré
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