- Habitat japonais
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L'habitat japonais a conservé certains éléments traditionnels japonais : maisons en bois, pièces en tatami (washitsu), parois en papier (shōji), vestibules (genkan), qui sont souvent mélangés aux éléments plus modernes : immeubles en béton armé et constructions aux normes parasismiques.
Sommaire
Types d'habitat
Apāto
Un apāto (アパート?), abréviation de apātomento (アパートメント?, de l'anglais apartment), est un appartement dans une structure en bois qui fait en général deux étages, construit avec des murs assez fins. Certains apāto ont des parties communes (toilettes, salle de bain, cuisine). D'autres n'ont pas de salle de bain[1], les locataires peuvent alors aller au sentō.
Les gaijin house, littéralement pour les gaijin (non japonais), sont en réalité souvent occupés par des japonais[2].
Manshon
Un appartement en manshon (マンション?, de l'anglais mansion) est construit plus solidement qu'un apāto avec du béton armé dans un immeuble de plusieurs étages. Les appartements de ce type sont en général plus grand et de meilleure qualité que les apāto[1].
Maison individuelle
Au Japon, les maisons individuelles (一戸建て, ikkodate?) sont pour la plupart construites en ossature bois.
Habitat traditionnel
Article détaillé : Minka (Japon).Les minka (民家?, litt. « maison du peuple ») sont les résidences traditionnelles. On peut les diviser en deux catégories : les nōka (農家?, lit. « fermes ») et les machiya (町屋?, lit. « maison des bourgs »).
Sans abris
Le nombre de sans domicile fixe a fortement augmenté au Japon depuis les années 1990 et la décennie perdue ayant suivi l'éclatement de la bulle spéculative japonaise.
En 2003, lors de la première étude le Japon avait officiellement 25 296 sans-abris, le nombre est en diminution depuis. En janvier 2009, le Japon n'avait officiellement plus que 15 759 sans-abri. La préfecture d'Ōsaka a le plus de sans-abri : 4 302, suivi par Tōkyō avec 3 428, Kanagawa avec 1 804 et Fukuoka avec 1 237[3].
Il n'y aurait que 800 places d'accueil à Tokyo, auxquelles sont ajoutés vingt-cinq lits d'urgence en hiver[4]. Tokyo a lancé en 2004 une politique de réinsertion en proposant aux SDF de les placer pendant deux ans dans des logements à 3 000 yens par mois (environ 20 euros), pris en charge quasi-totalement[4]. Ayant une adresse, les anciens sans-abri peuvent chercher et trouver un emploi stable : ils sont 1 800 à avoir profité de ce programme en 2009[4].
Intérieur
Genkan
Article détaillé : Genkan.Le genkan est le vestibule, que l'on retrouve également à l'entrée des temples bouddhistes japonais, et où l'on retire ses chaussures avant d'entrer dans le logement.
Washitsu
Article détaillé : Washitsu.Les washitsu sont des pièces de style japonais en tatami. Elles sont séparées par des portes coulissantes appelées shōji lorsqu'elles sont en papier (washi) et fusuma lorsqu'elles sont épaisses. Les pièces en tatami ont aussi fréquemment un tokonoma (床の間?, alcôve décorative) qui ajoute un espace formel de décoration. On trouvait également autrefois des paravents, appelés byōbu. On peut y trouver un kotatsu (table basse chauffante) autour duquel on s'assoit sur des zabuton (coussins). Pour dormir, on déplace le kotatsu afin de pouvoir étaler les futons.
Cuisine
Salle de bain
La salle de bain typique japonaise est composée de deux pièces. Une pièce permet de se déshabiller et est souvent pourvue d'un lavabo. L'autre pièce comprend une baignoire profonde appelée o-furo (お風呂?). Les Japonais se lavent et se rincent en dehors de la baignoire qui peut ainsi rester propre plusieurs jours. L'eau est réchauffée avant chaque utilisation souvent à une température élevée[5].
Toilettes
Article détaillé : Toilettes japonaises.Les toilettes japonaises sont toujours séparées de la salle de bain. Le modèle traditionnel consiste en de simples toilettes au-dessus desquelles on s'accroupit (sorte de toilettes turques inversées) ; il reste fréquent dans les toilettes publiques. Après la Seconde Guerre mondiale, le modèle moderne occidental des toilettes à chasse d'eau et des urinoirs a commencé à apparaître. Plus récemment sont apparues les toilettes à bidet, qui en 2004 étaient installées dans plus de la moitié des foyers japonais[6],[7],[8].
Équipement
Chauffage et climatisation
La plupart des habitations au Japon n'ont pas de chauffage central. En hiver le chauffage est souvent assuré par des chauffages individuels à l'électricité, au gaz ou au pétrole. Des climatiseurs qui assurent la climatisation en été peuvent aussi chauffer en hiver. Certains logements ont également des tables chauffantes (kotatsu)[9].
Cuisson
Électricité et éclairage
Au Japon, le voltage est de 100 volts ; la fréquence est de 50 hertz à l'est (comprenant Tōkyō, Yokohama, le Tohoku, et Hokkaidō) et de 60 hertz à l'ouest (comprenant Nagoya, Ōsaka, Kyōto, Hiroshima, Shikoku et Kyūshū)[10].
Construction parasismique
Bulle immobilière japonaise
Article détaillé : Bulle spéculative japonaise.De 1970-1985, les prix de l'immobilier à Tokyo sont montés un peu plus vite que l'inflation. A partir de 1985, lors de la bulle spéculative japonaise, les prix augmentent environ cinq fois plus vite que l'inflation. En 1990, la bulle éclate et les prix des terrains sont en moyenne divisés par quatre (-75%) jusqu'en 2004[11].
Notes et références
- (en) Housing, Asahikawa City
- (en) Gaijin House, japan-guide.com
- lire en ligne] « Homeless population totals 15,759 », Kyodo News, 10 mars 2009, [
- Sans-abri et sans voix dans les rues de Tokyo », France 24 le 6 février 2009 Julien Alric et Nathalie Tourret, «
- (en) Japanese Bathrooms, japan-guide.com
- (en)High-Tech Toilets, Web Japan. Consulté le 1er janvier 2009
- (en) James Brooke, « Japanese Masters Get Closer to the Toilet Nirvana », The New York Times, 8 octobre 2002. Consulté le 1er janvier 2009
- (en) Reuters, Tokyo, « US, Europe unready for super-toilets, but Japan is patient », Taipei Times, September 28 2003. Consulté le 1er janvier 2009
- (en) Japanese furniture, japan-guide.com
- (en) Electricity, japan-guide.com
- Foncier Metropole Tokyo (1970-2004), blog Immobilier Japon d'après une Carte des prix a Tokyo (1970-2004) de Tokyu Land Corporation
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Marc Bourdier, L'habitat évolutif au Japon: espaces et pratiques, 1993
- (en) Apartments, Japan Guide.com
- (en+ja) 2003 Housing and Land Survey, Official Statistics of Japan
- (en) Philip Brasor, The Japanese art of useless homes, dans Japan Times, 21 décembre 2008
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