- Habib Bourguiba Jr.
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Habib Bourguiba Jr. Habib Bourguiba Jr. (gauche), en compagnie de ses parents, en 1956Mandats Ministre de la Justice tunisien 12 juin 1970 – 6 novembre 1970 Président Habib Bourguiba Premier ministre Bahi Ladgham Prédécesseur Mohamed Snoussi Successeur Mohamed Fitouri Ministre des Affaires étrangères tunisien 12 novembre 1964 – 12 juin 1970 Président Habib Bourguiba Premier ministre Bahi Ladgham (1969-1970) Prédécesseur Mongi Slim Successeur Mohamed Masmoudi Biographie Date de naissance 9 avril 1927 Lieu de naissance Paris Date de décès 28 décembre 2009 (à 82 ans) Lieu de décès Tunis Nationalité tunisienne, française Profession homme politique et diplomate modifier Habib Bourguiba Jr. (الحبيب بورقيبة الابن), né le 9 avril 1927 à Paris[1] et décédé le 28 décembre 2009 à Tunis, est un homme politique et diplomate tunisien.
Fils unique d'Habib Bourguiba[1] — libérateur puis bâtisseur de la Tunisie moderne en devenant son premier président en 1957 — et de sa première épouse Mathilde Lefras (née Lorain), il occupe divers postes diplomatiques à travers le monde avant de servir comme conseiller de son père.
Sommaire
Carrière diplomatique et politique
Envoyé aux États-Unis pour ouvrir l'ambassade de Tunisie en 1956, il fait la connaissance de John Fitzgerald Kennedy, alors que celui-ci est encore sénateur, pour le sensibiliser à la question de l'indépendance algérienne[2].
Nommé ambassadeur à Rome puis ambassadeur en France en novembre 1958, la rupture des relations diplomatiques entre ces deux pays en juillet 1961, marquant les prémisses de la crise de Bizerte, met fin à ses fonctions. Revenu à Washington en tant qu'ambassadeur, de 1961 à 1964, il est le premier ambassadeur à présenter à Kennedy ses lettres de créance au lendemain de l'accession de celui-ci à la Maison Blanche. « Vous vous rendez compte que nous créons un précédent » déclare alors Kennedy. « C'est la première fois qu'un ambassadeur fils de président présente des lettres de créance à un président fils d'ambassadeur »[2]. Le 12 novembre 1964, il remplace Mongi Slim comme ministre des Affaires étrangères. Le 3 février 1969, il est le premier membre du gouvernement tunisien à être reçu en France depuis l'indépendance[3]. Il conserve la direction du ministère jusqu'en 1970 puis devient brièvement ministre de la Justice (juin à novembre 1970) avant d'être nommé par son père, le 26 décembre 1977, comme son conseiller spécial. Il est évincé du palais présidentiel, dans le cadre de la lutte pour la succession de son père, le 7 janvier 1986.
Le président français Valéry Giscard d'Estaing lui décerne en 1976 la Légion d'honneur dont il obtient le grade de grand officier.
Rôle économique
Il fonde puis dirige, de 1971 à 1988, la Banque de développement économique de la Tunisie, qui joue un rôle essentiel dans l'essor économique du pays en drainant de nombreux capitaux étrangers, dont ceux des pays du Golfe[2]. Il est par ailleurs l'un des premiers responsables tunisiens à découvrir l'informatique à ses tout débuts, en 1983, et à comprendre le potentiel qu'il offre alors. Immédiatement, il fonde l'École nationale des sciences de l'informatique et créé l'Institut de recherches des sciences informatiques de Tunis[2]. Actionnaire (à hauteur de 5,4 %) et administrateur de la Banque internationale arabe de Tunisie, il est membre du Club de Monaco constitué en mars 2002 par des personnalités internationales, dont le prince Albert II de Monaco, en vue de contribuer à la recherche de la paix dans le bassin méditerranéen[2].
Vie privée
Article détaillé : Famille Bourguiba.Bourguiba Jr. est marié à Neïla Zouiten, fille de Chedly Zouiten (figure de l'Espérance sportive de Tunis), et père de trois enfants[2] : Mouezz, Mahdi et Meriem.
Décédé le 28 décembre 2009, à l'âge de 82 ans, il est inhumé le lendemain au cimetière de Sidi Abdelaziz à La Marsa ; plusieurs personnalités sont présentes aux funérailles dont le Premier ministre Mohamed Ghannouchi et le secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique (parti au pouvoir) Mohamed Ghariani[4].
Références
- (fr) Samir Gharbi et Sonia Mabrouk, « Vingt ans, vingt dates », Jeune Afrique, 22 octobre 2007
- (fr) Abdelaziz Barrouhi, « Habib Bourguiba Junior. Fils de l'ancien président tunisien », Jeune Afrique, 4 avril 2004
- (fr) Communiqué franco-tunisien publié à l'issue de sa visite en France (Quai d'Orsay)
- (fr) « Obsèques de Habib Bourguiba Junior », La Presse de Tunisie, 30 décembre 2009
Lien externe
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