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Henry de Monfreid
Henry de Monfreid, né à La Franqui, commune de Leucate (Aude) le 14 novembre 1879, et mort le 13 décembre 1974 à Ingrandes (Indre), était un aventurier et écrivain français.
Sommaire
Biographie
Henry[1] de Monfreid était le fils de George-Daniel de Monfreid, peintre et graveur, et d'Amélie dite Marie-Émilie Bertrand. En 1913, il se marie avec une allemande, Armgart Freudenfeld, dont il aura trois enfants. Elle aura une grande influence sur son œuvre d'écrivain.
Il a bien connu le peintre Paul Gauguin, ami intime de son père à partir de 1887. Il se lie d'amitié avec le Père Teilhard de Chardin, rencontré en 1926 sur l'Ankor entre Marseille et Djibouti.
Il tira de ses aventures dans la mer Rouge et la Corne de l'Afrique des romans et nouvelles.
Il part en 1911 pour Djibouti, alors possession française, faire le négoce du café et de peau. Il construit lui-même ses boutres, dont le plus célèbre, l'Altaïr, et fréquente les côtes de la mer Rouge. Sa connaissance des mouillages et des ports en fait une source de renseignements utile à la France pendant la Première Guerre mondiale. Il rejoindra plus tard l'organisation des Croix-de-feu.
Il entame ensuite une vie de contrebandier, se convertit à l'islam en 1914[2], religion de son équipage et prend le nom d'Abd el Haï (esclave du vivant). Selon Guillaume de Monfreid, sa « conversion était une conversion de circonstance ». Il continue : « je ne crois pas qu'il fût plus attaché à un rite qu'à un autre, parce que de toute façon, ce n'était pas un homme pour qui le spirituel avait beaucoup d'importance. Il était trop noyé dans l'action. Et puis, ayant découvert la vraie liberté, il ne veut plus de carcan[3] ».
Il vit de différents trafics, perles, armes, haschisch, qui lui valent plusieurs séjours en prison, ce qui ne l'empêche pas de faire assez de bénéfices pour acheter une minoterie et construire une centrale électrique.
Il fit également la connaissance de Paul Vaillant-Couturier, Joseph Kessel, tous fascinés par sa personnalité. Kessel lui conseille d'écrire ses aventures. Ses romans remportent un franc succès dans les années 1930. Il est également correspondant de presse.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert les Italiens et, capturé par les Britanniques, il est déporté au Kenya. Libéré, il vit de chasse et de pêche sur les pentes du Mont Kenya ; il retournera en France en 1947.
Œuvres (sélection)
- Littérature
- Les secrets de la mer Rouge (1931)
- Aventures de mer (Grasset, 1932)
- La croisière du hachich (Grasset, 1933)
- Vers les terres hostiles de l'Éthiopie (Grasset, 1933)
- La poursuite du Kaïpan (Grasset, 1934)
- Le naufrage de la Marietta (Grasset, 1934)
- Le drame éthiopien (Grasset, 1935)
- Le lépreux (Grasset, 1935)
- Les derniers jours de l'Arabie Heureuse (N.R.F, 1935)
- Les guerriers de l'Ogaden (N.R.F, 1936)
- Le masque d'or (Grasset, 1936)
- L'avion noir (Grasset, 1936)
- Le Roi des abeilles (Gallimard)
- Le Trésor du pélerin (Gallimard, 1938)
- Charras (Editions du Pavois, 1947)
- Du Harrar au Kenya (Grasset, 1949)
- L'homme sorti de la mer (Grasset, 1951)
- Ménélik tel qu’il fut (Grasset, 1954)
- Sous le masque Mau-Mau (Grasset, 1956)
- Mon aventure à l’île des Forbans (Grasset, 1958)
- Le Radeau de la Méduse : comment fut sauvé Djibouti, (Grasset, 1958)
- Les Lionnes d’or d’Ethiopie (Laffont, 1964)
- Le Feu de Saint-Elme (Laffont, 1973)
- Journal de bord (Arthaud, 1984)
- Lettres d'Abyssinie (Flammarion, 1999)
- Lettres de la mer Rouge (Flammarion, 2000)
Discographie
« Henry de Monfreid chante la mer », microsillon 33-tours, PolyGram distribution, PY 899, Henry de Monfreid y interprète des chansons de marins en s'accompagnant au piano.
Bibliographie
- Georges M.Poisson, Henry de Monfreid, Le Passionné de l'aventure, Paris, Médicis, 1966
- Daniel Grandclément, l'Incroyable Henry de Monfreid, Paris, Grasset, 1990
- Freddy Tondeur, Sur les traces d'Henry de Monfreid, Paris, Anako, 2004
- Francis Bergeron, Monfreid, Éditions Pardès, coll. Qui suis-je ?, 2009
Audiovisuel
- Radio
Entretiens radiophoniques menés et produits par Paul Guimard, diffusés sous le titre « les Chemins de l'aventure », onze entretiens entre le 19 octobre et le 21 décembre 1956, archivés par la Phonothèque de l'INA Institut national de l'audiovisuel et édités sous la forme de quatre disques.
- Télévision
- « Les secrets de la mer rouge », réalisation Claude Guillemot et Pierre Lary, 1968.
. Fiche technique
- Scénario : Henry de Monfreid, Roland Laudenbach, Edmond Levy et Jean O'Neill.
- Musique : François de Roubaix.
- Interprétation : Pierre Massimi, Alex Lacaste, Miloud Khetib, Mustapha Chadli, Mostéfa Stiti, Hans Wyprächtiger, Baaron, Alphonse Beni, Jean-Claude Ballard, Christiane Krüger.
- « Lettres de la mer rouge », réalisation Éric Martin et Emmanuel Caussé. Première diffusion sur ARTE le 7 avril 2006.
"Coup de cœur du Jury du Public" au Festival de Luchon, 2006. Lauriers de l'Audiovisuel, Prix Marcel Jullian de la "Première oeuvre". Résumé : Dans le château de George Daniel de Monfreid, au début du XXe siècle, le fils Henry, gravement malade, qui s'est vu au seuil de la mort, décide de rompre avec son existence petite-bourgeoise et rangée. Il confie ses deux enfants à une jeune Allemande proche de la famille et part le plus loin possible : à Djibouti. Il s'y livre au commerce de peaux, d'armes, de café, ce qui, dans ces contrées frontalières, se confond souvent avec trafic et contrebande. Il entame alors une correspondance régulière et aussi détaillée qu'un journal de bord, avec son père et son amie allemande et future épouse, Armgart Freudenfeld. Ce sont les Lettres de la mer Rouge.
. Fiche technique
- Scénario : Gilles Taurand, d'après Henry de Monfreid
- Image : Christophe Paturange
- Son : Erik Ménard
- Montage : Gérard Parisot
- Musique : Nathaniel Mechaly
- Interprétation : Arnaud Giovaninetti, Kalassahun Bekele, Élodie Navarre, Didier Pain
- Production : Pierre Javaux Productions
- Coproduction ARTE France avec la participation de France 3
Lien externe
Site officiel d'Henry de Monfreid
Note
- ↑ L'orthographe de son prénom semble légèrement différer de celle rapportée dans son état civil : « y » au lieu de « i ». La Bibliothèque nationale de France rapporte les deux orthographes en renvoyant tout vers la graphie « Henry de Monfreid », qualifiée de forme savante à valeur internationale.
- ↑ Thibaut Pinsard, L'appel à une autre vie, Routard.com
- ↑ Thibaut Pinsard, L'appel à une autre vie, Routard.com
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