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Henri-Pierre Roché
Henri-Pierre Roché est un collectionneur, critique, journaliste et écrivain français, né à Paris le 28 mai 1879, mort à Sèvres le 9 avril 1959.
Sommaire
Biographie
Henri-Pierre Roché est d'abord peintre, collectionneur d'art, et journaliste. Il est l'un des premiers à s'intéresser spécifiquement aux artistes femmes. Dans La Revue libre, il rend compte du Salon de novembre 1904 sous le titre « Quelques œuvres de femmes » : « Ce jour-là, j'étais déterminé à ne regarder que des œuvres de femmes, et seulement celles que je devinerais telles, avec certitude, sans voir la signature ni m'aider du catalogue. » Se faisant passer pour un critique d'art, il encourage les femmes artistes à développer leur travail et réunit une collection qui comptera plus de 300 œuvres de femmes[1].
En 1906, il devient l'amant de Marie Laurencin dont il est également le premier collectionneur. Il la présente à Wilhelm Uhde, qui lui organise une exposition, à Jos Hessel, à des collectionneurs ou marchands comme Cassirer. Avec le collectionneur et mécène Jacques Doucet, il s'attache à la promotion de son œuvre, comme de celles d'autres artistes femmes[1]. Avec Doucet, il découvre le peintre Hélène Perdriat pour qui il obtient la commande d'une frise érotique destinée à orner un salon du couturier Paul Poiret. Il lui organise deux expositions à New York[2] et convainc la collectionneuse et mécène Katherine Dreier d'acheter deux de ses tableaux[3] tandis que lui-même en accumule 43, tous datés 1915 ou 1916. Il s'intéresse ensuite à Irène Lagut.
Conseillers de grands collectionneurs, il commence par initier Gertrude et Leo Stein à l'art moderne et leur fait acquérir des tableaux de Picasso en 1905. Il travaille ensuite pour le collectionneur John Quinn de 1921 à 1924, qui le mandate pour acheter des œuvres de Brancusi, Matisse et Picasso.
Il est l'ami de Marcel Duchamp, rencontré à New York en 1916, des peintres cubistes, de Pablo Picasso, de Francis Picabia, de Constantin Brancusi, Marie Laurencin, Wols, Georges Braque avec lequel il boxe, Georges Papazoff et José Garcia Tella. En 1948 il fonde l'association la Compagnie de l'art brut avec Jean Dubuffet, André Breton, Charles Ratton, Jean Paulhan, Michel Tapié et Edmond Bomsel. Il rencontre et sympathise avec des écrivains comme Guillaume Apollinaire, Mécislas Golberg...
Il traduisit des œuvres d'Arthur Schnitzler et de Eduard von Keyserling.
Il publia ses deux romans, en grande partie autobiographiques, en 1953 Jules et Jim et en 1956 Les deux anglaises et le continent, tous deux adaptés par François Truffaut au cinéma.
Bibliographie
- Deux semaines à la Conciergerie pendant la bataille de la Marne, 1916.
- Fragments sur Don Juan, 1916.
- Pseud. Jean Roc, Don Juan et..., Paris, Editions de la Sirène, 1921, 204 p.
- « L'Exposition nationale de Düsseldorf », La Revue rhénane, 2e année, n° 10, 1er juillet 1922, p. 485-488.
- Jules et Jim, 1953.
- Deux Anglaises et le continent, 1956.
- « Adieu, brave petite collection ! », L'Œil n° 51, mars 1959
- Victor, Ed. Centre national d'art et de culture Georges Pompidou, 1977. Roman inachevé.
- Carnets 1, 1920-1921, Les années "Jules et Jim", Marseille, André Dimanche, 1990, 491 p.
- Écrits sur l'art, André Dimanche, Marseille, 1998.
- Scarlette et Philippe Reliquet, Henri-Pierre Roché l'enchanteur collectionneur, éditions Ramsay, Paris, 1999.
Liens externes
Notes et références
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