- Henri Poncet
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Henri Poncet Naissance 4 octobre 1949
OranOrigine France Grade Général de Corps d'Armée Commandement 3e RPIMa
COS
Opération Turquoise
Opération Licornemodifier Le général de corps d'armée Henri Poncet (né le 4 octobre 1949 à Oran (Algérie)) est un officier général français ayant dirigé plusieurs opérations en Afrique, notamment au Rwanda et en Côte d'Ivoire.
Sommaire
Biographie
Henri Poncet est issu de l'arme des troupes de marine, spécialité parachutiste.
En 1994, il dirige l'opération Amaryllis, pour l'évacuation des étrangers présents au Rwanda, au début du génocide.
À partir de février 2001, il dirige le commandement des opérations spéciales.
De mai 2004 à juin 2005, il dirige l'opération Licorne en Côte d'Ivoire. C'est lui qui est en poste durant les affrontements opposant l'armée française aux partisans de Laurent Gbagbo en novembre 2004, après l'attaque surprise de la base de Bouaké par deux Soukhoï Su-25S pilotés par des mercenaires biélorusses ou ukrainiens. Sous son commandement, l'armée française a repris le contrôle de l'aéroport et de la capitale ivoirienne livrée aux milices gouvernementales qui effectuent de nombreuses exactions. Près de 8 000 ressortissants étrangers sont évacués par les forces armées françaises et celles des Nations Unies qui empêchent les forces rebelles (FAFN) de profiter de la situation pour ajouter au chaos. Par son action, le général Poncet favorise la médiation du Président sud africain M'Beki.
Le 13 juillet 2005 il est décoré par le Président de la République Jacques Chirac.
Le 13 décembre de la même année, le général Poncet est mis en examen pour « complicité d'homicide volontaire ».
Le 17 mai 2010, le procureur du Tribunal aux armées de Paris (TAP) a requis un non-lieu en faveur du général Henri Poncet
Le 16 juillet 2010, le juge d'instruction chargé du dossier a prononcé une ordonnance de non-lieu.
Il a également été « conseiller Afrique » des ministres de la défense Charles Millon, puis Alain Richard.
Affaire Mahé
Le 13 mai 2005, un civil ivoirien de 30 ans, Firmin Mahé, meurt alors qu'il est détenu par trois soldats de l’opération Licorne.
Une plainte pour assassinat est déposée par Me Ndoumou[1], avocat camerounais. Pour la partie plaignante, Mahé aurait été assassiné par asphyxie, à l’aide d’un sac plastique posé sur son visage, le 13 mai 2005.
Version de la force Licorne
Selon la version de l'armée française, le 13 mai 2005, Firmin Mahé, accusé d'être à la tête d'une bande de coupeurs de route, est localisé. Il est recherché pour plusieurs crimes (au moins cinq morts, neuf blessés et quatre viols) ; il réussit à s'enfuir, et les militaires de Licorne mettent en place un dispositif de surveillance. Vers 18 heures, Mahé ouvre le feu sur les militaires français, ces derniers répliquent et blessent grièvement Mahé, qui meurt durant son transfert vers l'hôpital de Man.
Enquête interne de l'Armée française
Une rumeur laisse croire que cette version couvrirait une bavure impliquant les militaires français[réf. nécessaire].
Le 11 octobre le général Bernard Thorette, chef d'état-major de l'armée de terre française, apprend par l'appel du général de corps d'armée Gérard Bezacier, commandant de la région terre nord-ouest (Rennes) que la version officielle pourrait ne pas être exacte et avoir été en partie couverte par le général Poncet. Cette information provient de son neveu, capitaine en service à Montpellier. Le général Thorette prend contact le lendemain avec Jacques Baillet, le procureur du Tribunal aux armées de Paris (TAP), seul tribunal français pouvant instruire des crimes commis par des militaires français à l'étranger.
Selon la revue Le Point, une source militaire aurait indiqué à l’Agence France-Presse (AFP), que Firmin Mahé, « blessé légèrement à la jambe » a été « étouffé avec un sac plastique par un soldat français puis transféré à l’hôpital de Man, à l’ouest de la Côte d’Ivoire ».
Suspension du général Poncet
Le 17 octobre, le général Poncet est suspendu par le ministre de la Défense, Madame Michèle Alliot-Marie, pour « manquements graves à la loi, aux règlements militaires et aux ordres ». Deux autres militaires sont suspendus : un colonel, chef de corps du 13e bataillon de chasseurs alpins, et un adjudant-chef, chef de la section qui aurait tiré sur Mahé.
Sanctions et suites judiciaires
Le 2 novembre 2005 le général Poncet, et son adjoint opérations, le général Renaud de Malaussène reçoivent un blâme et une mutation. Le général Poncet a été muté à un poste de Chargé de mission à la Direction du renseignement militaire (DRM). « Dans les faits, ils sont dans un placard, ils n'auront pas de responsabilités de commandement » a déclaré un officier supérieur à l'AFP. Cette décision ne préjuge pas d'une décision de justice ultérieure.
Les responsables présumés du meurtre de Firmin Mahé, l'adjudant-chef Raugel et deux hommes du rang (le brigadier-chef Schnier et le brigadier Ben Youssouf), ont été suspendus et seront traduits devant un Conseil d'enquête militaire. Leur chef de corps, le colonel Éric Burgaud, sera entendu par le Conseil d'enquête militaire pour savoir si l'ordre a été donné de tuer Firmin Mahé.
Le 28 novembre, après que le Conseil d'enquête militaire a établi que l'adjudant-chef et les deux hommes du rang étaient bien présent dans le blindé au moment du décès de Firmin Mahé, ils sont placés en garde à vue pour homicide volontaire. Le lendemain, le colonel Éric Burgaud est à son tour placé en garde à vue. Selon Le Monde du 2 décembre, il aurait mis explicitement en cause le général Poncet. Le colonel Burgaud aurait déclaré aux enquêteurs de la brigade criminelle de Paris que le général Poncet « aurait donné un ordre implicite ayant conduit à la mort de Mahé ».
Le 13 décembre, le général Poncet a été mis en examen pour « complicité d'homicide volontaire ». Mais, après une instruction minutieuse, le procureur du Tribunal aux armées de Paris (TAP) a requis le 17 mai 2010 un non-lieu en faveur du général Henri Poncet et le 16 juillet 2010 le juge d'instruction a prononcé une ordonnance de non lieu.
Le brigadier-chef Johanes Schnier et l'adjudant-chef Raugel, mis en examen pour « homicide volontaire », ont été remis en liberté après respectivement 5 et 7 mois de détention provisoire.
Notes et références
- Affaire Mahé : la thèse du crime gratuit, 29 novembre 2005, François Soudan, Jeune Afrique.
Liens externes
- (fr) L'ancien chef de la Force Licorne suspendu, sur le site Afrik.com
- (fr) Suspension d'un général français : une information judiciaire a été ouverte contre X..., sur le site de Le Monde
- (fr) Les vraies raisons de la suspension du général Poncet
- (fr) Le général Poncet humilié, sur le site de Le Messager (Cameroun)
- (fr) Michèle Alliot-Marie : «Il en va de l’image de nos armées», sur le site de RFI
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